Ikigai
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Ikigai



Un art pour donner du sens à sa vie





Avez-vous entendu parler d’ikigai ?
Okinawa est une île au sud du Japon qui est réputée pour faire partie de ces rares « zones bleues » dans le monde, des endroits où l’on vit longtemps et en bonne santé. Le mode de vie des habitants d’Oki-nawa suscite beaucoup d’intérêt, et il est étudié de prêt car l’île comporte un des taux de supercente-naires (personnes âgées de plus de 110 ans) les plus élevé au monde et un des taux de cancers parmi les plus faibles.
Et, ce qu’il y a de particulièrement enthousiasmant dans la longévité des anciens d’Okinawa, c’est qu’ils vieillissent en bonne santé et avec le sourire. Alors comment font-ils ?
Leur mode de vie les ramène toujours à l’essentiel et notamment … à leur ikigai.



Le kanji (idéogramme) « ikigai » contient les termes : « vivre » et « valoir la peine, mériter ». C’est pourquoi on le traduit souvent par « ce qui qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue.
Les japonais l’appellent, de manière plus poétique, « le sel de la vie ». Une sorte de raison d’être, une bonne raison de se lever le matin qui leur donne la joie de vivre et une bonne santé.

En quoi c’est important d’avoir un ikigai ?
Lorsque notre énergie est basse, nous pouvons avoir tendance à baisser les bras, à traîner, à man-quer de motivation, de joie de vivre, à nous laisser emporter par nos émotions et nos pensées, et man-quer de cette volonté de sortir de cet état.
Se relier à l’ikigai, c’est savoir à quoi se raccrocher par jour de perturbations physique ou émotionnelle. Nous pouvons alors nous réaligner sur ce qui donne du sens à notre vie.

Vivre en lien avec un ikigai permet de choisir sur quoi on veut se concentrer, sur quel axe on peut revenir quand la vie nous bouscule. Or, la vie nous a bousculés ces derniers temps : Entre le Covid 19, les confinements, la guerre en Ukraine, le réchauf-fement climatique, la hausse des prix et la perte du pouvoir d’achat, nos repères sont mis à mal.
Comment continuer à avancer et donner du sens à notre vie au milieu de cette tempête ? Trouver notre ikigai pourrait être une piste, comme une boussole qui nous guiderait et nous servirait de repère pour rester connecté à nos aspirations et à la sensation d’être bien vivant.

Ikigai : un état d’esprit
Un ikigai peut être représenté par un mot, par un verbe, par une phrase courte qui rassemble toutes les pièces de notre puzzle, toutes les facettes de ce qui nous est essentiel. Et, au-delà de ces quelques mots, il y a l’état d’esprit ikigai.
Voici quelques pistes pour être en lien avec cet art de vivre.

Cultivez l’art d’être toujours occupé
Les japonais, pour la plupart, ont toujours des pro-jets. Même à l’âge de la retraite, ils n’hésitent pas à retrouver un petit emploi qui leur permet de garder le lien social et d’être actif. Etre toujours occupé ne signifie pas être hyperactif, cela correspond à un mouvement, à une dynamique qui fait se sentir vivant.

Trouvez vos trésors intérieurs
Les réponses qui vont vous permettre de rassem-bler les pièces du puzzle pour cheminer vers votre ikigai se trouvent au plus profond de vous : Quelles sont vos qualités ? Quelles sont vos valeurs ? Où mettez-vous votre énergie ? Dans l’art, dans l’édu-cation de vos enfants, dans votre potager, dans votre travail, dans votre sport favori, dans le déve-loppement personnel, dans une association … ?

Célébrez la vie dans une joie simple
La vie est précieuse et mérite d’être vécue dans la joie. Chacune de leurs activités et de leurs relations sont vécues de manière simple et en conscience, en lien avec leurs valeurs intrinsèques et tournées vers le monde qui les entoure.

Inspirez-vous de l’art de vivre d’Okinawa
Au-delà de l’ikigai, dans les piliers de l’hygiène de vie des habitants d’Okinawa, se trouvent 4 forces incontournables qui nourrissent le sens de la vie et qui apportent la clarté de l’esprit et la vitalité.

