Disparition des abeilles
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Disparition des abeilles





Une Europe noyautée par les lobbies !



Depuis plusieurs années, l’actualité met régulièrement en avant l’inquiétant phénomène de disparition des abeilles et des autres pollinisateurs, partout à travers le monde. Rappelons au passage leur rôle capital puisqu’ils assurent 80% de la diversité de nos aliments et 30% du contenu de nos assiettes !
Les coupables sont pourtant connus… Ils sont là, bien présents insidieusement dans le pollen, le nectar, les cires, la sève, le sol, la rosée, le brouillard, l’eau… mais de l’ordre du ng [nanogramme = 1 milliardième de g]. très rémanents, ils peuvent contaminer le sol plusieurs années et mélanger leurs effets pour agir de concert et former des cocktails mortels. Les pesticides contaminent l’environnement de manière généralisée. Certains que l’on utilise aujourd’hui sont 7.000 fois plus toxiques que le DDt interdit dans les années ‘70. Le système immunitaire des abeilles se trouve déprimé par ces expositions multiples aux molécules chimiques. D’autres facteurs, dont l’importance varie d’une année à l’autre, viennent s’ajouter [parasite Varroa, virus, manque de diversité des ressources alimentaires, …] et causent des pertes jamais égalées jusqu’à présent : 30 à 40% du rucher wallon l’hiver 2009-2010.

Mais que fait l’Union Européenne ?
La toxicité des pesticides doit être évaluée pour obtenir une autorisation de mise sur le marché. Le hic, c’est que les firmes qui produisent ces molécules élaborent elles-mêmes les dossiers prouvant leur innocuité. La Commission prend une décision, basée sur l’information [confidentielle] fournie par la firme. Aussi, pour évaluer les effets des pesticides sur les organismes vivants, l’uE se repose sur la compétence de l’ICPBR [International Committee of Plant Bee Relationship]. Il s’agit d’un groupe de travail chargé de l’élaboration des méthodes d’évaluation et constitué de scientifiques, d’officiels et… de représentants de l’industrie phytosanitaire ! Qui détermine en définitive les règles à suivre pour l’évaluation des risques des pesticides pour les abeilles ? Ceux qui, directement ou indirectement, seront amenés à les appliquer dans le futur. C’est comme si des alcooliques déterminaient le taux limite d’alcool autorisé au volant ! Cerise sur le gâteau, il n’y a dans ces instances aucun expert compétent en matière apicole puisque les tests sont considérés comme positifs même si les effets observés sont tels que la colonie ne verra pas le printemps suivant.
Si les abeilles, sentinelles de l’environnement, sont considérées de la sorte à Bruxelles, que penser du contenu de nos assiettes ? Les plus rêveurs d’entre nous répondront que l’AFSCA gère sans doute …

Didier Brick
Les Amis de la Terre - Belgique



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