Les Thés : quand boisson rime avec protection
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Les Thés : quand boisson rime avec protection



Protection cardiovasculaire, lutte contre l’inflammation, vertus anti-cancéreuses, amélioration de l’humeur… voici le CV impressionnant du thé vert lui garantissant une place d’honneur au Panthéon des «aliments soigneurs»… point de santé sans thé alors ?





Il existe de par le monde près de 3.000 variétés de thés : verts, blancs, oolong, noirs, de Chine, du Japon, d’Inde... ! Cette multitude cache pourtant une plante unique : le Camellia sinensis. Connu en Asie depuis des millénaires, introduit en Europe au 17ème siècle, le thé devient la boisson culte de l’Empire Britannique. En lui adjoignant traditionnellement un «nuage de lait», les sujets de «sa Majesté» ignorent cependant qu’ils annihilent les effets de ses composants les plus intéressants… les flavonoïdes !

Epigallocatéchine gallate…

«EGCG» si vous préférez ! Il ne s’agit point d’une nouvelle insulte du Capitaine Haddock, mais bien du «petit nom» de la molécule principale conférant au thé ses vertus ! L’EGCG [ainsi que d’autres catéchines] appartient à la famille des flavonoïdes, appartenant ellemême à un groupe de composés chimiques incontournable sur la «planète nutrition» : les polyphénols. Ces composés se distinguent par leur pouvoir antioxydant, c’est-à-dire la capacité qu’ils ont à lutter contre les radicaux libres, des molécules qui accélèrent le vieillissement de l’organisme et lui causent de nombreux dégâts [on parle de «stress oxydatif »]. On comprend dès lors que la teneur de près de 30% [en poids sec] en flavonoïdes des feuilles de thé en fasse une boisson capable : de diminuer le risque cardiovasculaire [athérosclérose, hypertension], l’inflammation, le risque de cancer [surtout digestif] et le stress, d’augmenter les performances intellectuelles, d’améliorer l’équilibre pondéral et celui de la flore intestinale… la liste est longue ! Les flavonoïdes du thé agissent en quelque sorte comme un «anti-rouille» limitant la corrosion interne du corps par les radicaux libres dérivés de l’oxygène que nous respirons et qui sont donc inévitables !

Vert ? Noir ? Rouge ? Blanc ?

Nous l’avons vu, il s’agit d’une même plante. C’est uniquement le devenir de ses feuilles après cueillette qui va déterminer son appartenance à l’une ou l’autre «couleur». Le thé vert est obtenu par chauffage bref des feuilles après cueillette ; chauffage qui inhibe les enzymes de fermentation qu’elles contiennent et stabilise leur couleur. Cette stabilisation du thé vert se traduit également par une teneur plus élevée en EGCG [près de 4 fois plus]que le thé noir. Ce dernier, résulte d’un séchage naturel des feuilles [ce qui concentre les flavonoïdes] suivi d’un broyage, ce qui permet aux processus de fermentation internes de s’accomplir pleinement et diminue par là même la concentration en catéchines, transformées en d’autres composés au pouvoir antioxydant moindre. Le thé oolong a un degré de fermentation et des vertus antioxydantes intermédiaires entre celui des thés verts et noir. Le célèbre «thé vert Matcha» est, quant à lui, obtenu par micro-broyage des feuilles d’un thé vert bio japonais pour obtenir une pou- dre fine qui, mélangée à l’eau, libère près de 130 fois plus de flavonoïdes que la simple infusion ! Les thés rouges, connus sous le nom de Rooibos, issus de l’écorce d’un arbre africain du Sud et les thés blancs, venus de Chine, ne sont donc pas de «vrais» thés.

Des thés : un peu ? Beaucoup ? Passionnément ?

Les terroirs, les climats, le savoir-faire des cueilleurs… vont décliner ces 4 couleurs en une infinie variété de saveurs et parfums encore modulés par le mode de préparation. Puristes du goût et nutritionnistes s’opposent ainsi sur le choix de l’eau : faiblement minéralisée pour les uns, riche en magnésium et calcium pour les autres [mais idéalement à 80°C pour le thé vert, 95°C pour le noir]. Quant au temps d’infusion : 5 minutes permettent de ne pas libérer trop d’amertume, mais 10 libèrent un maximum de flavonoïdes ! Pour son potentiel thérapeutique, mais aussi sa plus faible teneur en théine [légèrement excitante], il est donc conseillé de consommer de 4 à 6 tasses par jour de thé vert. Les polyphénols inhibant l’absorption du fer alimentaire, il est recommandé aux personnes anémiées de le boire loin des repas alors que celles en surcharge feront l’inverse.

Quoi qu’il en soit, ne lésinez pas sur la qualité : le risque d’intoxication au fluor existe bel et bien avec le thé à bas prix ! Qualité supérieure et culture bio sont donc de mise : il le vaut bien… et vous aussi !

Charline Nocart

Sources : Le guide familiale des aliments soigneurs, des Dr Jean-Paul Curtay et Rose Razafimbelo aux Editions Livre de Poche
• Okinawa, un programme global pour mieux vivre, du Dr. Jean-Paul Curtay aux Editions Anne Carrière •lanutrition.fr



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