Alimentation : Les anciens d’Okinawa ont une ali-mentation pauvre en graisse et riche en termes de variété et de parfums. Ils mangent de nom-breux fruits et légumes issus de l’île, du tofu, un peu de viande et du poisson, des herbes aroma-tiques, des algues. Cette alimentation est riche en minéraux, en antioxydants et en omega-3. De plus, ils sont habitués à ne pas se remplir l’esto-mac (manger à 80% de satiété est une bonne chose pour eux).

• Activité physique : Les habitants d’Okinawa de retrouvent et pratiquent le yoga, le qi gong, la marche, la gymnastique, le jardinage ... Ces pra-tiques, faites le plus souvent en groupe, font par-tie intégrante de leur hygiène de vie.

• Connexion à la nature : A travers leur alimentation (ils cultivent souvent leurs fruits et légumes en bio), leurs activités et leurs croyances animistes, ils se rechargent au contact de la nature et des éléments (terre, mer, air, pierres, arbres, jardins).

• Lien social  : La communauté et le lien social jouent un rôle primordial pour les anciens d’Oki-nawa. Que ce soit entre parents, amis ou voisins, on se retrouve tous les jours pour discuter, se divertir ou se soutenir. C’est une des raisons pour lesquelles la population de cette île vit très peu de dépression.

Des exemples d’ikigai
Voici quelques exemples d’ikigai glanés au fil du dernier voyage au Japon de Jean-Christophe :

Pour Shintaro, ce père de famille issu d’une lignée de samouraïs, la fidélité aux traditions de ses ancêtres et la droiture sont des valeurs à respecter. Son ikigai est de « s’occuper au mieux de sa femme et de sa fille ».

Pour Kimie, une jeune femme qui dirige une auberge de jeunesse à Kyoto, il est important de s’individualiser tout en respectant les valeurs transmises par la famille. Son ikigai est de « vivre pleinement et profiter des amis ».

Pour Yohena oba san (86 ans), ce qui la guide, c’est «  d’être appréciée des autres pour vivre en har-monie avec eux ». Au cœur de son ikigai, il y a la gentillesse.

Pour certains, ça peut être « la musique » ou « la cuisine », pour d’autres, ce sera « prendre soin de ma mère », « m’occuper de mon chien », « cultiver mon potager » …

Au centre de leur ikigai, il y a toujours le lien aux autres, la volonté de se sentir utile et de contribuer au monde. De là, on pourrait se poser la question : Notre ikigai est-il le même tout au long de notre vie ?

L’ikigai au fil de la vie
Si ikigai semble naturel pour les anciens d’Okinawa, il l’est un peu moins pour nous occidentaux. C’est pourquoi nous aurons à faire un chemin intense vers le centre de nous-même. Un chemin qui nous invite à nous interroger sur nos besoins les plus pro-fonds et notre interaction avec le monde.

Et nos besoins changent au fi l du temps et au gré des différentes étapes de la vie. Notre façon de vivre prend une nouvelle direction à la naissance d’un enfant, par exemple. Tous nos repères sont changés, nos priorités sont bousculées, et nous avons à nous adapter pour vivre au mieux notre rôle nouveau de parent. Et l’intérêt d’avoir travaillé notre ikigai réside dans le fait d’avoir des bases solides qui nous permettront de rester ancrés au milieu de ce mouvement de vie jusqu’alors inconnu.

Il en va de même pour d’autres moments forts comme le départ des enfants du cocon familial, l’arrivée de la ménopause pour les femmes, le départ à la retraite et tout changement de vie pro-fessionnelle … Et dans toutes ces périodes où nous nous demandons qui nous sommes et qu’allons-nous faire et devenir.



Un programme pour trouver son ikigai ?
Fort de son expérience et de ses voyages au Japon sur les traces d’ikigai, Jean-Christophe a créé un programme digital pour aider chacune et chacun à trouver sa «  raison d’être  » et à développer un état d’esprit qui permette de rester aligné(e) sur sa boussole intérieure.
À travers un parcours en 8 étapes, vous allez décou-vrir comment vous reconnecter à ce qu’il y a de plus profond en vous. Le but de ce programme est de vous éclairer sur la manière de donner encore plus de sens à vos actions dans tous les domaines de votre vie, à la fois personnelle et professionnelle. Dans la quête de votre ikigai, l’objectif est de vous amener à retrouver l’envie de vous lever le matin en étant plein(e)s d’entrain.

Jean-Claude Dulot

Retrouvez les infos sur : https://www.jeanchristophedulot.com/ressources/



Paru dans l'Agenda Plus N° 336 de Avril 2022
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