Santé hivernale, tout naturellement
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Santé hivernale, tout naturellement



Pour nombre d’entre nous, l’entrée en dormance de la nature va hélas de pair avec celle du système immunitaire. Manque de lumi-nosité, alimentation inadéquate et rythmes effrénés à contre-cou-rant de nos besoins font le lit de la fatigue et des troubles de santé qui en découlent... des solutions naturelles existent pourtant !





Les médecines naturelles ne considèrent pas les états infectieux comme des fatalités que l’on « attrape », mais bien comme la résul-tante d’un déséquilibre du terrain organique affaibli et de conditions environnementales stressantes. L’entrée dans l’hiver marque ainsi l’apparition de conditions propices à un affai-blissement de nos défenses. La baisse de lumi-nosité et des températures requièrent un effort énergétique accru de l’organisme pour se stabiliser. La moindre consommation de fruits et légumes frais minimise l’apport de nutri-ments (vitamines, minéraux, antioxydants, ...) indispensables au maintien de nos défenses. L’accroissement du temps passé à l’intérieur des habitations réduit l’oxygénation correcte des tissus et favorise la propagation des mi-crobes. En bref, la pression environnementale se fait plus forte sur un terrain dont le bon équilibre peut cependant être soutenu par quelques éléments essentiels.

Nutriments de l’immunité

Bien sûr une alimentation variée, équilibrée et biologique reste la clé de la santé. Plusieurs études révèlent toutefois des carences impor-tantes en certains nutriments qu’une alimen-tation, même biologique, peine à combler. Des minéraux essentiels à l’immunité tels le magnésium et le zinc semblent ainsi faire défaut à plus de 80% d’entre nous. Le premier est l’élément-clé de plusieurs centaines de réactions biochimiques impliquées notam-ment dans la production d’énergie cellulaire à partir des aliments. Pourtant présent dans les céréales, oléagineux et légumes verts, sa carence entraîne fatigue, crampes muscu-laires et bien sûr une moindre disponibilité en énergie requise pour les réactions de défense immunitaire. Quant au zinc, surtout dispo-nible via les sources de protéines animales (100 g d’huîtres couvriraient ainsi 100% des apports journaliers recommandés soit environ 16 mg), il se révèle indispensable dans tous les processus impliquant une multiplication cellulaire (telle celle des cellules immunitaires lors d’une infection) et une synthèse de pro-téines. Rappelons que les anticorps sont des protéines et que plusieurs milliards de leurs molécules sont synthétisées lorsque l’orga-nisme se défend. Des signes tels que chute des cheveux, ongles cassants ou ponctués de taches blanches et peau sèche sont typiques d’une carence en zinc. Outre l’alimentation, la nutrithérapie peut suppléer provisoirement à ces carences profondes et rééquilibrer pré-ventivement le terrain avec un apport des sels particuliers tels le glycérophosphate de magnésium et le picolinate ou citrate de zinc, voire de compléments plus généralistes et naturels tels le plasma de Quinton ou la spiruline. Attention toutefois à arrêter la sup-plémentation en zinc lors d’une infection car il pourrait aider également les bactéries patho-gènes à se multiplier !

Du côté des vitamines, la vitamine C reste souveraine en cas d’affection virale. Une dose de 125 mg toutes les deux heures en début d’épisode infectieux enraye souvent ce der-nier. En complément bien sûr d’une alimen-tation riche en fruits (agrumes, kiwi,...) et légumes (persil,…) l’apportant également. S’assurer, grâce aux analyses sanguines d’un statut correct en fer et cuivre est aussi essen-tiel. Attention toutefois à ne pas supplémen-ter ces minéraux sans l’avis d’un médecin ou nutrithérapeute. Pensez également à suppri-mer sucre et produits laitiers en cas d’infec-tion dont ils aggravent la composante inflam-matoire et sécrétoire.





En odeur de santé

Quant la prévention alimentaire ne suffit plus, certains remèdes naturels très efficaces peuvent prendre le relais de l’organisme défi-cient tout en le respectant. Parmi ceux-ci : les huiles essentielles affichent des propriétés im-munostimulantes, anti-infectieuses et décon-gestionnantes, soulageant très efficacement rhinites, pharyngites, bronchites,… et autres troubles hivernaux.

Les huiles essentielles des différents thyms (thym à thymol, thym à thujanol, thym à linalol,..) soutiennent ainsi notre force vitale tout en étant d’excellents remèdes antibac-tériens. Au chapitre des antivirales, le ravint-sara (cinnamomum camphora 1.8 cinéole), le saro (cinnamosma fragrans) et le niaouli (melaleuca quinquenervia) font des mer-veilles. Les eucalyptus (tel eucalyptus radiata, d’usage aisé chez l’enfant) affichent quant à eux des propriétés décongestionnantes, flui-difiantes des secrétions et antalgiques très intéressantes en cas d’encombrement respi-ratoire. L’essence de citron (citrus limonum zestes) est quant à elle un excellent assainis-sant atmosphérique (à utiliser en diffusion) en plus d’un soutien de l’immunité chez l’enfant.
La richesse d’action des huiles essentielles n’a d’égale que l’attention qui doit être accordée à leur choix et à leur mode d’action !
Se renseigner auprès d’un thérapeute averti ou à défaut dans un ouvrage sérieux reste donc incontournable pour leur emploi sécuritaire !
Alors prêts à affronter les premiers frimas ?

Charline Nocart

POUR EN SAVOIR PLUS :
• « L’immuno-nutrition, manuel familial de résistance aux infections », Dr Jean-Paul Curtay, Editions Anne Carrière
• Cours de nutrithérapie, dispensé par Anne Laurent (Institut d’Hygiène et de Médecine Naturelle, Namur) et le Dr Jean-Paul Curtay (Centre de Formation en Nutrithérapie Appliquée, CFNA, Namur)
• « Ma bible des huiles essentielles », Danièle Festy, Editions Leduc. S
• « Aroma famille », Dr Jean-Pierre Willem, Editions Albin Michel
• Cours d’aromathérapie, dispensé par Philippe Gyselinck (Ecetic, Châtelet) et le Dr Jean-Michel Beghin (CMNI, Lille)



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