Sans voeu, ni quête

On ne va pas en remettre une couche, mais deux ! Histoire d’avoir bien chaud à l’approche de la saison fraîche... Nous n’insisterons, en effet, jamais assez sur l’importance de revisiter notre relation à l’énergie dans un monde où la notion même de besoin fait trop souvent place à celle d’avidité. La recherche incessante du «plus», du «mieux», du «faire mien», moteur même de l’ego humain, a métamorphosé la face du monde. Sordide façonnage à l’image du moi séparé et prisonnier dans sa tour qu’il croit orgueilleusement faite d’ivoire ! Tour en toc pour y voir le monde d’un peu plus haut, alors que le petit moi dénudé se sent au plus bas.
Mirage Ô mon beau mirage, qui est le plus beau au Royaume de la Cécité ? Si les borgnes sont rois au pays des aveugles, que penser de la minorité croissante qui a non seulement ouvert ses deux yeux, mais commence à ouvrir son troisième ? Alors que deux yeux permettent de percevoir le monde en 3D, la claire vision de l’oeil inter-rieur nous offrirait-elle une opportunité de percevoir le monde en 4D ? Ainsi, le fossé entre ceux d’hier et ceux de demain continue à se creuser, ici même, au coeur de l’éternel présent. Quasi à l’insu de tous, divers mondes se juxtaposent sur Terre et co-créent une biodiversité des consciences sans cesse renouvelée. Quant à savoir si cet étirement grandissant entre l’ancien et le nouveau est nécessaire, voire salutaire, pour l’évolution de notre humanité... seul le présent nous le dira ! Beau dénudement automnal à toutes et tous.

Olivier Desurmont