Il n’y a pas que la vache qui donne du lait : découvrez les laits végétaux !
Vidéos
Annuaire
Retour

Il n’y a pas que la vache qui donne du lait : découvrez les laits végétaux !



Considéré un temps comme l’élément santé par excellence, le lait de vache a perdu ses lettres de noblesse. Certains parlent même de «poison»…





“Pour être en bonne santé et avoir des os solides, il faut boire du lait...»
Cette phrase, nous l’avons tous entendue ! De par sa haute teneur en calcium, il devrait être consommé dès le plus jeune âge pour un bon squelette et de belles dents. Pourtant, de nombreux nutritionnistes et scientifiques mettent le lait sur le banc des accusés d’un bon nombre de maladies : troubles respiratoires, allergies, inflammations et même, aussi surprenant que ça puisse paraître, l’ostéoporose. Ceux-ci se basent sur deux arguments : la qualité du lait et sa nature.

La qualité du lait
Au départ, la vache donnait du lait naturellement à raison d’un litre par jour pendant 6 mois après le sevrage du veau. Ensuite cette production s’arrêtait jusqu’à la prochaine portée. Les vaches modernes, quant à elles, donnent du lait toute l’année et ce jusqu’à 10 litres. Elles reçoivent beaucoup de traitements pour être de bonnes «laitières » : hormones, vaccins, antibiotiques. Si le lait à l’origine apporte glucides, protides et lipides, il perd en qualité au fil des transformations. Aujourd’hui, il est homogénéisé, pasteurisé, soumis à de hautes températures. Tous ces processus industriels modifient sa composition physico-chimique initiale. La qualité du lait va aussi dépendre du mode d’élevage et d’alimentation des animaux. En terme de qualité, un seul lait doit être consommé : le lait cru qui n’a subi aucune transformation et qui offre plus de vitamines, de minéraux et d’enzymes.

La nature même du lait
Le lait d’origine animale [vache, brebis, jument…] a pour fonction première d’apporter au petit les éléments nécessaires à sa croissance. Dans le cas du lait de vache, les hormones qu’il contient sont des véhicules d’informations qui seront transmises à l’hypophyse du veau, informations adaptées à cette espèce animale. Il serait donc, par nature, inadapté à l’homme. En ce qui concerne le lait de jument, c’est différent car sa composition est plus proche de celui du lait de la femme : il est riche en vitamines, oligo-éléments et minéraux.
Nous sommes les seuls mammifères qui continuons à boire du lait à l’âge adulte et en plus celui d’une autre espèce ! Pourtant, avec l’âge, notre activité enzymatique responsable de la transformation du lactose [sucre naturel du lait] pour sa bonne absorption, baisse. Le lactose non-transformé ne passe pas dans le sang, mais arrive au colon en attirant de l’eau et une prolifération de bactéries ce qui crée des ballonnements, des crampes, de la diarrhée.
Le lait d’origine animale est aussi très riche en acides gras saturés nécessaires au veau, par exemple, qui va grossir de 400 kilos en 6 mois. Les humains quant à eux ont besoin d’acides gras insaturés pour nourrir leur cerveau, comme les omégas 3, 6 et 9. Pour neutraliser les protéines animales, le système immunitaire est fortement mis à contribution. Beaucoup de bébés sont allergiques à une protéine du lait qui met à rude épreuve leur système immunitaire. Cette allergie se manifeste par des symptômes digestifs et/ou cutanés. La consommation de lait peut même aller jusqu’à dérégler le système immunitaire et aboutir à des maladies auto-immunes.



Les laits végétaux au-devant de la scène
Suite à toutes ces observations et études sur le lait animal, une autre sorte de lait sort de l’ombre : les laits végétaux. Ce ne sont pas à proprement parlé des «laits» mais plutôt des mélanges de céréales et d’eau. Le mot «lait» renvoie à la couleur blanche de la boisson. Le choix est de plus en plus varié. Ils présentent de nombreux avantages étant dépourvus de cholestérol, exempts de germes microbiens, de lactose et de caséine. Riches en vitamines et sels minéraux, ils contiennent aussi de nombreux acides gras essentiels. Issus de l’agriculture biologique, ils garantissent l’absence de pesticides et autres produits toxiques. Leur goût et vertus varient en fonction de l’aliment de base utilisé. Il est important de bien lire leur composition car ils peuvent contenir des aliments nocifs en cas d’allergie au gluten et aux fruits à coques.
L’idéal est d’alterner les sortes. Ils s’utilisent comme le lait d’origine animale pour toutes les préparations culinaires. Par contre, ils sont inadaptés aux besoins du nouveau-né qui lui a besoin d’un seul lait, le lait maternel, seul capable de lui apporter les substances nécessaires à sa croissance et au développement de son système immunitaire.

Les principales sortes
Les laits à base de céréales :
Avoine : c’est un véritable carburant pour le cerveau contenant du calcium, du fer, du magnésium, de la vitamine B et E. Son importante teneur en béta-glucanes possède des propriétés régulatrices sur la glycémie et le taux de cholestérol sanguin.
Riz : c’est à la fois le plus doux et le plus digeste. Il apporte du silicium, indispensable à la bonne fixation du calcium et du magnésium. Il est naturellement exempt de gluten. Riche en sucres lents, il est adapté aux personnes actives.
Epeautre : c’est une des céréales les plus anciennes qui contient de la vitamine B, D et E.

Les laits à base d’oléagineux :
Amandes : présentant un bon goût sucré, il est nutritif et antiseptique pour les intestins. Il est riche en vitamines, fer, magnésium et fibres. Parfait pour des recettes sucrées.
Noisette : Contient du fer, du calcium et des acides gras mono-insaturés. La noisette est reconnue pour ses bienfaits au niveau cardio-vasculaire et au niveau du système nerveux.
Châtaigne : il est reminéralisant, riche en sucre et très digeste. La châtaigne a la propriété d’alcaniser l’organisme. Il est donc conseillé aux personnes ayant des acidités gastriques.
Le lait de coco : excellente source de fer, de manganèse, de cuivre, de phosphore et B9, folate qui participe à la fabrication des cellules dont les globules rouges.
Sésame : il présente un goût assez amer nécessaire au bon fonctionnement du corps.

Les laits à base de légumineuses :
Soja : c’est le plus connu, le plus riche en calcium et en protéines. Il est idéal pour les plats cuisinés. C’est un des seuls que l’on peut utiliser pour faire des yaourts. Mais, il est déconseillé en cas de problème de la thyroïde.
Pois chiches : il est riche et en glucides et en protéines végétales.

Au-delà d’être une alternative aux laits animaux, les laits végétaux sont des aliments à part entière qui mettent fin aux problèmes de digestion. Pour un produit 100% qualité, préparez-les vous-même. Cela demande un peu de temps, mais ce n’est pas très compliqué. Si vous avez peur de ne pas avoir assez de calcium avec les laits végétaux, prenez l’habitude de consommer des graines, des légumineuses germées, des algues et surtout des amandes ; il y a autant de calcium dans 7 amandes que dans 1L de lait !

Vanessa Janssen

Références : «Laits et yaourts végétaux faits maison », A. Brunner, Ed. La plage & «Découvrez les laits végétaux», Ch. & L. Clergeaud, Ed. Les 3 Spirales et «Lait de vache, une blancheur trompeuse », A. Laroche-Walter, Ed. Jouvence.



Retour