Dire stop au sucre ! Mais encore ?
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Dire stop au sucre ! Mais encore ?



Obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, troubles psychiatriques divers (dépression, schizophrénie, anxiété, hyperactivité, ...), hypoglycémie, agressivité,… cette liste interminable a un dénominateur commun : le sucre ! Alors que faire pour que le rapport « maître-esclave » qui nous lie à ce tueur silencieux s’inverse et simplement retrouver la vie ?





En 1980, le Dr Abram Hoffer déclarait que « la dépendance du sucre est aussi forte que la dépendance de l’héroïne » ! Comme pour le confirmer, une équipe du CNRS de Bordeaux a testé le caractère addictif du sucre en donnant à des rats le choix entre une injection de cocaïne et une boisson sucrée. Ils ont choisi… le sucre ! En 2015, l’Organisation Mondiale de la Santé, face à l’épidémie mondiale de ravages sanitaires liés au sucre, recommandait que les apports de ce dernier ne dépassent pas 10% (environ 25 grammes) de l’apport calorique journalier, soit 4 fois moins que la consommation moyenne actuelle ! Pourtant, à côté de ceux qui avouent humblement se jeter sur le placard à biscuits en rentrant contrariés du travail, nombre se défendent d’être « drogués » ! En toute bonne foi d’ailleurs, le commun des mortels étant savamment maintenu dans l’ignorance de son intoxication par un marketing publicitaire outrageusement mensonger ! « L’ennemi nutritionnel » a en effet plus d’un tour dans son sac pour se dissimuler dans les aliments les plus improbables ! La première ligne de défense est donc l’information et la prise de conscience !

Sucre, où es-tu ?

« Baguette jambon-beurre à midi, voilà ce que je mange, vous voyez que ce n’est pas sucré ! ». Quel nutritionniste n’a jamais entendu ça d’un patient en surpoids ou diabétique ? Lorsqu’on sait qu’une demi-baguette de pain blanc correspond à une quinzaine de morceaux de sucre (environ 70 grammes) et qu’il est fort probable que le jambon au goût si salé en contienne aussi… que dire ? Simplement que le sucre est partout et que l’observation simple des étiquetages alimentaires est une fenêtre sur ce constat alarmant qu’il est urgent d’ouvrir. Qui penserait que son chorizo si piquant, son salami à l’ail, ses chips au paprika ou même son pot de moutarde apporte son quota de sucre ?! Et lorsque l’on fait l’addition, elle fait souvent mal ! Tenter l’expérience et faire le choix de bannir ces aliments dénaturés au profit d’aliments naturels, bio autant que possible et bien sûr sans sucre ajouté, constitue donc le premier pas primordial !

Oui, mais je ne sais pas m’en passer !

Pour certains, c’est l’aveu d’une dépendance, pour d’autres la croyance ferme que de toute façon « il en faut pour vivre ». A cela la réponse est non ! Le glucose (constituant, avec le fructose, du saccharose ou « sucre blanc ») est en effet un nutriment essentiel du cerveau, ce qui explique les symptômes de « manque » lorsqu’il fait défaut. Mais il n’est nul besoin de consommer des aliments au goût sucré ou contenant du sucre ajouté pour l’obtenir. Une alimentation riche en légumes, quelques fruits et une petite ration de céréales en apporte suffisamment et qui plus est, accompagnée des cofacteurs minéraux et vitaminiques nécessaires à sa transformation en énergie dans le corps ! Bannir le « sucré qui appelle le sucré » de son paysage alimentaire et s’assurer d’avoir des nutriments essentiels (magnésium, vitamines B, chrome, …) pour garantir la satiété est donc le deuxième point. Mais il ne suffit pas toujours ! Même s’il n’assure qu’un effet « coup de fouet » à très court terme le sucre, comme toute drogue, garantit plaisir, apaisement nerveux passager, réassurance… Tout sevrage devrait donc inclure une approche plurielle du problème d’addiction !

Des pistes pour s’en libérer

Pour vouloir se passer de quelque chose qui nous fait plaisir, il faut avoir de bonnes raisons. Découvrir les méfaits du sucre sur la santé globale est une première étape que de nombreux médias (Internet, livres, thérapeutes) permettent de franchir ! Convaincu des bienfaits du sevrage, il faut ensuite décider de le mettre en place. Décider est un acte puissant dont les moteurs doivent être conscients : ai-je envie de faire ça pour moi ? Quel plaisir mettre en place pour remplacer celui du sucre ? etc ! Car le physique n’est pas tout ! Même si certaines aides naturelles au sevrage, tel le Gymnema sylvestris en phytothérapie (l’ouverture d’une gélule de poudre de cette plante amère sur la langue ¼ h avant le repas désensibilise les récepteurs gustatifs au goût sucré) ou la mise en place d’un régime cétogène (comme le régime Atkins, caractérisé par l’ingestion de très faibles quantités de sucres apportés par les légumes surtout et de bonnes graisses) garantissent un contrôle de l’appétit général et de celui du sucre en particulier. Des aides touchant la sphère émotionnelle sont certainement indispensables. Parmi elles, la méditation, les remèdes floraux du Dr Bach (dont le Cherry Plum, le Rescue,…), les plantes adaptogènes (Rhodiola, Eleuthéroccoque, etc.) permettant de réguler le stress, se révèlent des alliés précieux ! Chaque personne affectée de cette dépendance est un cas unique, une histoire personnelle, un corps unique avec ses fragilités et ses forces mais toutes ont en commun le potentiel de s’en libérer !

Charline Nocart

SOURCES :
• Le Mal du Sucre, de Danièle Starenkyj, Editions Orion
• www.who.int/mediacentre/news/releases/2015/sugar-guideline/fr/
• www.recherche-animale.org/actualités • www.passeportsanté.net : « Le sucre, coupable ? »
• www.lanutrition.fr



Paru dans l'Agenda Plus N° 282 de Novembre 2016
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