L’immunité, une histoire de terrain
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L’immunité, une histoire de terrain



«Quand on a la santé, ce n’est pas grave d’être malade» disait Francis Blanche. Si notre organisme ne souffre ni de carences, ni d’excès nutritionnels, que notre équilibre tant émotionnel, spirituel que physique est préservé, il y a fort à parier que les virus passeront leur chemin ou en tout cas serons-nous moins affectés.





Notre immunité dépend bien de notre terrain et de notre énergie

Nous avons déjà tous constaté que lorsque notre énergie est plus faible, que nous sommes fatigués, stressés, nous sommes moins à l’abri des infections. En revanche, si notre énergie est haute, nous y sommes moins vulnérables. Gardons également à l’esprit que notre système immunitaire n’est pas seul et qu’il fonctionne en synergie avec tous les autres. Maintenons notre terrain en équilibre en évi-tant un état proinflammatoire et en cultivant notre énergie.

Une alimentation anti-inflammatoire

C’est une alimentation vivante, locale et de saison, la moins transformée possible, privi-légiant les végétaux, riche en antioxydants, en bons acides gras, en magnésium, en zinc ainsi qu’en fibres utiles à notre flore intestinale. Comme vous le savez, nos intestins avec leurs 300 m2 de surface, sont responsables à 80% de notre système immunitaire (cf. n° 317, mai).



1. Consommons des aliments lactofermentés (soupe miso, choucroute, kéfir de fruits), riches en probiotiques, excellents pour notre flore intestinale.
2. Limitons au maximum notre consomma≠tion en sucres raffinés, (sodas, pâtisseries, friandises, céréales transformées pour le petit déjeuner, farines de blé au gluten modifié (pain, pâtes, biscuits)). Aujourd’hui, l’épidémie d’obésité et de diabète de type 2 (pathologies infl ammatoires) est un véritable fléau de santé publique. Les chiffres annoncés par l’OMS sont pour le moins préoccupants. 442 millions d’adultes souffrent de diabète, soit une personne sur 11. Elles sont, dès lors, en première loge face au virus.
3. Consommons de la viande avec modé-ration, riche en acide arachidonique, un acide gras proinflammatoire, ainsi qu’en protéines animales générant une flore de putréfaction.
4. Consommons en pagaille des polyphénols, puissants anti-inflammatoires et antioxy-dants que l’on trouve dans les fruits, les légumes, le thé vert, (matcha) et les épices telles le curcuma qu’il est utile d’associer au fenugrec, au gingembre ainsi qu’à de l’huile d’olive afin que la curcumine soit bien assimilée. La curcumine, en particulier, nous protège des substances corrosives de nos mitochondries. En effet, bien que celles-ci soient essentielles à notre vie, elles créent des radicaux libres en brûlant de l’oxygène.
5. Consommons des oméga-3 végétaux (huile de noix et de colza, graines de lin broyées, de chia, pourpier, cresson, salade de blé) ainsi que des poissons gras et des algues pour les oméga-3 (EPA-DHA). Veillons au ratio 4/1 entre oméga-6 et oméga-3 afin d’éviter un état pro-inflammatoire.
6. Consommons au quotidien des légumes à feuilles vertes foncées, le noyau de la chlorophylle étant le magnésium. Sont riches en magnésium : oléagineux, chocolat noir, légumineuses, fruits de mer, germes de blé, céréales complètes.





Notre énergie

1. L’énergie, c’est la VIE et il est, dès lors, essentiel de bien nourrir nos mitochondries, ces petites chaudières qui produisent de l’énergie grâce à un ensemble de réactions métaboliques.
Leur alimentation se compose des nutri-ments tels que les vitamines A, B, C et E, les acides gras essentiels, le cuivre, le zinc, le magnésium, le sélénium, l’acide lipoïque, la L-carnitine, la coenzyme Q10 et le glutathion réduit.

Le glutathion, un des nutriments essentiels de nos mitochondries.
Considéré comme le roi des antioxydants, il est un puissant immunostimulant et détoxifiant. Il s’agit d’une petite protéine soufrée qui est produite dans notre foie. Il favorise la production de lymphocytes et il recycle les vitamines C et E.
Avec l’âge, le taux de glutathion dans notre organisme a tendance à diminuer, plus ou moins rapidement, selon notre mode de vie, notre type d’alimentation, la prise régulière de médicaments (ex : paracétamol), d’alcool, de tabac, l’exposition aux polluants domestiques et électromagnétiques…

Cependant, il peut être augmenté en consommant des aliments riches en soufre, en cystéine, en vitamine C qui agissent comme précurseurs en favorisant sa fabrication par notre organisme :

- Des légumes riches en soufre (choux, cresson, épinard, moutarde, ail, oignon).
- Du bœuf, du poisson et de la volaille, contenant de la méthionine et la cystéine, deux acides aminés soufrés.
- Des fruits et des légumes riches en vitamine C.
- Des asperges et avocats, riches en glutathion.
La co-enzyme Q10, notre bouclier cardiaque
Connue pour ses effets antioxydants et anti-inflammatoires, c’est aussi un véritable booster d’énergie. Elle recycle également les vitamines C et E ainsi que les caroténoïdes.
Une complémentation (sous sa forme active, l’ubiquinol) peut s’avérer utile selon le bilan biologique et peut être également apporté par l’alimentation en consommant de la volaille, du boeuf, plus précisément le coeur de ceux-ci, ainsi que des poissons gras, des amandes et des noix.



Le zinc
Source alimentaire (SA): huîtres, noix, amandes, jaune d’oeuf, légumineuses, germes de blé, graines de courge.

Le sélénium est un oligo-élément qui active l’enzyme glutathion peroxydase, un antioxydant endogène.
SA : noix du brésil, poissons, fruits de mer, ail, oignon.


La vitamine A
SA : huile de foie de morue et patate douce, carotte, épinard, cerfeuil, persil, riches en carotène, son précurseur.

La vitamine E
SA : huile d’olive, huile de sésame, amandes, noisettes, graines germées en général, graine de tournesol germée (en particulier), poissons gras.

La vitamine C
SA : baie d’églantier, fraise, cassis, agrume, kiwi, poivron, persil, choux.

Sans oublier la vitamine D essentielle à notre système immunitaire.
SA : huile de foie de morue, jaune d’oeuf, poissons gras.

2. La qualité du sommeil

Durant la nuit, l’organisme produit ses anticorps, ses globules blancs, il se répare. Il s’agit d’une période de jeûne physiologique qui correspond à un processus régénérateur et d’élimination. Pensons à manger moins et mieux. Peu copieux le soir et 3 h avant le coucher, afin de veiller à un sommeil réparateur.

3. L’activité physique régulière et modérée permet de multiplier nos mitochondries, de conserver nos muscles et de produire de la glutamine, le carburant de nos globules blancs. Si vous avez la chance d’habiter près d’un bois, profitez de bains de forêt, connus au Japon pour diminuer le stress et stimuler, dès lors, le système immunitaire en produisant ces fameux globules blancs, les natural killers (NK).

4. Une bonne oxygénation et relaxation (cohérence cardiaque, méditation, yoga, taichi, qigong). Des exercices en ligne avec Maître Ke Wen pour stimuler vos poumons et votre immunité.



Karin Schepens



Paru dans l'Agenda Plus N° 323 de Décembre 2020
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