Curcuma : aux racines de la santé
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Curcuma : aux racines de la santé



Près de 6000 ans séparent l’usage traditionnel du curcuma en médecine ayurvédique de l’intérêt que lui porte la science médicale moderne ! Présent dans nombre de cuisines du monde, il apporte bien plus que de la couleur à vos plats !





Originaire d’Asie du Sud-Est, le genre botanique Curcuma appartient à la famille des Zingibéracées et compte près de 110 espèces dont la plus connue est aujourd’hui le Curcuma longa. A l’instar de son cousin le gingembre, c’est la racine du curcuma qui est consommée, fraîche ou séchée et réduite en poudre. Cultivé en Chine depuis le 7ème siècle, il est introduit en Europe au 13ème siècle. L’Inde est aujourd’hui son principal producteur mondial mais également son plus grand consommateur, avec quelques 600 000 tonnes produites dont 90% consommés dans le pays. Les pigments jaunes dont il est riche sont exploités dans différents domaines allant de la cosmétique à la teinturerie ou encore la fonderie de métaux. Mais le curcuma est surtout connu pour ses vertus curatives dans de nombreuses pathologies et comme conservateur alimentaire. L’Ayurvéda, médecine traditionnelle indienne, l’utilise pour drainer le foie et améliorer la digestion, apaiser les rhumatismes, traiter les infections bactériennes et virales et les troubles de la peau. La découverte des fondements biochimiques de ses bienfaits ouvre aujourd’hui au monde médical de nouvelles perspectives !

Contrer l’inflammation et les radicaux libres

La composition chimique du curcuma révèle de 60 à 70 % de glucides (essentiellement de l’amidon), un peu de lipides et de protéines, et surtout un léger pourcentage d’huile essentielle et d’oléorésine, parmi laquelle on retrouve une famille de pigments particuliers : les curcuminoïdes. Ces derniers, auxquels appartient la curcumine (5 à 60 % des 3 à 6 % de pigments contenus dans le curcuma), sont responsables de la couleur jaune-orange vif de la racine de curcuma et, semble-t-il, en grande partie de ses propriétés anti-inflammatoires et anti-oxydantes. Toujours à la recherche « DU » composé à l’origine d’une action thérapeutique, c’est donc aujourd’hui sur cette curcumine que se concentre l’attention des scientifiques.

L’inflammation et la production de radicaux libres endommageant les cellules étant incriminées dans nombre de pathologies actuelles tels que les cancers, le diabète, l’athérosclérose et les troubles cardiovasculaires, on comprend l’intérêt que représente le curcuma et surtout ses extraits titrés en curcuminoïdes pour la santé. Ces extraits sont ainsi testés dans nombre d’essais cliniques actuels et offrent des résultats très prometteurs dans les pathologies cancéreuses, en prévention ou en curatif, associés à certaines chimio-et radiothérapies, ainsi que dans la maladie d’Alzheimer. La curcumine offre également un soulagement efficace des maladies inflammatoires rhumatismales et digestives (ulcères gastro-duodénaux, arthrite rhumatoïde, …) sans les inconvénients des anti-inflammatoires classiques. Le curcuma est ainsi un allié précieux des troubles digestifs et notamment hépatiques. Appliqué sur la peau sous forme d’huile infusée, il aide aussi à cicatriser et à diminuer les irritations cutanées.

Curcuma ou curcumine ?

L’observation de la moindre prévalence de maladies tels les cancers dans les populations consommant au moins 1 à 2 grammes de poudre de curcuma par jour - comme c’est le cas des populations indiennes chez qui cette épice est une composante essentielle des « curry » (mélange de différentes épices) utilisés chaque jour en cuisine – ayant interpellé les scientifiques, Il est donc logique de supposer qu’une telle consommation soit suffisante pour prévenir les troubles inflammatoires et les dégâts oxydatifs sans devoir recourir à une supplémentation nutritionnelle.
Un tel usage culinaire étant rare dans nos pays occidentaux, les compléments nutritionnels offrent une concentration en curcumine (1200 mg/jour serait nécessaire en cas d’inflammation aigue, ce qui correspond environ à 4 cuillères à soupe de poudre de curcuma) plus à même de traiter les symptômes sans devoir consommer des quantités considérables de l’épice.

Curcuma… à toutes les sauces

On ne peut cependant pas exclure que le totum de la plante reste le plus intéressant. Privilégier la forme fraîche ou la poudre intégrale de qualité biologique (afin d’exclure pesticides mais aussi contaminations et adjuvants) et la conserver à l’abri de la lumière et de l’air est donc une bonne option. Les études montrant que la curcumine est bien mieux absorbée par nos intestins lorsqu’elle est associée à un faible pourcentage (1%) de pipérine (composé du poivre noir), au gingembre et à des graisses, le plus simple est de se constituer un mélange à parts égales de curcuma et de gingembre en poudre, assaisonné de poivre noir et de l’inclure aux huiles végétales vierges de première pression à froid et biologiques agrémentant vos plats. Ce mélange coloré et goûteux remplacera avantageusement le sel, pour un bénéfice saveur et santé optimal ! En curatif, de nombreux laboratoires le proposent en complément alimentaire. Renseignez-vous auprès d’un thérapeute pour séparer le bon grain de l’ivraie !

Charline Nocart

Pour en savoir plus :
« Le curcuma, vertus et bienfaits », de Yves Requena et Véronique Lemaire, Editions Tredaniel Pratique
www.lanutrition.fr
www.passeportsante.net



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