Pourquoi et pour quoi est-il si difficile de changer ?
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Pourquoi et pour quoi est-il si difficile de changer ?



Un grand nombre de personnes disent, «je voudrais changer, mais c’est plus fort que moi, je continue… à fumer, à boire, à grossir, à être stressé, à faire des crises d’angoisse, etc,...» Elles sont réellement motivées, elles voudraient sincèrement changer, mais il y a quelque chose qui les dépasse et les empêche d’avancer dans leur quotidien sur leur Chemin de Vie.



Et pourtant, les bouddhistes répètent: "le changement est la seule chose immuable dans l’univers". Et comme la sagesse populaire nous dit, "il n’y a que le changement qui ne change pas". Généralement, nous sommes réticents au changement ; or la vie en elle-même n’est que changement. Alors, soit nous nous laissons emporter par la vie, et surtout les autres, soit nous choisissons de suivre notre propre Chemin de Vie. à chacun de décider…

Arrêtons également de réver et de croire qu’il existe une "baguette magique" pour sortir de nos problèmes par exemple relationnels. Certains sont à la recherche d’une phrase ou d’une recette magique. Cela fait vendre les livres et les formations nous faisant miroiter "la solution" à tous nos maux. Penser que nous avons la possibilité de recommencer comme avant, alors que c’est justement la raison pour laquelle nous en sommes arrivés là : nous répétons les mêmes scénarios sans pouvoir tirer les enseignements de nos expériences de vie.

Si nous ne sommes pas heureux de notre vie actuelle, que faisons-nous pour la changer ? Comment s’y prendre ? Nous sommes ici au coeur de la probl.matique du changement : accepter de prendre du temps, de la conscience et de la persévérance afin d’évoluer dans la vie. Comme Carl Gustave Jung disait : "il ne suffit pas de prendre conscience pour qu’il y ait une guérison". Et il rajoutait : "Pour une guérison, il faut en plus, poser des actes et persévérer". Il faut donc avoir une méthode et mettre en place une vraie stratégie de changement.
Peut-être avons-nous déjà suivi des formations, payées par notre entreprise ou par nous-mêmes [du type développement personnel, donc comportemental] ? Les études scientifiques ont montré que, après 3 à 4 semaines, les apprentissages acquis à la fin d’une formation de 3 ou 4 jours sont en grande partie oubliés. Pourquoi et pour quoi le rendement de ses formations est-il si faible ? Quelle est cette difficulté derrière le changement que nous aimerions avoir ? Une explication se trouve, peut-être, dans notre "nostalgie du paradis perdu", modèle psychanalytique de la peur de changer.



La nostalgie du paradis perdu…

Pour comprendre ce modèle psychanalytique, mettons-nous à la place du bébé qui se développe dans le ventre de sa mère [milieu intra-utérin] : il est au paradis. Il est chauffé, nourri, blanchi, oxygéné, protégé et choyé. C’est le paradis sur terre…

A la naissance, nous avons dû sortir par un col étroit, poussé, écrasé, parfois "aspiré", pour arriver dans un "nouveau" monde "inconnu", où nous avons eu froid, nous avons eu faim, nous urinons, nous sommes secoués (entre autres par certains soignants qui nous "techniquent"). Ainsi le plus grand traumatisme de notre vie, c’est notre naissance. La technique dite du "rebirth" nous fait revivre cette étape, c’est généralement assez violent…
Alors essayons de comprendre et d’analyser l’avant et l’après d’une naissance. Avant, le bébé est dans un environnement stable et confortable en terme de nourriture, de contact, de température, d’humidité, de luminosité, au point de vue sonore et oxygénation. Il reçoit tout sans rien demander, tout vient naturellement.

Après la naissance, c’est bien différent. Le bébé est dans un environnement changeant et inconfortable. Il a froid, il a faim, etc. Il doit maintenant s’exprimer afin de remplir ses propres besoins. Nous comprenons que c’est un traumatisme pour le bébé : c’est un fameux "changement". De plus, comment est-il accueilli par maman et papa ? C’est le premier véritable changement de cet être en devenir. Il est associé à la mort de son paradis [il est bien perdu, en terme de ressenti], et à la souffrance [de sa naissance]. C’est sa première épreuve, qui est aussi formatrice. Il y a des conséquences pour les bébés nés par césarienne, car ils n’ont pas connu cette expérience de passage. Ils rencontreront certes, plus de difficultés à s’adapter lors de changement dans leur vie.
Ce modèle nous explique pourquoi nous avons si peur du changement. Il reste en nous, inconsciemment, cette "nostalgie du paradis perdu". Tout changement va être associé à la souffrance et à la mort : mort de notre ancienne habitude pour vivre une nouvelle habitude. Nous devons donc aller au-delà de cette peur du changement. La majorité des personnes ne sont pas conscientes de cette peur et elles vont se retrancher, très souvent, derrière des excuses pour ne pas changer.

Il est évident que, plus la naissance se sera déroulée "normalement", plus la personne aura de facilité à changer. Pour d’autres personnes, par contre, cela peut représenter une grande difficulté. Derrière cela, c’est notre inconscient qui veut nous protéger pour ne pas revivre cette "grande souffrance" gardée en mémoire et associée à tout changement. C’est le "pour quoi" chez certaines personnes, alors que pour d’autres, c’est relativement "facile" de mettre en place de nouveaux modèles comportementaux.

Par un travail de prise de conscience et une méthodologie de changement, il est possible de dépasser cette peur qui nous empèche de nous ouvrir au monde, de nous dépasser et d’avancer dans notre existence en direction de notre futur, qui est alors choisi en conscience. De nombreuses techniques et méthodes énergétiques permettent aujourd’hui de "traverser" cette nostalgie du paradis perdu.
Et comme a dit Sénèque : "Il n’est pas de bon vent pour celui qui ne sait pas où il va". Où voulez-vous aller ?

Daniel Radoux, Docteur en sciences
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