Thérapies aquatiques
lacher prise au rendez vous !
Pour se soigner ou tout
simplement se détendre,
les thérapies aquatiques
possèdent des vertus
insoupçonnées pour
le corps et l’esprit.
Plongée... !
De tous temps, l’eau a été utilisée
pour ses effets purifiant, calmant
et thérapeutique. Les peuples de l’Antiquité
percevaient déjà l’influence de
l’eau sur l’organisme humain et s’en
servaient dans le but d’en fortifier la
résistance et la santé. Les thermes romains
étaient des lieux de santé et
de détente. Les Grecs, les Turcs et les
Chinois honoraient l’élément eau pour
ses fonctions régulatrices et bienfaisantes.
L’Ayurveda, de l’Inde Antique à
nos jours, préconise les cures d’eau par
voie interne et/ou externe.
En Occident, il semblerait que ce soit
le prêtre allemand Sebastian Kneipp
[1821-1897], dit le «Curé de la thérapie
par l’eau» qui soit à l’origine de la
redécouverte et de la codification des usages de l’eau en tant que thérapie
naturelle. Même si, selon ses recherches,
son usage se limitait aux cataplasmes,
enveloppements et autres
bains chauds et froids…
Différentes approches
De nos jours, les thérapies par l’eau se
déclinent en plusieurs techniques thérapeutiques
distinctes, citons : la balnéothérapie
qui utilise exclusivement
les bienfaits de l’eau par les bains ;
le thermalisme ou crénothérapie qui
concerne l’utilisation des eaux minérales
à des fins thérapeutiques ; la thalassothérapie
qui est principalement
utilisée dans un but préventif ou curatif
en milieu marin ou avec des eaux
marines ; et les thérapies aquatiques
psycho-corporelles ou somato-émotionnelles,
développées aux 4 coins de
la planète ces dernières décennies.
Le nombre d’approches appartenant
à cette dernière catégorie est considérable
et nous ne pouvons toutes les
citer ici, ni présenter leurs spécificités.
Néanmois, le point commun de ces
thérapies aquatiques psycho-corporelles
ou somato-émotionnelles est qu’elles
utilisent toutes les effets calmants
de l’eau, ses vertus sécurisantes et enveloppantes,
couplées à des mobilisations
posturales et relaxantes.
Les principes
L’eau en tant que matrice de la vie, est
reliée à l’archétype de la Mère Universelle.
En ce sens, elle porte en elle les
vertus féminines de réceptivité, de
gestation, de naissance, de douceur et
d’accompagnement. L’eau est aussi,
à l’image de notre planète, la composante
principale de notre corps [une
moyenne de 70% chez l’adulte]. Lorsque
notre corps est immergé dans l’eau,
notre mémoire corporelle et cellulaire
est hautement stimulée et les émotions
peuvent émerger librement dans un
contexte de grande sécurité.
S’immerger dans l’eau apaise l’esprit
et procure un sentiment de bien-être
et de paix. Flotter, presque en apesanteur,
amène une sensation de légèreté
et transforme la perception du temps
et de l’espace.
Une invitation à abandonner son corps
grâce à la portance de l’eau [la fameuse
poussée d’Archimède], lâcher-prise
en toute confiance grâce à la dimension
enveloppante de l’élément eau et
des gestes de bercement sécurisants
du praticien, forment les principes de
base de toute thérapie aquatique.
Par un travail sur la respiration et le
mouvement corporel dans l’eau, l’individu
qui reçoit la séance, le «receveur»,
expérimente une sensation de bien-être
qui amplifie sa conscience corporelle,
tout en favorisant la détente musculaire,
émotionnelle et psychique. Une
meilleure circulation de l’énergie, à tous
les niveaux, est alors facilitée.
En général, le travail psycho-corporel
dans l’eau conduit non seulement à une
profonde relaxation et un sentiment de
bien-être merveilleux, mais le processus
naturel de guérison en est favorisé.
Indications
Chaque approche possède, bien sûr,
ses spécificités, mais la majorité des
thérapies aquatiques sont recommandées
pour la gestion du stress, le burnout, les dépendances, les blocages des
centres d’énergie, l’équilibre émotionnel,
le développement de la créativité,
les problématiques psycho-corporelles,
la relaxation et le bien-être.
Et pratiquement ?
Tous, nous avons un jour ou l’autre
éprouvé les effets bienfaisants d’un
bain régénérateur après une longue
journée de travail… Alors, imaginez
les effets décuplés de cet état de quasi
apesanteur, en étant totalement pris en
charge par un praticien expérimenté
ne souhaitant que notre bien-être !
Après un bref échange avec le praticien,
la personne qui s’offre une séance
de thérapie aquatique sera généralement
«recentrée» et/ou «enracinée»,
avant de «s’allonger sur l’eau». Certaines
pratiques, comme l’osthéopathie
aquatique, utilise de nombreux flotteurs,
d’autres, comme l’aqua-thérapie,
utilisent essentiellement les points
d’appuis offerts par le corps même du
praticien. D’autres encore, alternent en
fonction de la nécessité des exercices
ou du gabarit du «receveur» !
Mouvements doux et étirements fluides
alternent pour détendre les muscles,
soulager les courbatures et relâcher les
tissus ligamentaires…. Il se crée alors un
nouvel espace où le «receveur» peut expérimenter
en toute sécurité des états
de conscience différents et se découvrir
dans une nouvelle profondeur.
Dans ce véritable ballet aquatique, les
articulations sont sollicitées les unes
après les autres, les aponévroses [membranes
qui enveloppent les muscles] étirées,
les points d’acupuncture reçoivent
diverses pressions. Des émotions enfuies
refont parfois surface, pour mieux être
conscientisées et transformées.
En ce sens, le Watsu, [contraction de
«Water-Shiatsu»] est une technique intéressante
qui permet d’équilibrer les
méridiens et d’harmoniser les centres
d’énergie, tout en lâchant-prise et en unifiant les différentes parties du corps
physique et subtil.
D’autres approches alternent cette «réception
méditative» avec des phases
plus actives. Des méthodes moins intériorisées,
comme l’AquaStretching ou
l’AquaGym, propose essentiellement
une mobilisation musculaire active,
suivie d’une relaxation.
On l’aura compris, chaque thérapie
aquatique est unique. Chacune est une
expérience à vivre et chacun la ressentira
différemment selon son histoire et
ce qu’il a à vivre...
Olivier Desurmont
Qualités vibratoires...
Au siècle dernier, Marcel Violet tenait
pour acquis que la Source de Vie était
d’origine vibratoire et que l’eau pouvait
en «capter» les énergies. Un peu plus tard,
sous l’impulsion de Rudolf Steiner, les
anthroposophes développèrent la dynamisation
par vortex. Une eau tourbillonnant
dans le sens horloger engendre des
vortex qui élèvent son taux vibratoire.
Victor Schauberger étudia les phénomènes
d’implosion de l’eau pendant ses années
comme garde forestier. Ses études
révèlent comment les eaux naturelles se
«rechargent» et s’auto-épurent grâce à
leurs mouvements tourbillonnaires. Plus
récemment, les travaux de Jacques Benveniste
ou de Masaru Emoto révèlent la
«mémoire» de l’eau et son exceptionnelle
habilité à se restructurer ou se destructurer
au contact de son environnement proche.
A la lumière de ces informations, il semble
important de choisir un praticien en thérapie
aquatique qui, au-delà de la technicité
et de la maîtrise de son approche, puisse
également avoir la sensibilité vis-à-vis des
qualités vibratoires de l’eau utilisée…
Paru dans l'Agenda Plus N° 202 de Novembre 2008