Biodiversité au jardin
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Biodiversité au jardin







Je n’aime pas les réserves naturelles et je les fréquente peu*. J’ai parfois l’impression qu’elles ne sont là que pour nous donner bonne conscience, nous laisser l’impression que notre devoir de respect envers la nature est accompli et que tout le reste en devient malléable et corvéable à souhait.

Pourquoi devoir sans cesse rappeler l’évidence ? Et redire que de la qualité de notre environnement dépendra notre qualité de vie et même de notre survie.Et, que représentent ces quelques pourcents de notre territoire dédiés à la nature pendant que la plus grande partie nous file irrémédiablement entre les doigts ? Et si nous reconsidérions la question un moment ? oublions les réserves naturelles, les parcs naturels, les réserves intégrales, forestières, etc... pour prendre un peu de recul et nous offrir une vue d’ensemble !

Ré-imaginons la comme un gigantesque jardin dont chaque parcelle redeviendrait précieuse et digne d’intérêt. Chaque portion de terrain, de jardin, de balcon, de parc... partout où, chacun d’entre nous peut agir à son échelle ; y planter une haie indigène en abandonnant le thuya, créer un coin de pré fleuri en lieu et place de notre stérile pelouse, terrasser un coin de jardin pour y laisser venir un peu d’eau, replanter un arbre fruitier, aménager un refuge pour nos oiseaux et nos insectes, planter quelques belles indigènes dans le talus d’en face,... et remettre de la [bio]diversité dans nos lieux de vie.

Oublier un peu nos tondeuses, nos tronçonneuses, nos débroussailleuses, nos herbicides, nos pesticides, nos biocides. Et laisser revenir les coins sauvages, les herbes folles, les haies fleuries... Sans attendre que les autres s’y mettent, faire les bons choix et redonner sa chance à la nature.

En ce début de printemps, tout est encore possible. Il ne s’agit pas de tout modifier d’un coup. Mais il est temps encore de semer un petit coin de pré fleuri ou cesser de tondre quelques mètres carrés, laisser en place dans un coin un tas de bois et quelques pierres plates, aménager un refuge pour les abeilles sauvages...C’est déjà un bon début. L’an prochain, nous ouvrirons un peu plus grand les portes de nos jardins.

Marcel Guillaume
Les Amis de la Terre - Belgique

*Le statut de réserves naturelles est parfois extrêmement utile et constitue souvent le dernier recours pour préserver un site exceptionnel de la pollution ou de la voracité immobilière.


Curieux, désireux d’en savoir plus, contactez-les Amis de la Tterre au 081 39 06 39 [tous les jours ouvrables de préférence en matinée] ou via ter-amikaro@amisdelaterre.be



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