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Une qualité collective essentielle du projet des «Villes en Transition»





Villes en transition est une expression générale utilisée pour désigner les communes, les villes, les quartiers… au sein desquels des citoyens, conscients de la proximité de changements profonds, s’organisent pour s’engager dans un processus de résilience. Résilience étant compris ici dans sa dimension sociologique, c’est-à-dire la capacité à vivre, à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit d’une adversité qui comporte un risque grave d’une issue négative. En Belgique, ce projet est porté, depuis 2 ans, par les Amis de la Terre.

Dans un tel contexte de communautés humaines en transition, la résilience renvoie à leur capacité de ne pas disparaître ou se désorganiser au premier signe d’une pénurie [p.ex de pétrole ou de produits alimentaires] ou de changements des conditions de vie [p.ex changements climatiques] mais, au contraire, de répondre à ces crises en s’adaptant. Ce qui est en jeu, c’est une meilleure préparation pour un futur plus sobre, plus auto-suffisant et donnant priorité au local sur le global.

Les études disponibles sur ce qui rend de tels systèmes plus résilients permettent d’affirmer qu’il faut 3 caractéristiques essentielles :
1. la diversité qui concerne la multiplicité des éléments constitutifs [individus, activités économiques, institutions, sources d’approvisionnement alimentaire…], la multiplicité des fonctions qu’ils assurent ainsi que la complexité de leurs interconnexions ainsi que la diversité des réponses potentielles aux défis pour une plus grande flexibilité ;
2. la modularité qui concerne la manière dont les éléments constitutifs de la communauté sont liés entre eux, trop d’interdépendance nuisant à leur résilience. En effet, un choc risque de s’y propager trop rapidement à travers les réseaux et entraîner des effets désastreux ;
3. la proximité des rétroactions qui concerne la rapidité et l’importance avec lesquelles les conséquences d’un changement à un endroit d’un système sont ressenties et prises en compte à un autre endroit. En effet lorsque le temps de réaction s’allonge, la probabilité augmente d’atteindre un seuil de réaction sans être capable de le détecter à temps.


S’investir dans un projet collectif tel que celui d’une ville ou d’une communauté en transition, c’est donc, avant tout, prendre réellement conscience des enjeux et défis à venir, avoir la volonté de s’engager à conscientiser ses concitoyens et à les mobiliser pour se préparer collectivement mais aussi individuellement à une démarche plus résiliente qui, seule, permettra de vivre les chocs et crises à venir avec plus de sérénité mais surtout plus d’efficacité.

Marcel Roberfroid,
Groupe de pilotage des Villes en transition Les Amis de la Terre - Belgique

Infos sur les «Villes et communautés en transition » au 081 40 14 78 [en matinée] ou via ter-amikaro@amisdelaterre.be



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