L’évidence du cru
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L’évidence du cru







Au fil des ans, les nombreuses études scientifiques sur la nutrition convergent inexorablement vers un double constat. Le premier est que l’alimentation industrielle occidentale, quel que soit le pays du monde où elle s’applique, provoque une augmentation des maladies dégénératives et une explosion des maladies chroniques. Le second constat est que la meilleure alimentation qui soit, celle qui apparaît comme la plus appropriée à la physiologie humaine, avec laquelle notre patrimoine génétique s’est constitué au cours de millions d’années d’évolution, celle qui finalement vient à bout des maladies les plus revêches est une alimentation riche en fruits, légumes, oléagineux frais consommés crus.

Les faits accablent la cuisson
Au début du xxème siècle, le professeur Werner Kollath découvrit que, si l’alimentation transformée et raffinée permettait de maintenir en vie, elle ne permettait pas de la conserver longtemps et en bonne santé. Dès 1912, Maillard mis en évidence la présence de molécules nouvelles créées par la cuisson. Il en dénombra plus de 150 lors de la cuisson de la pomme de terre. Négligées jusqu’au début des années 2000 parce que considérées comme aromatiques et inoffensives, on sait aujourd’hui que ces molécules, appelées AGE pour Advanced Glycation End product, provoquent le vieillissement prématuré des tissus, nécrosent les vaisseaux sanguins, nuisent au renouvellement cellulaire, entretiennent les inflammations et sont responsables de nombreuses autres affections. Dans les années ‘30, le suisse Paul Kouchakoff de l’Institut de Chimie Clinique de Lausanne découvrit le phénomène de leucocytose digestive. Il s’agit d’une réaction de défense de l’organisme qui mobilise une grande quantité de globules blancs vers les intestins dès lors que l’on commence à manger. Des années durant cette réaction fut interprétée comme normale jusqu’au jour où l’on s’aperçut qu’elle ne se produisait pas avec les aliments crus. En fait, l’ingestion d’aliments cuits est vécue par le corps comme une agression.

Faiblesse immunitaire
Lorsque l’on mange des aliments cuits, le système immunitaire ne reconnaît pas que ce sont des aliments. Il croît plutôt que c’est un corps étranger qui l’attaque et il se met donc sur un pied de guerre en envoyant immédiatement ses soldats [leucocytes] combattre l’intrus. Ce phénomène s’appelle «leucocytose digestive » et se produit à chaque repas cuit. Pendant que le système immunitaire est occupé à lutter contre ce qu’il considère comme un envahisseur, il lui reste peu d’énergie pour défendre l’organisme contre les bactéries, les virus, etc... Les enzymes des aliments étant détruites par la cuisson, ce sont le pancréas et tous les organes digestifs qui devront fournir celles nécessaires à la décomposition des aliments dans le tube digestif. Ceci donne beaucoup de travail à l’organisme et consomme beaucoup d’énergie, car ces enzymes sont prélevées des glandes, des muscles, des nerfs et du sang. Le potentiel enzymatique décroît et les organes internes s’affaiblissent, ouvrant la porte aux allergies et aux maladies diverses.

En somme, et en dépit d’orgueilleux idéaux qui voient dans la cuisson et la préparation des aliments l’émergence de l’homme s’extrayant de la gangue d’une nature hostile, l’impitoyable dictature des faits révèle l’hideuse et douloureuse réalité de ce qui constitue le mythe fondateur de notre civilisation. Il aura fallu du temps, beaucoup de temps pour que, malgré les évidences, les bienfaits de l’alimentation crue transpercent les épaisses murailles d’un système de pensée cartésien cloisonné et totalement fossilisé. Mais même percée, force est de constater que le doute résiste.

Beaucoup reste à faire pour dissiper la foule des à priori, idées fausses et préjugés qui encombrent autant l’esprit du quidam que celui des professionnels de la santé ou de l’éducation. un long chemin reste à parcourir pour changer nos habitudes alimentaires, solidement ancrées, qui appartiennent à un mode de vie qui n’a plus cours...

C’est un chantier immense qui s’ouvre à nous, telle une opportunité de construire sur des bases autres que celles d’une exploitation de notre mère nature.

Ioanna Del Sol

Références : «Santé et vitalité par l’alimentation vivante: une révolution diététique» de J-P. Cusin chez A. Michel, «Les graines germées de A à Z» de C. D. Chavannes chez Jouvence et «Découvrez les graines germées» de Marcel Monnier chez Vivez Soleil.




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