La chiropraxie l’art du toucher réparateur...
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La chiropraxie l’art du toucher réparateur...



La chiropraxie est une méthode manuelle qui vise à la prévention, au diagnostic et au traitement des troubles de l’appareil locomoteur, de la colonne vertébrale, des membres inférieurs et supérieurs, et de leurs effets néfastes sur la santé humaine.





La chiropraxie [du grec kheir «main» et praxis «exécution, action»], également appelée chiropratique ou encore chiropractie, a été fondée en 1895, à Davenport, dans l’état d’Iowa aux Etats-Unis, par Daniel David Palmer. Le premier ajustement chiropratique fut pratiqué sur le concierge de l’immeuble où D. D. Palmer travaillait. Étant sourd, il aurait recouvré l’audition par un simple ajustement chiropratique. A l’époque, D.D Palmer, marqué par les courants spiritualistes, présenta cette méthode sous un éclairage religieux. La méthode fut déclarée officiellement en 1897 avec la fondation de la Palmer School of Chiropractic.
Son fils, Bartlett Joshua Palmer [qui était colonel de réserve dans la Garde Nationale américaine], a poursuivi son travail en le développant techniquement et en l’adaptant aux connaissances scientifiques de l’époque, souvent en désaccord avec son père. Il fonda une école de chiropratique près de Chicago en 1902. La Fédération Mondiale de Chiropratique [WFC] est membre de l’OMS depuis 1993. La chiropraxie est désormais intégrée dans le système de soins de santé de plus de 60 pays. A NOTER : la chiropraxie est officiellement la 3ème profession de santé aux États-Unis, après la médecine générale et la chirurgie dentaire.

Prévention, diagnostic & traitement
Selon l’Association Française de Chiropratique [AFC] et la Société Franco-Européenne de Chiropratique [SOFEC], la pratique est définie comme «la prévention, le diagnostic et le traitement des pathologies mécaniques, réelles ou supposées, de l’appareil neuro-musculo-squelettique, en particulier du rachis et de leurs conséquences ». La thérapeutique est essentiellement manuelle. La colonne vertébrale et le bassin sont au centre du diagnostic et du traitement.
Le chiropracteur est formé pour poser un diagnostic. Il dispose des connaissances nécessaires pour décider de manière indépendante s’il peut traiter un patient ou si ñ en cas de non-indication ou d’éventuelles contre-indications - il est préférable de le référer à un médecin ou à un autre prestataire de soins de santé.
Grâce à différents moyens entrecroisés, le chiropraticien peut identifier les perturbations de l’unité fonctionnelle vertébrale : anamnèse, analyse de la posture et des déformations, palpation des téguments, des muscles et des articulations, palpation dynamique du mouvements, tests musculaires des mécanorécepteurs, réflexes ostéotendineux, etc…
Le chiropracticien peut également obtenir un complément d’information en interprétant les résultats de l’imagerie médicale [radios, CTscan, IRM, échographie, etc...].

Une méthode spécifique
Selon les principes chiropratiques, les perturbations fonctionnelles du système locomoteur, appelées «subluxations», seraient localisées en particulier sur la colonne vertébrale et le bassin. Des interférences nerveuses, conséquences neurologiques des subluxations, entraîneraient des états douloureux ou des perturbations fonctionnelles, voire organiques, qui affecteraient globalement la vitalité et a fortiori l’état de santé général du patient.
Après avoir identifié les subluxations par une méthode diagnostique et l’analyse chiropratique, le praticien entreprend alors la correction des subluxations selon un protocole de soins précis au moyen, entre autres, d’ajustements chiropratiques spécifiques. Cet ajustement chiropratique consiste en l’application, avec la main, d’une pression ponctuelle qui peut être forcée ou non, c’est-à-dire une impulsion précise, non traumatisante et codifiée, sur un segment ostéoarticulaire selon une technique dite «HVLA» : haute vélocité, faible amplitude.
La différence entre l’ajustement chiropratique et d’autres formes de manipulations vertébrales est la très grande spécificité de la technique, c’est-à-dire que l’impulsion est appliquée sur un seul segment selon un vecteur donné. La précision est sa première caractéristique. La majorité des chiropraticiens a également recours à des instruments pour réaliser leurs ajustements ou à des tables de manipulation multi-articulées.
Un Docteur en chiropratique peut même utiliser des méthodes dites complémentaires comme les ultrasons, la cryothérapie, l’électrothérapie, etc… Dans de nombreux cas, le chiropraticien prescrira des exercices qui aideront à faciliter le retour du patient à ses activités de la vie quotidienne.

Principales applications
Des études ont montré que les patients, dans 90% des cas, consultent un chiropracteur pour des douleurs du dos ou de la nuque [douleurs lombaires aiguës ou chroniques, lumbago, hernies discales, «tour de rein», «coup du lapin», etc...]. Ceci dit, la prise en charge du praticien ne se résume pas qu’aux pathologies vertébrales communes ou articulaires, mais également aux pathologies dites «de tissus mous», comme par exemples les douleurs dans les épaules/bras, les blessures dues aux pratiques sportives, les entorses et les diverses formes de tendinites, etc... Ainsi, certains chiropraticiens utilisent également des formes de thérapies myofasciales telles que l’A.R.T. [Active Release Technique], le «Graston technique», les «points gâchettes» ou d’autres formes de massage profond, associées à des exercices de réadaptation.

La formation
L’enseignement de la chiropraxie n’est pas [encore] dispensé dans les universités belges. Les étudiants doivent donc aller suivre cette formation à l’étranger. Les études consistent en une formation universitaire à plein temps de 5 années académiques, suivie d’une 6ème année dans le pays où le candidat exercera, une démarche similaire à celle des études de médecine.
La philosophie de la chiropraxie vise donc à éduquer le patient à une meilleure hygiène de vie, tant pour ce qui concerne son alimentation que son mode de vie, plus précisément ses habitudes de sommeil et son activité physique. Ainsi, la chiropraxie s’assure d’avoir un effet global sur la santé de chacun et un effet bénéfique sur la santé publique.

Olivier Desurmont

RÉFÉRENCES :
• En santé avec la chiropratique de Jacques Blanchard aux Éditions Whiteson
• La Chiropratique et vos vertèbres de Pierre-Louis Gaucher-Peslherbe et Sylvain Parny aux Éditions Encre
• Union européenne des chiropracteurs : chiropractic-ecu.org
• Union Belge des Chiropractors : chiropraxie.org.


La chiropraxie en Belgique...
...en quelques dates-clefs :
- 1923, installation du premier chiropracteur en Belgique
-1946, publication des statuts de l’Union Belge des Chiropracteurs au moniteur belge
-1994, une pétition au sein de la population belge récolte plus de 213.000 signatures pour réclamer un statut juridique pour la chiropraxie
-1999, la loi Colla concernant les thérapies non conventionnelles est votée au Parlement [ce qui a incité les caisses d’assurance maladie à intervenir dans le remboursement des frais de chiropraxie]
- 2007, le Syndicat belge de la Chiropraxie est reconnu par le Conseil d’État
- 2011, le Syndicat belge de la Chiropraxie est reconnu par le ministère de la Santé publique et devient donc l’interlocuteur officiel du gouvernement pour la future reconnaissance de la profession...



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