Kinésiologie, interroger le corps pour retrouver l’équilibre
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Kinésiologie, interroger le corps pour retrouver l’équilibre



La kinésiologie est une méthode de traitement complémentaire mise au point par le Dr. G. Goodheart à la fin des années ‘60. Souvent réduite à l’utilisation de tests musculaires pour déceler les déséquilibres de l’organisme, elle est bien plus vaste que cela.





Alors qu’au Canada et aux Etats-Unis, le terme «kinésiologie» désigne également la science qui étudie le corps lors de la pratique d’activités physiques [domestiques, de travail, de loisirs,...], en Europe, le même mot se réfère à une méthode thérapeutique complémentaire permettant la transformation des blocages émotionnels et mentaux grâce à un dialogue corporel. Le principe est que le corps conserve toutes les informations de son histoire et que l’on peut l’interroger pour retrouver celles qui sont pertinentes par rapport aux objectifs recherchés.

Genèse de la pratique

Lorsqu’il traitait des patients souffrant de distorsion posturale, le Dr. George Goodheart, chiropraticien américain, travaillait beaucoup sur des muscles manquant de tonicité. Dans certains cas, le muscle «faible» semblait être en relation avec un problème d’un tout autre ordre. Au fil de ses observations et en se basant sur certains principes physiologiques, il en est venu à établir que toute dysfonction organique, où qu’elle se trouve, se répercute sur un certain muscle. Celui-ci devient alors en état de plus ou moins grande «inhibition», c’est-à-dire qu’il manque de puissance pour résister quand on lui oppose une force contraire. Lorsqu’il y a un problème aux glandes surrénales, par exemple, il y aurait systématiquement inhibition du grand couturier [long muscle de la cuisse]. Goodheart et d’autres chiropraticiens ont alors mis au point un véritable protocole d’examen général à partir de l’évaluation d’une multitude de réponses musculaires. Chaque examen doit toujours explorer ce que la kinésiologie considère comme les 3 aspects fondamentaux de la santé, qu’elle illustre sous l’expression «triade de la santé» :
• l’aspect structurel et postural concerne le squelette, les muscles, les organes et viscères, le système vasculaire et le système nerveux — un examen en kinésiologie commence toujours, en principe, par une vérification de l’équilibre postural ;
• l’aspect biochimique concerne le métabolisme, la nutrition et l’influx nerveux ;
• l’aspect psychique concerne les processus émotionnels et spirituels.
Selon la théorie, la kinésiologie peut donc aider à déceler des problèmes fonctionnels [qui ne découlent pas de lésions] ou subcliniques [qui ne se sont pas encore manifestés par la maladie] en recoupant plusieurs tests musculaires.

Puisque la kinésiologie a fait son apparition dans le milieu des chiropraticiens, ce sont d’abord eux qui l’ont utilisée comme outil de diagnostic. Mais elle a rapidement séduit d’autres intervenants : ostéopathes, naturopathes, médecins, dentistes, nutritionnistes, etc... Ceux-ci l’utilisent essentiellement comme outil de diagnostic, puis traitent le problème avec les moyens propres à leur champ de compétence, ou avec ceux de la kinésiologie s’ils les connaissent ou alors ils dirigent le patient vers un autre professionnel de la santé.

Une méthode spécifique

La kinésiologie utilise le test musculaire qui, par l’évaluation directe du degré du tonus musculaire, permet de positionner la personne par rapport aux objectifs réels visés et formulés par elle. Les objectifs sont divers : «je veux être à l’aise avec telle personne, je veux pouvoir parler en public, je veux avoir une bonne image, je veux pardonner à, je veux avoir une bonne estime de moi», etc... Des tests musculaires interrogent le corps à la recherche de blocages ; les réponses s’interprètent à l’aide de grilles de lecture, qui permettent de lever les blocages. Les types de blocages sont divers : émotions, barrières, dénis, sabotages, etc… Le but est de réduire la charge et le stress et de vivre de façon plus équilibrée. Le kinésiologue est donc souvent amené à suggérer des changements de mode de vie.

