Les huiles végétales

Bienfaits et vertus

Les huiles végétales, riches en acides gras et en vitamines, jouent un rôle important dans notre alimentation et, notamment, contre le vieillissement de nos cellules. Parmi ces acides gras, les oméga 3 et les oméga 6 végétaux - acides gras dit poly-insaturés (AGPI) - sont indispensables au bon fonctionnement de notre corps. Les AGPI assurent la fluidité des membranes et interviennent dans la régulation de nos moyens de défenses. Ils diminuent les risques cardio-vasculaires en réduisant le «mauvais» cholestérol. Ils interviennent dans la constitution de la gaine des nerfs et agissent en plus sur la fertilité, la sécheresse de la peau, la régulation hormonale, la rétine… Pourquoi nous en priverions-nous ? De nombreuses huiles sont riches en oméga 6 mais assez pauvres en oméga 3. Il est donc important de privilégier ces dernières. Le rapport entre les deux devrait être de 1 sur 5 voire de 1 sur 4 alors qu’en réalité, il est de 1 sur 10 ou sur 20. Deux cuillerées à soupe d’huile par jour, réparties pendant les repas sur les crudités, les légumes ou dans le potage suffisent à nos besoins journaliers. Les huiles conventionnelles L’arachide est une des plus riches en acides gras mono insaturés. Elle est plus difficile à trouver en bio car les consommateurs s’en sont détournés à cause des allergies que l’arachide provoque chez certains. Dommage… pour son goût et pour sa résistance à la cuisson. Le colza a une haute teneur en acides gras mono insaturés (59%), 20% d’oméga 6, 11% d’oméga 3. Cette huile ne contient plus aujourd’hui d’acide érucique qui serait cancérigène et des études ont démontré son rôle de prévention des maladies cardio-vasculaires. Son goût est intense. L’huile de germe de blé possède un bon % d’oméga 3, bien qu’elle soit plus connue pour sa grande teneur en vitamine E. L’huile de noix, outre son goût exceptionnel, possède une bonne teneur en acides gras poly-insaturés, 50% d’oméga 6 et 12% d’oméga 3. Elle fortifie et augmente les capacités physiques et intellectuelles. L’olive nous donne une huile particulièrement bien équilibrée. Riche en acides gras mono insaturés (55 à 86%), elle renferme également 8 à 25% d’acides gras saturés, 3 à 22% d’acides gras poly-insaturés et 10,5 mg de vitamine E. L’huile de palme sous forme solide contient 50% d’acides gras saturés et est riche en carotène et en vitamine E. Elle est surtout intéressante pour sa stabilité à la chaleur. La petite graine de sésame offre une huile équilibrée en acide oléique (41%) et oméga 6 (43%) qui est anti-oxydante grâce à la sésamine et à la sésamoline. Elle est réputée augmenter la concentration, être détoxifiante et goûte la noisette. L’huile de soja est particulière-ment riche en oméga 6, et assez riche en oméga 3. Elle tonifie le système immunitaire et est considérée comme précieuse pour le cerveau et le système nerveux. L’huile de tournesol existe en deux variétés :l’oléique et la linoléique. Cette dernière est particulièrement riche en oméga 6 (environ 65%) et très riche en vitamine E. (62mg/100g). Elle favorise l’élimination des toxines et agents pathogènes des muqueuses. Sa saveur douce relève magnifiquement les plats. Les huiles moins habituelles L’argan provient de l’amande de l’arganier, un arbre du sud du Maroc. Cette huile est riche en acide gras oléique (47%), en oméga 6 (33%) ainsi qu’en vitamine E (48mg/100g). Son goût se rapproche de celui d’amandes grillées, de noix de cajou et de myrtilles fraîches. La caméline est un crucifère aux petites fleurs jaunes. Son huile contient environ 25% d’oméga 3 (taux parmi les plus élevés). Son goût est proche de celui de l’huile de colza. Le chanvre est une bonne source d’oméga 3 (16%) et une source importante d’oméga 6 (59%). Sa saveur est proche de celle de la noisette. Le lin donne une huile très riche en oméga 3 (45% environ) mais sa faiblesse réside dans son oxydation rapide : à utiliser en connaissance de cause ! Son goût assez prononcé demande à être apprivoisé. L’huile de noisette contient 80% d’acide oléique. Il faut donc l’équilibrer avec une huile riche en oméga 3 ou en oméga 6. Elle aide notamment à lutter contre le ver solitaire et possède un goût exceptionnel. La caractéristique de l’huile de pépin de courge est sa richesse en oméga 6 (45% environ) et en phytostérols, un puissant antioxydant. Elle est recommandée pour prévenir la carie dentaire et la décalcification car elle stimule la calcification osseuse. Elle a, en outre, une action bénéfique sur le fonctionnement des reins et de la prostate. Elle est connue pour son action purifiante des intestins. Son goût se rapproche de celui de la noisette. La périlla est une plante du sud-est asiatique dont l’huile contient environ 63% oméga 3 ; le taux le plus élevé parmi les huiles végétales. Son goût ressemble à celui de l’amande amère. Après avoir souligné certaines de leurs vertus, rappelons toutefois l’importance de choisir les huiles «BIO» (pour l’environnement, leur goût et garanties sans OGM) et «de première pression à froid». «A froid», parce qu’une fois chauffées elles perdent leurs propriétés, et «première pression» parce que certains fabricants peu scrupuleux réutilisent la pulpe obtenue lors de la première pression pour une deuxième pression. Rappelons également que de nombreuses huiles peuvent nous servir de cosmétique et que certaines d’entre elles servent ou serviront bientôt de biocarburant ! Ioana Del Sol Références : «Les huiles végétales pour votre santé» de Nathalie Cousin chez Delville, «Les huiles végétales et leurs bienfaits» de Sally Chesman chez Québecor et www.onpeutlefaire.com