Les méthodes naturelles de contraception
Vidéos
Annuaire
Retour

Les méthodes naturelles de contraception



Toute femme, sexuellement active, fertile et physiquement apte à devenir enceinte, doit forcément se poser la question de la contraception. Et, à choisir, autant que la méthode utilisée soit la plus naturelle possible.





Pourquoi «naturelles» ?

Des méthodes de contraception sont considérées comme «naturelles» quand elles ne sont ni mécaniques [préservatif, stérilet,…], ni le résultat d’une manipulation hormonale dont on connaît les méfaits [pilule, patch, anneau à diffusion oestroprogestative,…]. Ces méthodes nécessitent qu’un homme et une femme n’aient pas de rapports sexuels pendant le temps où un ovule est disponible pour être fécondé par un spermatozoïde.
Il est donc nécessaire de surveiller les signes et les symptômes qui indiquent que l’ovulation a eu lieu ou qu’elle est sur le point de se produire.
Lorsqu’elles sont combinées, ces méthodes naturelles peuvent ainsi atteindre +/- 98% d’efficacité [aussi fiable que la pilule], mais elle exigent un engagement continu et une certaine maîtrise de soi.
A noter : bien que ces méthodes aient été développées pour prévenir la grossesse, elles peuvent également être utilisées pour augmenter la fertilité et encourager une grossesse !

Le Planning Familial Naturel

Le Planning Familial Naturel [P.F.N.] est une méthode pour connaître scientifiquement les jours de fertilité ou non-fertilité lors du cycle féminin. Les signes principaux qui changent lors de ce cycle sont : la température, la glaire cervicale et le col de l’utérus. Par l’auto-examen, une femme peut interpréter ces changements grâce à des règles simples et ainsi connaître ses jours de fertilité et d’infertilité.
Cette méthode n’a aucun effet toxique à court ou à long terme et n’entraîne aucun préjudice sur la fertilité ultérieure.
• La méthode des températures se base sur le fait que la température d’une femme chute 12 à 24h avant qu’un ovule ne soit libéré par un ovaire et puis augmente à nouveau une fois qu’il a été libéré. Malheureusement, cette différence n’est pas très grande [moins d’1 °C lorsque le corps est au repos]
Concrètement, la femme doit prendre sa température tous les matins avant de sortir du lit. Un thermomètre spécial, plus précis et plus sensible qu’un thermomètre classique, doit être utilisé et les variations quotidiennes de température soigneusement notées. Des calculateurs en ligne sont disponibles pour aider à tracer les courbes de températures.

• La glaire cervicale ou méthode du Dr. Billings : se base sur l’observation de la glaire qui apparaît quelques jours avant l’ovulation, grâce à une sécrétion du col de l’utérus. Autour de l’ovulation, le col est ouvert, la glaire est abondante et une douleur au niveau des ovaires peut aussi être perçue. Après l’ovulation, le col de l’utérus est fermé, il n’y a plus de glaire, les seins peuvent être gonflés et sensibles.
C’est lors de la toilette intime que la femme peut l’identifier : une glaire au début du cycle est épaisse, collante, laiteuse, opaque, c’est une glaire de type peu fertile ; la glaire fertile est abondante, transparente, filante comme du blanc d’oeuf cru, pouvant s’étirer entre pouce et index jusqu’à 10 cm.

• Ces méthodes sont souvent associées à l’auto-examen du col de l’utérus : sa position [l’ascension du col commence avec le début de la phase fertile], son ouverture [il s’ouvre quand la phase fertile débute] et sa consistance [celle-ci varie durant le cycle, elle se ramollit progressivement avec l’approche de la fertilité].

Le P.F.N. est une méthode respectueuse de la physiologie, de la santé, de la fertilité de la femme, qui rend le couple responsable, maître de sa sexualité, tout en le libérant de la tutelle médicale ou médicamenteuse. Son efficacité est tout à fait comparable à celle de la pilule ou du stérilet.

Autres méthodes reconnues

On trouve bien entendu quantité d’autres pratiques qui varient en efficacité : modèle de Creughton, méthode de la glaire modifiée, méthode Rötzer, méthode sympto-thermique sans double contrôle, etc… Citons plus spécifiquement :

• La méthode du rythme calendaire, dite méthode Ogino, se base sur les 12 derniers cycles menstruels : la femme soustrait 18 jours de son cycle le plus court pour déterminer son 1er jour fertile et 11 jours de son cycle le plus long pour déterminer son dernier jour fertile. Elle peut alors calculer le nombre total de jours pendant lesquels elle peut «ovuler». Cette méthode est à utiliser en combinaison avec d’autres, car lorsqu’elle est utilisée seule, son efficacité ne serait que de +/- 80%.

• La méthode des jours fixes a été élaborée par l’Institut de la Santé Reproductive rattachée à la faculté de médecine de l’Université de Georgetown [USA], elle permet de déterminer la période fertile, estimée à 12 jours, et qui s’étend du 8ème au 19ème jour du cycle. Le «Collier du Cycle» est un outil visuel qui accompagne la méthode. Il aide les utilisatrices à suivre visuellement leurs cycles menstruels et à connaître les jours où elles sont fécondes.

• Le «kit de dépistage» : une femme peut utiliser une trousse de prédiction de l’ovulation pour déterminer quand elle est le plus susceptible d’ovuler. Il s’agit d’un kit spécial qui mesure la quantité d’hormone lutéinisante [LH] qui augmente habituellement 20 à 48h avant l’ovulation. Cette augmentation peut être détectée dans l’urine d’une femme de 8 à 12h plus tard. Inconvénient : le coût non négligeable de ces kits.

• La méthode du retrait ou du coït interrompu : en utilisant cette méthode, l’homme se retire avant d’éjaculer afin que le sperme ne soit pas en contact avec le vagin de sa partenaire. Cette méthode ne serait efficace qu’à +/- 75%, car un homme peut libérer de petites quantités de sperme avant l’éjaculation réelle et il a besoin d’une grande maîtrise de lui pour être en mesure de se retirer à temps.

Bref, à côté de l’abstinence, qui est finalement la seule méthode 100% efficace ( !) pour prévenir une grossesse non souhaitée et se protéger des maladies sexuellement transmissibles [MST], un homme et une femme peuvent aussi décider, pendant un temps, d’explorer d’autres formes d’activité sexuelle en restant, bien entendu, très vigilants.

Olivier Desurmont

Ressources : ABC pour une femme en bonne santé - Amour, bien-être, contraception : la pilule nuit gravement à la santé d’A. Pope & J. Bennet chez Macro Editions
• Contraception et connaissance de soi. Avantages et inconvénients des diverses méthodes contraceptives de B. Maris chez Aethera & pfn.be


lapiluleenquestion.be
Ce site Internet est issu du livre «La pilule un bienfait pour ma santé, ma fertilité ?», préfacé par le gynécologue obstétricien André Devos et rédigé par le pharmacien d’industrie Nicolas Lambert [téléchargeable gratuitement au format PDF]. Il contient une mine d’informations très utiles sur les méfaits de la contraception hormonale, le P.F.N., les facteurs de risque d’infertilité, l’augmentation des délais de conception, la stérilité inexpliquée, les grossesses pathologiques, etc...
Une référence ! INFOS SUR lapiluleenquestion.be



Retour