De nombreuses applications

Cette pratique permet également de mettre à jour certains déséquilibres physiques, comme des dysfonctions de la glande thyroïde, des intolérances nutritionnelles, des microbes pathogènes, des allergies, un mauvais pH, des chocs émotionnels, etc... De plus, selon le Clinician’s Complete Reference to Complementary & Alternative Medicine, les problèmes de santé suivants répondent bien aux traitements de la kinésiologie : allergies, aménorrhée, maux de dos, syndrome de fatigue chronique, rhume et grippe, constipation, diarrhée, rhume des foins, maux de tête, insomnie, syndrome de l’intestin irritable, douleurs articulaires, obésité, ostéoporose, syndrome prémenstruel, sinusite, blessures sportives, maux d’estomac et stress.

Approches complémentaires

Il existe également de nombreuses approches plus ou moins inspirées de la kinésiologie et parfois regroupées sous le terme «kinésiologies spécialisées», citons :
• La kinésiologie de la «Santé par le Toucher» [«Touch for Health®»] : une technique de bien-être développée par un ancien élève de Goodheart, le Dr John Thie, également chiropraticien. C’est une synthèse des informations fournies par les tests musculaires et de la circulation de l’énergie dans les méridiens d’acupuncture, propre à la médecine chinoise.
• La kinésiologie de la «Gymnastique Cérébrale» [«Brain Gym®»] : une application des travaux de Goodheart aux problèmes d’apprentissage [scolaire en particulier], mise au point par Paul Dennison, docteur en éducation.
• La kinésiologie du «Cerveau Intégré» [«Three in One Concepts®»], également appelée méthode One Brain® ou système One Brain®, est une méthode de gestion du stress développée par Gordon Stokes et Daniel Whiteside. Outre le test musculaire, la méthode regroupe un ensemble de techniques de gestion du stress, des éléments de morphopsychologie et une classification originale des émotions appelée «baromètre du comportement». Guidée par ce baromètre, ainsi que par les traits du visage et le test musculaire, la méthode permet par exemple de retrouver l’âge exact et l’émotion douloureuse à l’origine d’un stress présent.
• La kinésiologie périnatale qui permet de «dialoguer » avec le foetus.
• La kinésiologie de reprogrammation, une approche intuitive, qui vise à découvrir ce qui a été «imprimé» dans le corps par le vécu [l’histoire du patient] et, ce faisant, permet à l’intelligence innée du corps de défaire ces «impressions» négatives ou pathologiques.
Citons également : le «Stress Release» qui est une branche de la kinésiologie appliquée développée par Wayne Topping. Il s’agit d’une «boîte à outils» qui complète toutes les autres techniques. Elle agit plus particulièrement sur le relâchement de stress émotionnel grâce au tapotement temporal, au travail avec les affirmations, des rotations oculaires, etc… Et la kinésiologie Hypersens qui permet, grâce à un test musculaire spécifique, d’identifier les substances auxquelles la personne réagit de manière exagérée, de rechercher les barrières [physiques, émotionnelles, mentales, biochimiques, etc...] qui empêchent la personne de vivre normalement et d’équilibrer le système énergétique pour permettre au corps de retrouver un fonctionnement meilleur.

Olivier Desurmont

Ressources : Kinésiologie pratique de Bernascon Dominique aux Éditions Frison-Roche • Manuel pratique de kinésiologie de Guyard Jean-Claude aux Editions Le Souffle d’Or • Kinésiologie - Le test musculaire et l’équilibration de l’énergie pour la santé et le bien-être de Holdway Ann chez Guy Trédaniel • Wikipédia • passeportsante.net • Fédération Belge de Kinésiologie : kinesiology-belgium.org • Association Professionnelle de Kinésiologues : kinésiologues.be [avec accent !].



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