Le chou et sa feuille bioremède millénaire
Une médecine du chou au moins cinq fois millénaire. Echo à notre phytothérapie moderne…
Son histoire
Il existe une médecine du chou, préservée par la tradition. Elle remonte à plus de 5 000 ans. On la retrouve dans les écrits de grands méde-cins de l’antiquité gréco-latine qui ont inspiré notre phytothérapie moderne pour soigner, entretenir et régénérer notre organisme. Le chou fait encore à l’heure actuelle l’objet de recherches fondamentales. Il contient des glucosinolates, substances dérivées de ses molécules soufrées et réputées pour prévenir et traiter le can- cer. Il n’a pas fini de nous surprendre !
Dans nos régions, le chou à feuilles existe depuis toujours. A l’état sauvage d’abord, puis domestiqué dès l’époque pré-celtique. Les Celtes et les Romains en fai- saient grand usage. De nos jours, blanc, rouge ou de Milan, on le trouve dans maints jardins ou sur les étals de magasin. Son usage curatif est basique. On le mange, de préférence cru, ou légèrement décru pour les estomacs fragiles. On boit son jus en cure, tel quel, ou en sirop comme pectoral à partir du chou rouge. Ou encore on pose des emplâtres de feuilles sur la partie du corps à traiter.
Pour entretenir, soigner ou régénérer notre organisme, c’est un atout santé sous forme biodisponible.
Le chou et sa feuille sont gorgés d’un maxi-mum de sucs bienfaisants pendant la période hivernale. C’est le moment d’en profiter, sans oublier la célèbre choucroute qui a la réputa-tion de désacidifier notre organisme et de lui apporter beaucoup de vitamine C (à condition de ne pas y ajouter trop de viande !).
Il est un atout santé qui étonne. Il a une ri-chesse extraordinaire en micronutriments, proche de celle de l’eau de mer dont nous sommes issus, comme le plasma marin du Dr Quinton. Il fournit à notre corps des substances essentielles à la vie car elles sont nécessaires à son bon fonctionnement et à sa croissance. Certaines d’entre elles peuvent être synthétisées par nos bactéries intestinales, mais pas toutes, comme la vitamine C, par exemple. Il est donc sage de les apporter par le biais de la nourriture. Une rai-son de plus de consommer du chou…
Une richesse insoupçonnée en micronutriments
Le chou à feuilles contient des protéines, des glucides qui diminuent après la récolte avec la quasi disparition de l’amidon, des lipides en faible quantité et une forte teneur en eau et en fibres. Les diététiciens le préconisent dans les cures d’amaigrissement, car il rassasie en apportant peu de calories mais beaucoup de bons micronutriments.
Il est riche en sels minéraux et oligo-élé-ments : potassium, phosphore, calcium, cuivre, zinc, fer, magnésium, sélénium, manganèse, vanadium, cobalt, chlore, iode, sodium, soufre et arsenic (en combinaison hautement assi-milable avec le soufre). Et en vitamines : une large gamme de vitamines B (B1, B2, B5, B6,beaucoup de B9), beaucoup de vitamine C, des vitamines E, K, U et des caroténoïdes dont dérivent la vitamine A ainsi que la lutéine et la xéazanthine.
Une plante basique étonnante … Simple mais pas simpliste !
Le chou se distingue des autres végétaux par sa richesse en vitamine C, par son soufre et la chlorophylle de ses feuilles. C’est un cocktail anti-cancer. Cela a un effet positif sur notre immunité en général.
En cure de jus, on lui reconnaît, par ailleurs, une action bénéfique sur le système digestif. Il contient en abondance la fameuse vitamine U, rare dans le monde végétal, susceptible de réparer les muqueuses ulcérées. Il a un effet sur le système urinaire comme diurétique. De plus curieusement, lutéine et xéazanthine sont présentes dans les composés du chou. Elles protègent l’œil contre sa dégénéres-cence, comme le ferait la myrtille.
Une synergie antioxydante et détoxifiante très efficace
Le chou a une action antioxydante dans l’or-ganisme pour contrer l’oxydation excessive de nos cellules due au vieillissement ou au fait que l’on absorbe des produits qui ne sont pas toujours bons pour lui. Il a aussi une action détoxifiante, grâce au soufre qu’il contient. La tradition sait que c’est un moyen d’apaiser les abus de boissons alccolisées.
Le cataplasme de chou apporte un soin ba-sique « détonnant », il est anti-inflammatoire, cicatrisant et comme substitut à l’antibio-tique. Son usage est à la portée de tout un chacun : il suffit d’aplatir les feuilles du chou blanc ou de Milan et de les poser sur l’endroit à traiter. Un bandage les maintiendra en place. Le soin est à renouveler journellement pen-dant un temps plus ou moins long suivant la pathologie à traiter.
C’est pourquoi le Docteur chirurgien José Avendano, - qui est venu donner une grande conférence à Liège, l’année dernière, sur sa pratique -, a privilégié cette plante pour soi-gner une population pauvre pendant plus de 10 ans (environ 600 cas). Il l’a utilisée en compresse dans des traitements de plaies purulentes, sur de grandes surfaces de tissus brûlés (2e et 3e degrés), ou nécrosés, comme substitut à l’antibiotique et comme puissant cicatrisant.
Des infirmières anthroposophes l’utilisent pour calmer des douleurs rhumatismales, des névralgies ou encore des entorses.
Autre usage connu en maternité : il soulage les seins engorgés après l’accouchement, lors de la montée du lait des jeunes mamans. On pose un cataplasme de feuille de chou qui agit comme une éponge. La feuille attire de l’inté-rieur vers l’extérieur ce qui n’est pas bon pour l’organisme et elle lui apporte des éléments importants pour la reconstruction cellulaire. Et cela se voit sur les feuilles qui sont déssé-chées ou chargées d’impuretés.
Pour conclure, on constate que sur tout sol pousse une plante qui est susceptible de remé-dier à l’état déficitaire de la personne vivant sur ce sol. Le chou dans nos régions a ce pou-voir. C’est notre plante totem, car elle nous veut du bien. De plus, le chou coûte peu cher !
Krysia Majchrzak
Auteur de « Le chou et sa feuille bioremède millénaire, thérapie traditionnelle et approche quantique, » Testez éditions, 2016
