Concevoir le monde de demain
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Concevoir le monde de demain





Comme le sous-tend l’approche permaculturelle décrite dans notre article principal [en page 8], notre société industrielle n’est pas un modèle viable puisqu’il omet d’intégrer les principes qui régissent la vie. Comment, en effet, une structure à contre-courant du fonctionnement même de l’éco-système dans lequel elle s’insère pourrait-elle survivre à moyen ou à long terme ? Tous ceux qui observent attentivement la Nature soulignent qu’il est inefficace de chercher à la contrôler et à la domestiquer afin d’en exploiter les ressources comme si nous en étions séparés. Par analogie, certaines maladies fonctionnent de la même manière : après leur prolifération, quand les ressources sont épuisées, les organismes-hôtes meurent et elles aussi...
Les sociétés premières l’avaient compris. L’ouvrage de C. Mann, «1493», décrit par exemple les tribus amérindiennes comme très évoluées : plutôt que de vivre «hors de la nature» et de chercher à façonner l’environnement à leur profit, ils agissaient consciemment comme une espèce «clef de voûte» du système entier. Evidemment, même s’il y a beaucoup à apprendre de ces cultures, il est difficile de vivre un tel mode de vie au milieu d’une société industrialisée. C’est la raison pour laquelle toutes les alternatives qui vont dans le «bon sens» - conceptions permaculturelles, quartiers & villes en transition, simplicité volontaire, jardins partagés, alternatives monétaires & S.E.L., etc... - peuvent aider, dès aujourd’hui, à concevoir et à bâtir l’éco-société conviviale de demain. Par biomimétisme avec la Nature, cette nouvelle conception économique et sociale éliminera d’elle-même les causes sous-jacentes de la grande majorité des problèmes humains.

Olivier Desurmont



Paru dans l'Agenda Plus N° 248 de Juin 2013
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