OGM, Obligation d’un Gouvernement Manipulé...
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OGM, Obligation d’un Gouvernement Manipulé...







OGM, organismes génétiquement manipulés, un sigle souvent entendu, mais sait-on ce qui se cache derrière ?
Pour faire simple, on franchit la barrière de la reproduction entre espèces. On dote un organisme d’un caractère que la fécondation naturelle ne pourra jamais lui apporter. Par exemple, pour cultiver des tomates dans le Nord de l’Europe, on leur intègre un gène de résistance au froid prélevé sur le saumon. Génial et pratique ! Et pourtant…
Ce sont les sociétés [Monsanto, BASF, Syngenta,…] qui développent ces organismes qui effectuent elles-mêmes les études qui prouvent qu’ils ne présentent aucun danger pour l’environnement et notre santé. Et les tests liés à notre alimentation ne sont réalisés que sur une durée de trois mois, c’est-àdire sans le recul suffisant.
Au niveau humain, on craint des risques d’allergies et des études rapportent des effets négatifs sur le foie et les reins. De plus, la «construction» en laboratoire d’un OGM nécessite qu’on le dote d’un gène de résistance à un antibiotique. Quelles peuvent être les conséquences sanitaires liées à la dispersion incontrôlée de ces gènes et à leur possible transfert à des bactéries ?
Pour l’environnement, le risque est grand de voir ces OGM contaminer des espèces voisines via les échanges de pollen par le vent ou les insectes. Au Mexique, les paysans assistent à la disparition de leurs anciennes variétés traditionnelles de maïs, leur aliment de base, par contamination avec les maïs génétiquement modifiés.
Les OGM, c’est aussi la perte de liberté des paysans qui, une fois tombés dans le panneau, sont contraints d’acheter «le package graines + produits de traitements» chaque année à la multinationale qui les tient ainsi pieds et poings liés. En Inde, ils sont des milliers à se suicider chaque année, criblés de dettes.
En résumé, les OGM constituent un nouveau leurre de l’agriculture moderne. Leur unique objectif est de rapporter davantage encore à une poignée de riches actionnaires, faisant fi des retombées sanitaires, sociales et environnementales.
On ne peut donc que s’interroger sur l’intégrité morale de certains de nos dirigeants, courtisés sans doute par de puissants lobbies. Dans une décision collégiale les ministres Sabine Laruelle [Agriculture] et Laurette Onkelinx [Santé], ainsi que le secrétaire d’État Melchior Wathelet [Environnement] viennent d’autoriser, sans tenir compte des avis scientifiques et en se moquant des inquiétudes fondées des citoyens, un essai en champ pour trois ans avec du maïs génétiquement modifié. Pourtant, le 16 mars dernier, le Conseil de Biosécurité qui, par le passé, a souvent donné des avis favorables aux OGM, a émis d’importantes réserves quant au sérieux du dossier scientifique et agronomique de cet essai. Un jour, ces gens devront rendre des comptes.

Didier Brick

Curieux, désireux d’en savoir plus... contactez les Amis de la Terre au 081 39 06 39 [en matinée] ou via contact@amisdelaterre.be



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