La sophrologie, activer les capacités positives de chacun
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La sophrologie, activer les capacités positives de chacun



Imprégnée de pratiques ancestrales (yoga, bouddhisme tibétain, zen japonais...), la sophrologie prospère depuis plus de 50 ans. Plurielle, elle fait partie des méthodes psychocorporelles, énergétiques et existentielles qui apportent une réponse pertinente aux souffrances contemporaines. C’est une méthode accessible à tout le monde, dès la petite enfance, facilement intégrable au quotidien par une prise en charge « écologique » de sa conscience/énergie.





Genèse

À la fin des années ‘50, Alfonso Caycedo sort de l’université de Madrid. Docteur en médecine, spécialiste en neurologie et psychiatre, il est profondément marqué par les méthodes de traitement brutales (électrochocs, comas insuliniques, etc…) parfois employées sans qu’en soient mesurées toutes les conséquences. C’est ce vécu qui le décide à se consacrer à l’étude de la conscience et à la recherche d’autres formes de thérapie en psychiatrie.
Il se rend d’abord en Suisse pour rencontrer le psychiatre Wolfgang Binswanger, référence en matière de phénoménologie (courant philosophique qui se concentre sur l’étude des phénomènes, de l’expérience vécue et des contenus positifs de conscience). C’est sous son impulsion que Caycedo se rend alors en Orient, en commençant par l’Inde, pour y découvrir les différentes méthodes d’introspections/ méditations qui y sont pratiquées.
Ses observations lui permettent d’accéder à cette conclusion : toutes ces pratiques ont en commun «la recherche de l‘harmonisation entre le corps, l’esprit et le coeur, recherchant des complémentarités plutôt qu’une supériorité de l’un sur l’autre».
Inspiré par ses formidables découvertes, il retourne en Occident et crée sa propre méthode de relaxation dynamique occidentalisée et dépouillée de tout mysticisme. Il la baptise «sophrologie», du grec ancien sôs, «bien portant », phrên, «conscience» et logía, «étude», soit l’étude et l’entraînement du capital santé de la conscience.
En 1960, il fonde l’École de Sophrologie et donne à sa méthode la définition suivante : «La sophrologie est une École scientifique occidentale qui étudie la conscience (ses états, ses niveaux) et les moyens physiques et psychologiques pouvant les positiver, dans un but thérapeutique, prophylactique ou pédagogique».
La sophrologie étudie, en effet, la modification des états de conscience, la modification des niveaux de vigilance et les moyens de produire ces modifications. Elle utilise pour cela des techniques sophroniques actives ou passives ainsi que des éléments de méthode de relaxation traditionnelle, comme le «training autogène» de Schultz ou la Jacobson.
L’individu peut ainsi se prendre en charge dans sa totalité psychosomatique, par un vécu direct de sa propre conscience, en accédant au lâcher prise permettant d’en modifier le contenu et les différents états.

Principes & objectifs

Le sophrologue se base sur quatre principes essentiels : le schéma corporel en tant que réalité vécue, l’action positive, la réalité objective et le principe d’adaptation « Il faut toujours veiller à adapter la méthode à l’individu et non adapter l’individu à la méthode » A. Caycedo. Le sophrologue propose d’apprendre à modifier l’état de conscience de façon positive pour développer le potentiel dont chacun dispose. La meilleure écoute de soi et de son corps offrira une meilleure maîtrise des émotions et des comportements. L’adaptation au monde est donc favorisée par exploitation respectueuse et positive de nos ressources intérieures.
Selon le Professeur Alfonso Caycedo, le but de la sophrologie est d’étudier la conscience humaine : son objectif est d’arriver à trouver un équilibre «corps – esprit – coeur». Elle a pour ambition de rétablir l’équilibre entre les émotions, les pensées et les comportements de tout individu en lui donnant les moyens de prendre conscience de lui-même, de trouver un remède adéquat et de comprendre les maux psychosomatiques dont il souffre. Ce n’est, en effet, que de cette façon que celui-ci pourra porter un regard objectif et positif sur son existence et, par conséquent, lui donner un sens.
A partir de l’exploitation du potentiel inné qui existe en tout être humain, l’idée est d’aider tout un chacun à mettre en valeur ses capacités personnelles afin de retrouver confiance en soi et de porter un regard plus positif sur soi-même et sa vie.

Outils & champs d’applications

Concrètement, lors d’une séance, le sophrologue propose des exercices physiques pour développer le ressenti du corps par le toucher, le mouvement et la respiration afin de relâcher les tensions et développer la première grande forme d’intelligence, l’intelligence corporelle. Après cette première phase de détente, se poursuivent les modifications positives par à une phase de visualisation.
Les outils utilisés en sophrologie sont particulièrement bien adaptés à notre mode de vie occidental actuel. Ils comprennent des exercices corporels (une corporalité vécue au présent) et respiratoires, des «futurisations», des exercices pour se relier à l’énergie des émotions positives, de la double concentration (perceptions intérieures et extérieures), des techniques de «Relaxation Dynamique» et de «training autogène», des exercices de connexion à des événements et mémoires agréables de notre passé.
L’approche connaît essentiellement deux modes de pratique : en séance de groupe et en séance individuelle. Parmi ses champs d’applications les plus fréquents, la sophrologie aide à gérer le stress, à développer un mieux-être, à se préparer à l’accouchement, à surmonter l’échec scolaire, à retrouver le sommeil, à aider les sportifs à se préparer mentalement, et pour les artistes à s’exprimer avec justesse et authenticité.

Différentes approches

Il existe aujourd’hui différents courants en sophrologie. Un mouvement multiple s’est ainsi constitué au fil du temps (écoles, instituts de formations, cabinets de sophrologues…) au vocable proche, mais aux pratiques plus ou moins éloignées des fondements énoncés par Caycedo. Le concept a été récupéré dans les domaines de la formation, du coaching, du marketing et du bien-être. Ainsi plusieurs formes de sophrologie contournent souvent plus les principes de Caycedo qu’elles ne les intègrent.
Le terme «Caycédien» porté par certaines écoles, exprime le fait qu’elles ont intégré, enseignent et pratiquent la sophrologie du fondateur et qu’elles continuent à en suivre toutes les actualisations (aujourd’hui proposées par la fille de Caycédo, le Dr. Natalia Caycedo, neuropsychiatre).
Mieux vaut donc faire un peu de recherche pour trouver l’institution qui correspond réellement à ses besoins.

Olivier Desurmont

Citons les écoles et associations principales en Belgique francophone (références en fin d’article) :
- l’Académie de Sophrologie Caycédienne ® de Belgique et du Luxembourg – ASCBL (sophrologie.be)
- l’Ecole de Sophrologie Caycédienne du Hainaut - ESOCAY®(esocayhainaut.net )
- l’Ecole de Sophrologie Caycédienne® de Liège (sophrologieliege.be)
- l’Ecole Belge de Sophrologie Fondamentale et de Relaxation - E.B.S.F.R (ecole-sophro.be)
- l’Association Européenne de Sophrologie® (sophro.be)
A NOTER : en 1989, le professeur Caycedo a déposé le nom de «Sophrologie Caycédienne®» qui est depuis devenue une marque déposée et protégée.
Nous remercions Jean-Louis Craenhals et le Dr Michel Debelle pour leur avis éclairé.
RÉFÉRENCES : L’aventure de la sophrologie racontée par son fondateur, Alfonso Caycedo, Ed. Retz • La sophrologie facile – 30 exercices simples, relaxants et dynamisants, Dr Yves Davrou, Marabout



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