Contraception naturelle
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Contraception naturelle





Pour la première fois, le risque est officiellement reconnu : le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer), dépendant de l’OMS, vient de classer la pilule contraceptive parmi les produits cancérigènes du «groupe 1» (ceux dont l’action est «certaine»). L’OMS (Organisme Mondial de la Santé) vient en effet de rendre publiques les conclusions d’un groupe de 21 chercheurs venus de 8 pays : «la pilule diminue le risque de cancer de l’endomètre et de l’ovaire mais elle augmente celui du cancer du sein, du col utérin et du foie». Dans le monde, plus de 100 millions de femmes prennent la pilule, soit près de 10% de celles en âge de procréer et l’usage de ces oestro-progestatifs de synthèse (le plus souvent sous forme de pilule, mais aussi de patch, anneau vaginal ou injection) est en hausse. Des études ont montré que l’utilisation de cette forme de contraception accroît la prolifération des cellules épithéliales du sein. Celle du cancer du col augmente avec la durée d’utilisation… D’autre part, le Dr Elen Grant qui avait contribué en Grande-Bretagne au développement des contraceptifs chimiques au début des années 60 a, par la suite, écrit un livre intitulé «Amère Pilule» pour en dénoncer les dangers (accidents vasculaires, surcharge hépatique, etc…).

L’alternative naturelle
La contraception naturelle existe depuis toujours. Nos grand-mères ne disposaient pas de méthodes de contraception «modernes» mais ne faisaient pas toutes pour autant huit enfants. Elles essayaient tant bien que mal d’écouter leur corps et ses cycles menstruels et géraient avec leur mari leur fertilité. De nombreux couples ont eu ou ont encore recours à ces méthodes dites conventionnelles ou naturelles, car elles semblent être le meilleur choix possible pour l’homme et la femme qui veulent, ensemble, être pleinement responsables de leur procréation sans dépendre de moyens mécaniques ou médicamenteux. D’un point de vue «technique», toutes les méthodes naturelles reposent sur le fait que la période féconde chez la femme est limitée à la période qui entoure l’ovulation (une semaine avant, durée de vie des spermatozoïdes dans les voies génitales féminines, et deux jours après, durée de vie de l’ovule lui-même). Le plus difficile est de reconnaître avec précision l’ovulation et de s’abstenir toute la période féconde !

Les méthodes
Plusieurs méthodes ont été mises au point au fil du temps afin de déterminer les périodes « à risque ». Elles ont comme point commun l’abstinence périodique (ce qui peut être contourné par l’utilisation d’une autre contraception, un préservatif, par exemple, durant la période fertile). L’intérêt majeur de ce mode de contraception est qu’il ne présente aucune contre-indication médicale et qu’il permet aux deux partenaires de s’impliquer dans le contrôle de leur fertilité, ce qui contribue à une meilleure communication au sein du couple. Il est à signaler aussi que ces méthodes de contraception, de par leur nature, est plutôt réservé aux couples stables et motivés.

- Méthodes à risques
Les méthodes suivantes sont déconseillées car elles présentent de forts risques d’échec. La méthode du retrait consiste à retirer le pénis du vagin avant l’éjaculation (ceci demande une forte maîtrise de l’homme et une éjaculation à proximité du vagin peut quand même entraîner une grossesse). La méthode d’abstinence périodique consiste à ne pas avoir de rapports pendant la période où il y a ovulation, or, il est très difficile de déterminer avec précision le moment de l’ovulation.
- Méthodes tentant de définir les périodes à risque
La méthode du calendrier (méthode Ogino-Klaus) est l’étude de plusieurs cycles menstruels antérieurs, permettant de déterminer la période péri-ovulatoire durant laquelle les rapports sont proscrits. C’est le moyen le moins fiable, car il nécessite au minimum des cycles réguliers.

La méthode des températures utilise comme marqueur de l’ovulation le décalage thermique de 0,5° qui se produit au moment de l’ovulation. Pour éviter une grossesse, le couple doit s’abstenir de tout rapport sexuel durant la première partie du cycle – c.à.d. entre le premier jour des règles et le troisième jour consécutif de température élevée.

La méthode Billings s’appuie essentiellement sur l’auto-observation des modifications de la qualité de la glaire cervicale au cours du cycle menstruel. L’abstinence doit commencer dès que la glaire se modifie et se termine lorsqu’elle reprend sa consistance habituelle.

- Combinaison des méthodes pour plus d’efficacité
Il est possible de combiner plusieurs méthodes pour plus d’efficacité et de sécurité. La méthode Ogino et celle des températures (méthode dite calculo-thermique) ; la méthode Billings et celle des températures (méthode dite muco-thermique), ou encore la méthode des indices combinés dont l’efficacité, comparable à celle de la pilule, vient du fait que le début de la phase fertile est détecté par 2 indices ou plus (calcul, glaire, col) et que la fin de la phase fertile est également déterminée par 2 indices ou plus (température, glaire, col).
A chaque couple de trouver la méthode qui lui convient, en collaboration avec son praticien de santé ou en relation avec le planning familial.



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