Compléments alimentaires : le top 7
Vidéos
Annuaire
Retour

Compléments alimentaires : le top 7



Il est bien loin le temps où « mange ton assiette pour être en bonne santé » s’avérait une vérité difficilement discutable. Face à la pression énorme s’exerçant sur nos organismes malmenés par une vie de plus en plus trépidante, il est fort possible qu’Hippocrate lui-même eût déclaré « que ton aliment soit ton médicament…et le complément son fidèle auxiliaire ».





Le marché mondial du complément ali-mentaire explose aujourd’hui son chiffre d’affaires. Surfant sur la vague des grandes études épidémiologiques initiées afin d’esti-mer l’état nutritionnel des populations telles que l’étude SU.VI.MAX (Supplémentation en Vitamines et Minéraux Anti-Oxydants), les fabricants de compléments sont fréquem-ment accusés de récolter les fruits juteux de la crédulité et de la détresse sanitaire hu-maine. Pourtant, à l’échelle individuelle, les résultats sont bien probants. Lorsque l’as-siette santé optimale ne suffit plus, lorsque des pathologies nécessitent des médica-ments induisant eux-mêmes souvent des carences nutritionnelles, en stimulants de la santé comme en atténuateurs de la maladie, les compléments alimentaires ont toute leur place dans le fragile équilibre de la santé.
Si l’avis d’un nutrithérapeute est primordial pour séparer le bon grain de l’ivraie et, en cas de problème de santé effectif, effectuer les analyses nécessaires à une complémenta-tion réfléchie, certains compléments sont quasi incontournables pour les troubles à l’origine de la majorité des consultations médicales : fatigue, déprime légère, troubles digestifs bénins, inconfort articulaire,… Alors même s’il s’avère extrêmement délicat de faire un choix, voici une petite sélection de départ.

Magnésium et vitamines B, les clés de l’énergie !

A la base de nombreuses plaintes se trouve le manque d’énergie chronique ! De l’enfance à la vieillesse, le rythme de vie effréné soumet le corps et l’esprit à des contraintes de plus en plus invalidantes. Même si l’alimentation fournit en abondance légumes verts, oléagi-neux et céréales complètes - ce qui est loin d’être le cas pour de nombreuses personnes ! – le stress accru épuise plus vite que ne se remplissent nos réserves corporelles en ces nutriments indispensables à une génération adéquate d’énergie cellulaire. Les apports journaliers recommandés sont donc souvent loin d’être rencontrés. En cas de fatigue, de susceptibilité au bruit, de spasmes (mus-culaires, digestifs, troubles du rythme car-diaque,…) et a fortiori dans un contexte d’ali-mentation riche en produits raffinés (farines blanches, sucre, pâtes, …)et cuits (la cuisson détruit de nombreuses vitamines), la prise de magnésium et de vitamines B s’avère incontournable. Le magnésium existe sous de nombreuses formes différentes (sels de magnésium), mais toutes ne sont pas égale-ment biodisponibles, efficaces et sans effets secondaires (principalement effet laxatif). Opter pour des sels tels que le bisglycinate ou le glycérophosphate de magnésium ou le magnésium marin permet de bénéficier de ses bienfaits de manière optimale. Associé à un acide aminé qu’est la taurine, le magné-sium bénéficie d’une rétention cellulaire accrue et donc d’un meilleur effet. Quant aux vitamines B, elles agissent en synergie et nécessitent du magnésium pour être acti-vées. Il est donc essentiel de les prendre en complexe afin de bénéficier de leur syner-gie. Elles améliorent la production d’énergie, mais sont également de précieuses alliées des phanères (cheveux, ongles).

