Les Plantes médicinales, des pharmacies vivantes !
Vidéos
Annuaire
Retour

Les Plantes médicinales, des pharmacies vivantes !



Pour être en bonne santé physique et mentale il faut respecter le triangle d’or : alimentation, façon de penser et hygiène de vie. Et quand on n’y arrive pas, on demande un petit coup de pouce à la nature !





Le recours aux plantes médicinales comme remède à certains maux remonte à la nuit des temps. On y fait déjà référence dans les tablettes sumériennes, sur les papyrus égyptiens. Au fil des générations, cette pratique basée sur un savoir empirique s’est transmise et s’est enrichie. La phytothérapie [littéralement en grec «soigner avec les plantes»] a connu un rapide déclin en Occident avec l’avènement de la médecine scientifique et l’apparition des médicaments modernes. Aujourd’hui elle revient sur le devant de la scène, forte de cette sagesse traditionnelle et améliorée des découvertes de la médecine moderne.

Le pouvoir des plantes
En analysant les plantes, la médecine moderne a rapidement mis en lumière qu’il était possible d’isoler certains principes actifs d’une plante ou même de recréer ces molécules de façon synthétique. Cette grande avancée est pourtant passée à côté de la nature même de la plante, de son «totum», c’est-à-dire l’ensemble de ses molécules. Pour les phytothérapeutes, l’effet thérapeutique de la plante totale est supérieur à celui d’un de ses constituants, alors que pour la médecine allopathique une seule molécule est destinée à avoir un effet thérapeutique. Pourtant, c’est le mécanisme de synergies qui est important, le tout étant supérieur à la somme des parties. Une plante ne contient pas plusieurs molécules par hasard : une molécule va élargir le champ d’action de la molécule principale, une autre va jouer un rôle modérateur et une autre va contrebalancer l’effet secondaire de la première. La plante s’autorégule pour éviter les effets secondaires, effets secondaires que les médicaments présentent en trop grand nombre d’où un regain d’intérêt pour la phytothérapie ancestrale. La phytothérapie est très efficace pour de nombreux troubles fonctionnels.

Des plantes oui, mais sous quelle forme ?
Le phytothérapeute peut conseiller des plantes sous plusieurs formes. Les lignes qui suivent ne se rapportent pas aux deux branches de la phytothérapie que sont l’aromathérapie [utilisation d’huiles essentielles] et la gemmothérapie [utilisation des bourgeons], deux domaines aussi très vastes. L’approche des formes que peut prendre un principe actif pour être utilisé par un patient est appelée la galénique.
La tisane historiquement est la forme la plus répandue d’utilisation de plantes médicinales. C’était la médecine du pauvre. Dans une société où tout s’accélère, cette forme rencontre moins de succès car elle demande un certain temps de préparation et de dégustation. Pourtant, boire une tisane peut aussi être une pause plaisir, un moment de détente. Si certaines tisanes font faire la grimace à cause d’une certaine amertume, cette amertume joue un rôle important par exemple pour le foie. La saveur en elle-même a donc un effet thérapeutique et en dit long sur les propriétés de la plante.
Une décoction est le résultat d’une plante qui est bouillie pendant 5 à 10 minutes, puis refroidie et filtrée.
Les teintures-mères sont très intéressantes. La plante a macéré dans de l’alcool qui en prend les propriétés. Il suffit alors d’en rajouter quelques gouttes dans l’eau.
Les gélules contiennent la plante séchée et broyée.
L’extrait standardisé de plante est un concentré obtenu par évaporation d’un macérat préparé à partir de la plante. Cette méthode permet d’extraire l’essentiel des composants utiles et de toujours maîtriser la teneur en actifs; on parle de la standardisation d’un extrait.

Pour utiliser les plantes, il faut bien les connaître et savoir les reconnaître. Avant d’y songer pour soigner un trouble, on ne parle pas de la tisane du soir pour apaiser une gorge irritée ou d’un petit tracas du quotidien, il est conseillé de consulter un phytothérapeute ou un naturopathe. Certaines plantes peuvent être néfastes si prises en même temps que certains médicaments ou si la personne souffre d’une maladie. Il faut envisager la phytothérapie comme une discipline complémentaire à la médecine. La vigilance doit redoubler en ce qui concerne la femme enceinte et les enfants. En fonction de la manière dont la plante est préparée, les effets peu vent être plus ou moins forts. La plante utilisée doit être de qualité.

Plantes d’ici et d’ailleurs
Comme dans tous les domaines de notre société «zapping», il y a des modes ! Une plante fait beaucoup parler d’elle et puis passe aux oubliettes, comme les légumes oubliés. Si certaines plantes tropicales sont très intéressantes, en Europe, l’on dispose d’un vaste panel de plantes qui correspondent mieux à notre nature territoriale. Il existe alors une véritable symbiose entre les plantes et l’homme. Si, de nos jours, il n’est plus conseillé de prendre les plantes qui se trouvent au bord de la route, nous avons souvent dans nos jardins de réels petits trésors. Certaines plantes que nous considérons des «mauvaises herbes» devraient être le sujet de tout notre respect ! Les orties, par exemple, sont très riches en fer et sont un excellent dépuratif sanguin. Elles se préparent en tisanes, en soupe ou comme des épinards. Rassurezvous, elles perdent alors leur caractère piquant. Celles du mois de mai sont les meilleures. Avis aux hommes, la teinture- mère de racines d’orties est excellente en cas de problème de prostate. Autre petite plante qui nous ennuie, le pissenlit. Comme son nom l’indique, «pisse en lit», il s’agit d’un excellent diurétique qui a aussi une action positive sur le foie. On la consomme en tisane ou l’on mange quelques feuilles par jour au printemps. Et pour la petite histoire, sachez que l’expression «les remèdes de bonne femme», vient du latin «bona fama» qui veut dire «remèdes de bonne réputation» !

Vanessa Jansen
Merci à Yves Vanopdenbosch de «L’Ecole des plantes de Lessines» d’avoir partagé un peu de sa passion [www. ecoledesplantes.be].
Références : «Petit Larousse des plantes qui guérissent», Gérard Debuigne & François Couplan, Editions Larousse & www.passeportsante.com



Retour