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l’équilibre du juste milieu

Petit voyage au centre du corps pour mieux comprendre l’origine des dysfonctionnements physiques. Dans la médecine traditionnelle chinoise, le coeur n’aime pas le sel et les reins adorent le tamari...





L’énergie chi [prononcer «ki»] occupe le devant de la scène. Son rôle essentiel est d’aider à transformer la nourriture afin que l’organisme puisse en faire la meilleure utilisation. toute mauvaise circulation de l’énergie résulte en une pathologie. Les organes, répartis en cinq «paires» jouent un rôle essentiel. un organe «plein» ayant pour fonction de produire, de conserver les substrats essentiels est associé à un organe «creux» qui reçoit et participe au transit et transport des aliments. Dans un organisme sain, il y a entre ces «paires» d’organes un processus d’harmonisation constant, «le cycle nourricier». Cinq saveurs rythment cet équilibre. Chaque saveur, mélange subtil de l’odeur et du goût, influence énergétiquement [bien ou mal] un organe et toute la sphère dont il est responsable.

Les loges énergétiques

1. Le foie/ la vésicule biliaire
Le foie contrôle les yeux, la vue, le tonus musculaire. Il donne force à l’ensemble de la musculature, des ligaments. C’est lui qui est responsable de la qualité du sang. La vésicule biliaire stocke et secrète la bile. La saveur associée est la saveur acide des aliments. En petites quantités, elle nourrit le foie, la vésicule biliaire, muscles et tendons. Presque tous le mets acides exercent un effet rafraîchissant, ce qui est bénéfique à ces organes pour enrichir les fluides organiques. Des douleurs articulaires ou musculaires sont un bon indice de la perturbation de l’énergie du foie ainsi que les vertiges et troubles de la vue. Pour y remédier vive le blé, l’épeautre, les groseilles, le kiwi, la tomate…

2. Le coeur/l’intestin grêle
Le coeur contrôle le système circulatoire [veines et artères], fait circuler le sang et gère la sueur. C’est «l’empereur des organes ».
L’intestin grêle lui, se charge de trier le pur et l’impur tant au niveau physique que psychique. Lors des maladies coronaires dues à des erreurs d’alimentation, il est touché en second lieu. La saveur amère est recommandée pour tonifier le coeur. Mais en excès [café, chocolat], elle assèche les liquides internes et blesse le sang, échauffant ainsi le coeur. En excès chronique, la chaleur s’accumule et se transforme en feu ce qui obstrue les orifices du coeur : palpitations, insomnie, troubles cardiaques,... Les meilleurs alliés du bon fonctionnement de cette «paire» sont le quinoa, le seigle, les produits laitiers de chèvre, la roquette, le pamplemousse…

3. La rate/l’estomac
La rate a une fonction énergétique très importante par l’intermédiaire de l’estomac. Elle doit sustenter et hydrater les tissus ainsi que les muscles avant de répartir les liquides organiques dans l’ensemble du corps. L’estomac reçoit et décompose les aliments et participe à leur transport. C’est l’organe le plus fort pouvant supporter beaucoup avant de céder à la maladie. Pour un bon fonctionnement de la rate il faut éviter l’excès d’humidité résultant d’une déficience en chi. La rate n’arrive pas à éliminer l’eau stagnante, entraînant fatigue psychique et physique, lourdeur du corps, faiblesse des membres. Si la périphérie du corps n’est pas bien irriguée c’est l’apparition d’amas graisseux et surpoids. La saveur douce du potiron, du miel, de l’orge, des pêches contribue à maintenir l’équilibre.

4. Les poumons/ Le gros intestin
Les poumons sont responsables de l’expiration et de l’inspiration. Ils gèrent le mouvement de montée et de descente de l’énergie, de la force vitale. Ils gouvernent le nez, la peau. Quand les poumons sont agressés, l’énergie n’est pas bien dirigée et remonte provoquant la toux. Les poumons sont aussi responsables de la peau, tissu le plus en contact avec l’extérieur qui contrôle l’ouverture et la fermeture des pores. Le gros intestin transporte et évacue les déchets et réabsorbe l’eau résiduelle. Quand il ne va pas bien, apparaissent les douleurs abdominales et la constipation. La saveur piquante est le garant de leur équilibre. A elle seule, elle ouvre les pores vers l’extérieur et active le mouvement de l’énergie. on privilégie le riz, le raifort, les oignons, les radis, l’ail et le basilic.

5. Les reins/ la vessie
Les reins sont des organes qui contrôlent l’eau et les liquides. Il s’agit de l’énergie originelle indispensable au développement des os, de la moelle, des dents. La vessie participe au processus de transformation des liquides. Quand cette paire est affaiblie, les pieds sont froids, on a tendance à se lever la nuit pour uriner. La consommation d’excès de nourriture froide en hiver réduit les capacités digestives et obligent à puiser dans la réserve énergétique du rein d’où : problèmes digestifs, douleurs lombaires. La saveur salée est purgative. Consommée en petites quantités, elle reconstitue les liquides organiques et les canalise. Elle aide à assouplir, ramollir, fluidifier et évacuer. on la trouve dans les algues, les poissons et crustacés, les olives.

Le juste milieu

Comme pour tout, il s’agit de limiter les excès et d’avoir une approche saine de son assiette. Même si les organes fonctionnent bien, une mauvaise alimentation condamne à être en mauvaise santé et en surpoids. Si les organes sont chouchoutés, le moral sera aussi au beau fixe, les émotions et les organes ayant des répercussions l’un sur l’autre. Il s’agit d’avoir une vision globale de la santé et de prendre également en compte les éléments climatiques. En été, on mange froid, en hiver, on mange chaud pour dorloter son corps ! S’écouter reste un facteur primordial. Chaque individu doit trouver l’alimentation qui lui convient pour être «bien dans sa peau» et se doter du meilleur allié d’une longue vie pleine de tonus.

Vanessa Jansen

Références : «La diététique des cinq éléments» de Barbara Temelie, Editions Médicis et «La médecine chinoise - santé, forme et diététique» de Jean-Marc Eyssalet et Evelyne Malnic, Editions Odile Jacob.



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