Examens : soutenir la mémoire et l’attention
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Examens : soutenir la mémoire et l’attention



Juin est à la porte et charrie comme chaque année son lot d’épreuves scolaires avides de capacités mémorielles et attentionnelles. A l’ère du « zapping », ce challenge de fin d’année s’avère donc de taille pour nombre d’étudiants. De nombreuses ressources naturelles sont pourtant là… à portée des neurones !





L’angoisse de la page blanche n’est pas qu’affaire d’écrivain et de déficit de créativité. En situation d’examen, elle symbolise tout ce qui peut faire défaut à l’étudiant : sérénité, mémoire, concentration ! Le rythme effréné de notre époque et sa glorification du « multi-tâches » ne sont sans doute pas étranger à cette explosion de troubles mémoriels et de déficit d’attention touchant toutes les catégories d’âge. Face aux épreuves scolaires et à leurs exigences, être jeune ne protège donc plus du stress et du fameux « trou de mémoire ». Qui dit gérer le stress dit bien sûr hygiène de vie et entretien du support physique de cette mémoire : notre corps et surtout notre cerveau. Mais la phytothérapie n’est pas en reste pour aider à traverser ces étapes charnières que sont les examens. Alors pourquoi s’en priver !?

Alimenter ses souvenirs

Bien sûr la mémoire s’avère bien plus complexe et multidimensionnelle qu’une simple « ère de stockage ». Convergence de nos expériences sensorielles, du climat affectif prévalant lors de l’appréhension de l’information à retenir et des capacités neuronales, elle requiert de travailler sur tous ces pôles pour s’optimiser. Le corps et plus particulièrement le cerveau sont l’ancrage physique, avec ses exigences en terme nutritionnel. Composé majoritairement de graisses, notre cerveau se nourrit quasi exclusivement de sucre (glucose) dont l’approvisionnement doit être régulier et est alimenté par le flux sanguin constitué essentiellement d’eau. Dans l’assiette, ses besoins seront donc comblés par : des repas légers pour éviter la somnolence, de bonnes sources de graisse et surtout d’omégas 3 (retrouvés dans les huiles de lin, de colza, de noix, mais aussi les poissons gras comme sardines, maquereaux), des fruits et légumes colorés riches en vitamines et antioxydants protégeant les neurones du stress oxydatif, un bon apport en fer via une consommation raisonnée de viande (1 g/j /kg de poids), des glucides à faible index glycémique (riz, céréales) répartis tout au long de la journée pour éviter le cycle infernal de l’hyperglycémie/hypoglycémie qui se traduit concrètement par l’alternance « coup de fouet/coup de pompe », et enfin… de l’eau ! Une déshydratation, même légère, se traduit en effet rapidement par une baisse des capacités cognitives ! La consommation d’une eau faiblement minéralisée, à raison de 6 à 8 verres par jour a un impact réel sur l’état de fatigue et la capacité de concentration et de mémorisation ! La majorité des flux (de nutriments, d’informations) de notre organisme se font en milieu aqueux. Manquer d’eau, c’est ralentir la machine corporelle. Le petitdéjeuner à dominance protéique suivi de repas faisant la part belle aux céréales et aux légumes devrait garantir une énergie constante, loin des coups de pompe associés à la consommation d’en-cas sucrés. En cas de petites faims, rien de tel qu’un fruit et quelques oléagineux (amandes, noisettes) pour remplacer la barre chocolatée ! Des compléments alimentaires peuvent soutenir cette assiette de base : la phosphatidylcholine (encore appelée lécithine, présente notamment dans le jaune d’oeuf) aidant à la synthèse de l’acétylcholine, neurotransmetteur de la mémoire. Mais aussi la tyrosine, acide aminé précurseur de l’adrénaline, permettant de soutenir la vigilance (500 mg de L-Tyrosine, à prendre à jeun, le matin).

Aérez-vous l’esprit !

Si fournir des nutriments adéquats au cerveau est essentiel, il l’est tout autant de rappeler que, comme le carburant de votre voiture, le glucose fourni aux cellules cérébrales pour produire de l’énergie ne peut brûler qu’en présence d’oxygène fourni par la respiration ! S’aérer, faire un exercice physique modéré, c’est donc non seulement respecter le besoin d’alternance activité/repos de notre organisme, mais c’est aussi lui donner la possibilité de tirer le meilleur parti de son alimentation. Alors abusez de promenades au grand air et de respirations profondes, même de courte durée,… votre mémoire vous dira merci ! Associer ces moments de pause à quelques mouvements inspirés du Brain Gym® ajoutera encore à la fluidité des idées et des voies de mémorisation.

Les plantes au secours de la mémoire et de l’attention

La phytothérapie traditionnelle fait mention de longue date des vertus du romarin dans les problèmes de mémoire. La science valide aujourd’hui ces savoirs ancestraux. L’acide rosmarinique du romarin serait ainsi à la fois calmant et soutenant de la mémoire à court et long terme. Consommer cette simple plante de nos régions en tisane ou dans l’alimentation permet donc de renforcer les capacités cérébrales. Mais il est aussi possible de l’utiliser en macérat glycériné de bourgeons (à raison de 5 gouttes, 3 fois par jour) ou encore en huile essentielle. L’inhalation de l’HE de Rosmarinus officinalis à 1.8 cinéole (qui est en outre une bonne stimulante de la microcirculation, y compris cérébrale !) présente ainsi l’avantage de soutenir la vigilance et de renforcer la mémoire (de près de 75% !). Des plantes telles que le Ginkgo biloba (en tisane, compléments), vont également soutenir la mémoire en améliorant la circulation et le métabolisme cérébral et en améliorant l’énergie générale (à raison d’environ 100 mg/jour d’extrait sec, à prendre en cure, un mois avant les examens et pendant. Attention cependant à son effet fluidifiant si vous êtes sous traitement anticoagulant). Le Bacopa monnieri, plante de la médecine ayurvédique est également reconnu pour stimuler le métabolisme de l’hippocampe, région du cerveau impliquée dans la mémoire à long terme. Enfin, la Rhodiola rosea (ginseng indien) constitue une excellente plante adaptogène pour réguler le stress et soutenir la mémoire en cas de sollicitation intense (à commencer un mois avant les examens idéalement, même si son effet se fait sentir assez rapidement).

Du côté des élixirs de Bach, le célèbre Rescue Remedy s’indique bien sûr en cas de panique avant l’examen, mais d’autres fleurs peuvent l’accompagner. La « Clematis » favorise l’ancrage et la concentration lorsque l’esprit à tendance à partir dans des rêveries. Le « White Chestnut » calme la rumination mentale et permet de mettre de l’ordre dans les idées. Le « Mimulus » va renforcer le courage face à la peur de l’échec. L’Impatiens va permettre de prendre le temps d’aborder l’information de manière posée et sereine.

Parmi les HE, une synergie à parts égales d’HE de Rosmarinus officinalis 1.8 cinéole, d’HE de Lavandula vera (Lavande vraie) et d’HE de d’encens (Boswellia serrata), respirée plusieurs fois par jours (3 à 4 fois) permet de stimuler la mémoire et d’apporter calme et concentration.

Charline Nocart

POUR EN SAVOIR PLUS :
• Nutrition et bien-être mental, de Veronica Van der Spek, Editions de Boek
• Mes secrets de pharmacienne, de Danièle Festy, Editions Leduc
• Mon cahier huiles essentielles, de Françoise Couic Marinier, Editions SOLAR
• www.braingymbelgium.be et www.kinesio-inks.be
• www.apprenons.be



Paru dans l'Agenda Plus N° 308 de Juin 2019
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