Le Miel et les trésors de la ruche
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Le Miel et les trésors de la ruche



Cocktail de vertus salutaires

Prenez soin de vous grâce au savoir-faire hors du commun d’un petit insecte remarquable. Voyage au pays de l’Apis mellifera «abeille porteuse de miel»…





Les abeilles ouvrières [les femelles hormis la Reine] ont une vie assez courte, environ 5 semaines. Au cours de celle-ci, elles occupent plusieurs fonctions liées à leur âge : nettoyeuse, nourricière, bâtisseuse, butineuse… Chacune est liée à une production spécifique, précieuse pour elles et pour nous !

Le Miel
A partir de son 20ème jour d’existence, l’abeille peut assurer la fonction de butineuse. Elle est alors attirée par des substances sucrées, le nectar et le miellat. Si le premier est produit par les glandes nectaires des fleurs, le deuxième est issu de sécrétions filtrées laissées par certains pucerons sur les conifères résineux [pin, sapin, épicéa…] et les arbres tels que chêne, tilleul, érable…

L’abeille aspire ces substances avec la langue. De retour à la ruche, nectar et miellat passent d’ouvrières en ouvrières par de multiples régurgitations, la trophallaxie. Après a lieu le stockage dans une cellule de cire. Ces différentes transformations donnent naissance au miel, aliment principal des abeilles. C’est une formidable source d’énergie qui leur permet de trouver les forces nécessaires à l’accomplissement de leur travail. Pour produire un kilo de miel, 6000 abeilles butineuses devront butiner 5.500.000 fleurs et parcourir l’équivalent de 4 fois le tour de la Terre !

Riche en hydrates de carbone, le miel est composé de sucres rapidement et facilement assimilables par l’organisme humain. Pour bénéficier entièrement de ses propriétés, il vaut mieux ne pas le chauffer à plus de 40°C.

Il existe une grande variété de miels en fonction de la localisation de la ruche, la flore environnante, la saison, la météo et la biodiversité locale. «Mono flore» ou «toutes fleurs», il se cristallise plus ou moins vite en fonction de sa teneur en glucose. Petite exception, les miels d’acacia et de sapin qui demeurent liquides en raison de leur forte teneur en fructose. Le miel de Miellat est de couleur plus foncée, le plus connu étant le miel de sapin.

Véritable bombe énergétique, il soigne aussi les corps de l’extérieur. Le miel réduit les oedèmes, favorise la cicatrisation, améliore la qualité du tissu conjonctif, réduit la multiplication des bactéries dans une plaie et la nettoie des cellules mortes. on le retrouve aussi dans de nombreux produits de beauté et sa place dans la cuisine n’est pas à discuter.

La Gelée royale
L’abeille nourricière, entre le 2ème et 15ème jour de sa vie, produit grâce à des glandes situées dans la tête, la substance la plus élaborée de la ruche. Cette substance blanchâtre est la nourriture exclusive des larves pendant les trois premiers jours, des larves royales pendant les cinq premiers jours et de la reine pendant toute sa vie. Ce «lait maternel» est un concentré naturel d’acides aminés essentiels, de vitamines [B,A,C,D,E], de sels minéraux et d’oligoéléments. Pour l’être humain, c’est un complément alimentaire de grande qualité composé de substances essentielles à l’organisme. A utiliser préventivement en cure d’1 gr par jour à prendre à jeun. Pour son action rééquilibrante, revitalisante et tonifiante, la gelée royale peut augmenter la résistance à la fatigue physique et intellectuelle. Elle a aussi un pouvoir antibiotique puissant.

Le Pollen
L’abeille butineuse trouve dans l’élément fécondant mâle de la fleur, le pollen, toutes les protéines dont la colonie a besoin. Sa couleur et composition varient fortement en fonction de l’origine florale. Recueilli au sein de la ruche par l’apiculteur, il peut être mangé tel quel.
Sa haute teneur en protéines, acides aminés, minéraux et vitamines [surtout B] en font un stimulant général et un rééquilibrant des fonctions naturelles. Sa consommation est indiquée dans les cas de fatigue, de problèmes gastro-entérologiques et génito-urinaires. Les cures se font au début du printemps et/ou d’automne à raison d’1 cuillère à soupe par jour pendant un mois. Son analyse met en évidence la présence de ferments lactiques ayant un grand pouvoir antibactérien. Par effet barrière, ils agissent contre la plupart des bactéries potentiellement pathogènes de la flore intestinale.

La Propolis
La propolis diffère des autres trésors de la ruche car elle n’est pas consommée par les abeilles. Pourtant c’est un produit essentiel à la vie de la ruche. Cette substance résineuse recueillie sur les bourgeons de certains arbres [peupliers, frênes,…] sert aux bâtisseuses pour colmater les fissures ou tapisser les parois de la ruche. Ses propriétés antibactériennes, antifongiques, antiseptiques en font une véritable barrière naturelle éloignant les parasites. Possédant environ 150 constituants parmi lesquels les vitamines A et B, des acides aminés et toute une palette d’oligoéléments, c’est un alicament à utiliser contre les affections respiratoires supérieures. En cas d’irritation de la gorge ou des muqueuses de la bouche, mastiquez l’équivalent d’un petit pois de propolis pendant 30 minutes.

Des ruches en ville
Face à une grande mortalité des abeilles, l’heure est à la sensibilisation. Etant un des principaux acteurs de la pollinisation, dont dépend 70% de nos cultures, sa survie est indispensable pour l’écosystème. En réponse à l’utilisation de nombreux produits chimiques à la campagne, des ruchers voient le jour en ville où il y a une grande diversité florale. Cela peut sembler absurde, mais les abeilles y vivent mieux. Comme le confirme René Schools du Rucher didactique de l’HEB De Fré à Uccle : «Le miel contient très peu de polluants atmosphériques car le nectar n’est pas en contact avec l’air. Les abeilles le filtrent en le transformant en miel. Dans un paysage agricole moderne, l’homme et l’abeille sont dépendants l’un de l’autre». Voilà une petite bête qui mérite tout notre respect !

Vanessa Jansen

* Les ferments lactiques et les levures contenues dans le pollen frais ne sont pas conservés dans le pollen séché. Il vaut donc mieux consommer du pollen congelé qui renferme toutes les vertus du pollen frais.

Merci à René Schools qui ouvre ses ruches aux visites : lerucherdidactique@heb.be, les publications de la Société Royale d’Apiculture de Bruxelles et ses Environs (SCRABE) www.api-bxl.be, «Le Miel» d’Annie




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