Et si jouer était un mot d'amour ?
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Et si jouer était un mot d'amour ?





N’est-ce pas ce qui est dit dans ce magnifique dialogue entre une mère et son fils ?
Il lui dit :
- Maman, est-ce que tu m’aimes ? Bien sûr, elle est surprise par la question. Qu’essaie-t-il de lui dire ? Qu’il a peur de la perdre ? Elle lui répond donc ceci :
- Quand est-ce que tu sens que je t’aime ?
Et lui de répondre :
- Quand tu joues avec moi.

Jouer avec nos enfants ne s’évalue pas sur l’échelle de la rentabilité. Mais c’est précisément parce que cette compétence humaine fait partie des choses gratuites, qu’elle dit à ceux qui nous sont chers qu’ils sont précieux à nos yeux. Chaque fois que l’on joue avec un enfant, on arrête la vie du monde entier - le plus urgent et le plus nécessaire - pour lui dire, dans un moment partagé, qu’être ensemble, c’est tellement bon pour nous tous et pour notre santé du coeur.

Dans ce jeu se donne notre foi en l’enfant. Goûtons ensemble ce qu’il aime et expérimentons une complicité qui lui donne confiance et le fasse grandir. Réjouissons-nous de narguer le stress de la vie pour nous nourrir mutuellement de plaisir.
Sans plaisir, il n’y a pas de jeu. C’est par le plaisir qu’on transmet le mieux les valeurs de son coeur et ce dont un enfant a besoin pour aller de l’avant. Il faut donc que les adultes qui sont orphelins du plaisir de jouer, soient assurés que, d’une manière ou d’une autre, des jeux ou des postures ludiques leur iraient à ravir.
Car il y a aussi de la spiritualité dans l’acte de jouer ensemble. Les renaissances que nous cherchons dans le développement personnel sont pleinement présentes dans le jeu partagé. Jouer ensemble nous transforme et nous ouvre. Jouer avec un enfant, c’est recevoir pour notre propre vie de l’étonnement, de l’émerveillement et, ce n’est pas le moindre, des moments de grâce et de joie.

Pascal Deru
Auteur du livre : « Le jeu vous va si bien » Ed. Souffle d’Or
En conférence à Liège, le dim. 17 avril à 14h30
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