Les Troubles des Comportements Alimentaires
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Les Troubles des Comportements Alimentaires



Plus fréquents que l’on ne l’imagine, les Troubles des Comportements Alimentaires [TCA] se caractérisent par des troubles émotionnels voire un réel déséquilibre psychique en rapport direct avec l’alimentation. Touchant toutes les classes de la société, ils peuvent se vivre à des degrés de gravité divers. Tour d’horizon.





Pratiquement tout le monde à un moment donné de sa vie reconnaît avoir une relation conflictuelle avec son alimentation. Les cas les plus fréquents sont les «grignotages», la plaquette de chocolat finie à la fin de la soirée alors qu’on avait juste l’intention de manger un pt’ bout. Ce besoin de manger, souvent des sucreries, répond à un besoin, celui de compenser un vide, calmer un stress, se réconforter, se gâter...
Nombreux sont ceux qui croient bien faire et se tournent vers des aliments salés mais ne vous leurrez pas, chips, fromages, biscuits salés industriels contiennent des sucres.
Le sucre est uniquement notre ami «gustatif » mais au niveau santé, en excès et raffiné, il est malheureusement notre ennemi. Le sucre complet [tel que la nature nous l’offre] ne devrait être consommé que pour apporter à nos cellules le carburant nécessaire à notre dépense en énergie. Dans ce cas, il nous stimule en nous apportant du carburant et nous calme en nous permettant de mieux secréter notre sérotonine [neurotransmetteur du bienêtre]. En excès et de façon répétée, on devient véritablement accroc et on tombe dans la spirale infernale des hyper et hypo-glycémies !

Certains souffrent de phases de boulimie, elles sont irrépressibles. En pleine crise, la personne n’a plus aucun contrôle de ce qu’elle ingurgite et ne prend pas réellement de plaisir. Elle est en prise avec ses émotions uniquement sous l’ingérence du cerveau limbique [cerveau émotionnel], incapable de raisonner. Ces phases de boulimie sont souvent suivies d’une grande souffrance morale teintée de culpabilité voire honte. Certains vont jusqu’à se faire vomir pour ne pas prendre de poids. La honte les poussent souvent à s’enfermer dans le silence.

Certains Troubles des Comportements Alimentaires [TCA] sont reconnus officiellement comme «psychopathologies» comme l’anorexie mentale, la boulimie, l’orthorexie [fixation obsessionnelle sur l’ingestion d’une nourriture saine], l’hyperphagie [absorption d’énormes quantités de nourriture en un court laps de temps], etc... Ils peuvent se présenter sous diverses formes et apparaître à tout âge. Toutefois, il semblerait que les adolescents y soient le plus sensibles et, en particulier, les adolescentes [par exemple pour l’anorexie mentale]. Il n’est pas rare que les TCA soient également reliés à d’autres troubles psychiques, comme la piètre estime de soi, la dépression, des comportements addictifs [cigarette, drogues…] ou les psychoses [sous la forme de délire d’empoisonnement alimentaire].

Prévention
Des moyens de prévention, il y en a aussi bien au niveau individuel qu’au niveau de la société :
• la prévention, au niveau individuel, commence dans la toute petite enfance, voire pendant la grossesse en intégrant des habitudes nutritionnelles équilibrées c’est-à-dire en donnant à nos cellules uniquement ce dont elles ont besoin pour oeuvrer. C’est aux parents et aux éducateurs de relayer des modes alimentaires équilibrés et une hygiène de vie saine.
• la prévention, au niveau de la société, consisterait à établir une règlementation en matière de publicité et de restauration scolaire. Il faudrait également lutter contre l’apologie de l’extrême minceur [par exemple : la charte signée avec les professionnels du secteur de la publicité et de l’image], contre les phénomènes d’imitation entre adolescents, contre l’influence des médias - et autres facteurs socioculturels. Ils jouent tous un rôle certain dans les TCA dont il est difficile de mesurer l’ampleur.

Non sans conséquence
Différentes conséquences physiques, psychologiques et comportementales sont associées aux TCA.
Les TCA ont la particularité de se manifester par deux tendances opposées, soit une préoccupation tyrannique du poids ou, au contraire, une prise de poids incontrôlée. Il est également fréquent d’observer des perturbations au niveau de l’humeur, des relations sociales, du sommeil, des pensées obsessionnelles, des capacités intellectuelles, de l’activité cardiaque et hormonale, de la santé buccale, de la coloration de la peau, de la perte de cheveux,...

Pistes de traitements
Pour traiter ces troubles, il est généralement conseillé de les aborder de manière holistique en intervenant au niveau psychologique, éducatif, alimentaire, médical et environnemental.
Ces traitements peuvent donc mobiliser l’entourage, la famille, le conjoint, le médecin de famille, les enseignants, etc… Il y a un grand intérêt à dépister les premiers symptômes des TCA pour proposer une prise en charge adaptée avant l’aggravation des troubles. Les formes installées et/ou chroniques sont plus difficiles à prendre en charge sur le plan thérapeutique.
De nombreuses approches et se sont avérées efficaces et complémentaires dans le cas de TCA, telles que la thérapie cognitivo- comportementale qui peut aussi bien être utilisée avec les personnes atteintes d’anorexie mentale, de boulimie mentale ou de troubles de l’alimentation non-spécifiés. Les techniques de psychoénergétique, telles que l’EFT, le TAT®... permettent de travailler conjointement sur le corps, les émotions et les pensées pour soigner les racines de ces troubles et retrouver une relation saine avec soimême et son alimentation.

Soulignons que des recherches scientifiques récentes ont pu mettre en évidence que la crise boulimique était une forme d’auto-hypnose négative. On peut, dès lors, traiter, avec succès, certains TCA grâce à l’apprentissage de l’auto-hypnose.

En tout état de cause, toute modification des habitudes alimentaires, tout régime devraient être accompagné d’un travail psycho-émotionnel pour éliminer la source du trouble.

Olivier Desurmont
en collaboration avec Françoise Delaude


Références : «Anorexie-Boulimie - Idées reçues sur les TCA» de J. Maillet aux Editions Cavalier Bleu,
«Les TCA», collectif chez Elsevier Masson & «Je mange, donc je suis» de G. Apfeldorfer aux Editions Payot.




Quelques chiffres... Il est difficile de répertorier le nombre de personnes victimes des TCA car beaucoup de celles qui «gr ignot ent » et souffrent de compulsions ne consultent pas ! Cependant, en Occident, on observe que l’anorexie touche 0,7 % des adolescentes, alors que la boulimie touche 1 à 2 % des femmes de 16 à 35 ans.
Elle est aussi plus fréquente dans les classes sociales moyennes et supérieures. Les résultats des études épidémiologiques portent à croire que la prévalence d’anorexie mentale augmente chez les adolescents depuis les 50 dernières années et apparaisse de plus en plus jeune



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