L’Agar agar
”aliment des dieux”
Comme de nombreux
produits de la mer,
l’agar-agar nous vient
du Japon, où il fut
découvert au 17è siècle.
Là-bas, on le nomme
kanten, ou
«aliment des dieux»
L’agar-agar constitue la principale alternative
végétarienne et naturelle à
la gélatine animale, qui, rappelons-le, est
composée à partir de résidus de carcasses
de boeuf et de porc ! Elle se présente
sous la forme d’une poudre blanche,
inodore et sans saveur. Mais sous cette
apparente simplicité se dissimule une
origine complexe. En effet, l’agar-agar
est un mucilage obtenu à partir de plusieurs
algues rouges de l’espèce Gelidium
cartilagineum ou Gracilaria confervoïde
[un mucilage est une substance présente
chez certains végétaux qui gonfle au
contact de l’eau et produit une matière
visqueuse, un peu comme la gélatine].
Sa fabrication repose sur plusieurs lavages
et séchages des algues sélectionnées,
qui sont ensuite portées à ébullition pour obtenir cette substance mucilagineuse
qui, une fois refroidie et déshydratée, se
transforme en fines lanières recroquevillées
pouvant être réduites en poudre.
Un ingrédient minceur
Véritable allié de notre santé, l’agar-agar
nous aide non seulement à nous nourrir
sainement mais, cerise sur le gâteau, à
garder la ligne !
En effet, comme tout mucilage, l’agaragar
favorise la digestion. Sa viscosité permet
une action excitatrice et éliminatrice.
C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles
cette mystérieuse algue a toujours
eu autant de succès auprès des Japonaises !
Elles en mettent un peu partout, et pas
forcément dans le but de gélifier une préparation
: elles en glissent une cuillerée
dans leur soupe, dans leur bol de thé vert
ou bien de riz, et les dégustent aussitôt
pour profiter au mieux des bienfaits de
l’agar-agar. Tous les étés, les magazines
féminins nippons rappellent les bienfaits
du kanten, et conseillent à leurs lectrices
d’en enrichir leur alimentation quotidienne,
afin de purifier leur organisme et de
mincir sans avoir la sensation de faim.
Par ailleurs, l’action purifiante de l’agaragar
ne joue pas seulement sur la digestion,
mais aussi sur l’ensemble des
toxines contenues par l’organisme. Car
l’agar-agar est phagocyte, c’est-à-dire qu’il capture les métaux lourds et les poisons
chimiques qui se trouvent un peu
partout dans l’alimentation «raffinée»...
En outre, sa richesse en minéraux [calcium,
phosphore, fer] en fait un excellent
aliment, trop peu présent dans l’alimentation
occidentale comme d’ailleurs
l’ensemble de la famille des algues.
Simple d’utilisation
Dans la cuisine, le résultat obtenu est
différent de celui de la gélatine, en cela
qu’il est plus ferme. Le dosage de l’agaragar
est également beaucoup plus subtil.
Du fait de son pouvoir gélifiant huit fois
supérieur à la gélatine 1 ou 2 g, soit une
cuillère à café, suffit pour obtenir des
flans, gelées ou mousses compacts.
Son utilisation est vraiment simple. Il suffit
de faire chauffer un liquide ou toute
autre préparation dans une casserole à
feu moyen. Aux premiers bouillons, versez
1 ou 2 g d’agar-agar, remuez et versez
directement en ramequins. L’agaragar
résiste parfaitement à la chaleur, ne fait changer ni le goût des préparations,
ni leur couleur.
L’agar-agar est magique en ce qu’il autorise
toutes sortes de préparations à la fois
légères et délicieuses. Il permet de sublimer
les produits de saison en leur conservant
toute leur saveur grâce à des cuissons
douces, voire sans cuisson du tout.
Et puis, si vous aviez fait une croix sur la
mousse au chocolat ou la tarte au citron
parce qu’elles vous semblaient trop caloriques.
Oubliez ! De nombreuses recettes
à l’agar-agar sont des versions minceur
de grands classiques, pas spécialement
classés dans les recettes légères : la charlotte,
la crème caramel, le crumble, le
cheesecake. Vous pourrez donc les réaliser
en toute bonne conscience !
Ioanna Del Sol
Paru dans l'Agenda Plus N° 202 de Novembre 2008