Les omégas 3 et la curcumine, haro sur l’in-flammation

Les populations de pays industrialisés pré-sentent un grand déséquilibre de leur ratio oméga 6/oméga 3. Alors que celui-ci devrait être voisin de 4/1, il frôle allégrement les 20/1 dans nos pays. Les oméga 6, abondants dans les viandes, produits industrialisés, huiles (maïs, tournesol), étant pro-inflam-matoires, il apparaît évident que l’alimenta-tion actuelle favorise l’inflammation et son corolaire de maladies (cardiovasculaires, diabète, troubles articulaires, etc.). Si réduire sa consommation d’omégas 6 alimentaires est primordial, consommer des omégas 3 en suffisance via les poissons gras (sardines, maquereaux, saumon,…) ou les huiles végé-tales (cameline, lin, noix, colza,…) n’est pas toujours évident. En cas de troubles circu-latoires (les omégas 3 sont légèrement flui-difiants), de troubles de l’humeur (déprime, hyperactivité,…) ou toute autre inflammation, ils apportent donc une aide précieuse. Enri-chis en DHA (une forme particulière d’oméga 3), ils sont indiqués pour les problèmes ner-veux (DMLA, Alzheimer,…), alors que ceux enrichis en EPA améliorent les problèmes de douleurs. C’est d’ailleurs dans ce contexte douloureux que va intervenir, surtout dans la sphère articulaire où elle exerce sa fonction anti-inflammatoire, la curcumine, extraite du rhizome de curcuma. Associée dans les compléments à de la pipérine extraite du poivre noir afin de potentialiser ses effets, elle se révèle en outre un antioxydant puis-sant qui protège les cellules des radicaux libres et améliore la digestion.

Protéger l’immunité, les probiotiques et la vitamine D

Le rôle de notre flore intestinale dans l’édu-cation et le maintien de l’intégrité de notre système immunitaire n’est plus à démontrer. Perturbée par la malbouffe et le stress, voire ponctuellement détruite en cas de prise d’antibiotiques, cette flore est pourtant de plus en plus souvent mise à mal. Les probio-tiques sont des compléments alimentaires constitués de souches bactériennes béné-fiques à la bonne santé de cette flore. En cas de troubles du transit (diarrhée), liés ou non à une médication, de troubles infectieux réguliers signant un déficit immunitaire, les probiotiques vont donc permettre le main-tien de l’équilibre intestinal et le soutien de l’immunité. C’est également pour cette fonction que la précieuse vitamine D va être recommandée. Synthétisée par notre peau, nous en sommes pourtant souvent carencés sévèrement du fait du manque d’exposition au soleil sous nos latitudes. Indispensable à la bonne croissance osseuse, elle renforce également le système immunitaire et sou-tient le système nerveux. Une supplémen-tation d’octobre à avril à raison d’environ 000 mg/jour est vivement conseillée et même toute l’année chez les seniors.

Les couteaux suisses : spiruline et plasma de Quinton

Enfin, il est des compléments généralistes dont le génie réside dans le naturel et le bienfait de la synergie mise ne place par la nature. Particulièrement adapté à une re-charge de l’organisme en minéraux et vita-mines, ce couple mythique (déjà évoqué dans de précédents articles) s’adresse à tous dès qu’une faiblesse générale se manifeste ou que le corps est particulièrement sollicité. Naturellement équilibrés en vitamines (dans le cas de la spiruline) et minéraux (dans le cas du plasma de Quinton) ils résument à eux seuls le génie des mondes végétaux et minéraux, tous deux piliers de la santé. Une cure de chacun d’entre eux au changement de saison ne peut qu’être bénéfique !
Ces compléments, à l’exception peut-être des probiotiques à prendre plutôt en cure ponctuelle, peuvent être pris sur des périodes de plusieurs mois, jusqu’à amélioration des symptômes et bien sûr optimisation de l’ali-mentation et de l’hygiène de vie. On estime par exemple qu’il faut près de 18 mois, en cas de carence effective, pour se recharger en magnésium. Parlez-en avec votre thérapeute !

Charline Nocart

POUR EN SAVOIR PLUS :
• Le grand livre des compléments alimentaires, de Danièle Festy, Editions Quotidien Malin
• Nutrithérapie, base scientifique et pratique médicale, du Dr Jean-Paul Curtay, Testz Editions
• www.lanutrition.fr
• Cours du CFNA (Centre de Formation en Nutrithérapie Appliquée)



Paru dans l'Agenda Plus N° 307 de Mai 2019
Retour