Comprendre et soigner les acouphènes
Les acouphènes sont
des «hallucinations auditives»
se manifestant sous formes de
bourdonnements, sifflements,
tintements,... et qui sont perçues
par un individu sans aucune
source sonore identifiable.
Ce problème,
dont on parle peu,
touche entre 10 et 15%
de la population de
notre pays...
Comme personne d’autre que celui
qui souffre d’acouphènes ne les entend,
souvent l’acouphénique n’ose pas
en parler et «souffre en silence»... Enfin,
façon de parler, car c’est un phénomène
que l’individu ne peut ni oublier, ni
faire cesser : ces bruits l’accompagnent
partout, les plus chanceux parviennent
même à dormir...
Imaginez un instant un haut- parleur qui
diffuserait des bruits de centrale électrique,
de moteur de machine à laver, des
tintements de cloches, des piaillements
d’oiseaux, de bourdonnements de milliers
d’insectes, de diapason qui résonne
sans fin, de poste de radio mal réglé...
et il vous est impossible de l’éteindre !
Parfois, ces «mirages sonores» s’accompagnent
de vertiges, de nausées, de vomissements
et de surdité pour les sons
graves : il s’agit alors de la maladie de
Ménière. D’autres fois, les acouphéniques
souffrent d’hyperacousie, c’està-
dire de l’amplification des bruits extérieurs,
au point que le moindre son,
même la parole humaine à volume normal,
devient douloureuse et même insupportable.
Ces «bruits» sont, dans 50% des cas,
bilatéraux, c’est-à-dire ressentis dans
les deux oreilles simultanément, mais
lorsqu’ils sont unilatéraux, ils prédominent étrangement à gauche... Aussi,
nous le comprendrons facilement,
l’acouphénique s’engage dans un vrai
parcours du combattant.
Mais heureusement, des solutions existent
! Les acouphènes sont un bel exemple
de la nécessité d’une thérapie globale,
alternative. Le praticien «sensible»
saura d’abord écouter attentivement le
patient : les circonstances du début des
symptômes, les événements antérieurs
en relation avec sa santé, ses émotions,
sa façon de vivre, les circonstances d’aggravation
ou d’amélioration des symptômes.
Ensuite, le thérapeute essayera
de comprendre, parmi des différentes
causes, celles qui concernent le patient.
Par exemple, lorsque les acouphènes
sont d’origine occluso-dentaire, des
traitements naturothérapeutiques existent
et guérissent, 8 fois sur 10, les différents
symptômes ! Lorsque la cause
est autre, le patient sera judicieusement
orienté vers le traitement approprié, selon
ce qui lui convient le mieux : nutrithérapie, homéopathie, ostéopathie,
acupuncture, sophrologie,... et même
l’allopathie si nécessaire.
À Michel Serres, philosophe français,
de conclure : «...une source de bruit gît
dans le collectif et définit notre social...
Une autre source de bruit se disperse dans
le monde : tonnerre, vent, ressac d’océan,
oiseaux des champs, avalanches (...). La
première source de bruit gît dans l’organisme
dont l’oreille proprioceptive écoute,
en vain parfois, le murmure «sublimaire» :
des milliards de cellules s’adonnent à
une action biochimique telle que nous
devrions nous évanouir sous la pression
de leur rumeur. De fait, nous l’entendons
quelquefois, et nommons «maladie» cette
écoute...»
Olivier Desurmont
Références : article du Dr. C. Amand, «Bourdonnements
d’oreilles ou acouphènes que faire» du Dr M-C. Rantet,
Le Courrier du Livre, «Acouphènes - S’en débarrasser
définitivement grâce aux méthodes naturelles» de C.
Lefèvre chez Exclusif et «Soulager les acouphènes»
[avec CD audio] de M. Holl chez Josette Lyon.