Le verger, un outil de transition
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Le verger, un outil de transition







La clé d’une transition vers une société moins dépendante du pétrole est sans doute de produire localement tout ce qui peut l’être.

Nul besoin d’être un grand propriétaire terrien pour développer son autonomie alimentaire. Le verger, de petits fruitiers comme d’arbres, s’adapte à toutes les surfaces. À petite échelle, les groseilliers, framboisiers, myrtilliers et mûriers agrémenteront le jardin. Si l’espace est suffisant, on pourra planter des fruits à pépins ou noyaux en basses ou moyennes tiges. Les plus chanceux qui disposent d’une prairie installeront des hautes tiges. Sur le pourtour, cornouillers mâles et néfliers agrémenteront les haies de leurs fruits riches en vitamines C. on n’oubliera pas les fruits secs comme les noisettes pour compléter le tout. Quand c’est possible, un noyer et un châtaigner donneront des kg de protéines que l’on consommera au cours de l’hiver et jusqu’à la saison suivante.

Aussi, le mélange de variétés permettra d’étaler la production sur une longue période. Ainsi, pour les pommes, vous cueillerez les premières en août avec la transparente blanche [premières compotes], suivie de la reinette évagil à croquer, de la Jacques Lebel [reine des compotes et pâtisseries] et des belles-fleurs en septembre, de la radoux ou encore de la reinette étoilée en octobre et vous terminerez avec des reinettes de France ou de Chênée jusqu’en décembre. Les gueules de mouton vous surprendrons jusqu’en mars-avril les bonnes années, et sans frigo ! Pour le choix de vos variétés, si vous optez pour des menacées, vous contribuerez à conserver la biodiversité fruitière. Côté conservation, les méthodes ne manquent pas et sont aisées à mettre en oeuvre : jus pasteurisés, séchage, confitures, sirop, …



Autre avantage, votre verger produira des fruits sains non traités et qui ne nécessiteront pas de pétrole pour le transport vers un point de vente. Par comparaison, les pommes industrielles subissent jusqu’à 35 traitements chimiques. Les laver ne vous empêchera pas d’avaler ces cocktails de molécules. Au niveau distances, pas besoin de faire un dessin lorsque l’on trouve des poires du Chili au rayon [même bio]. Enfin, consommer localement permet aussi de réapprendre le rythme des saisons aux enfants.

Installer un verger joue vraiment un rôle global : assurer une production de fruits pour les années à venir et augmenter la biodiversité.

Didier Brick,
Les Amis de la Terre - Belgique

Curieux, désireux d’en savoir plus, contactez “Les Amis de la Terre” au 081 39 06 39 ou via contact@ amisdelaterre.be




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