Nouveau virus, nouveau virage ?
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Nouveau virus, nouveau virage ?



Tout est à inventer ! C’est à nous qu’il revient de décider si nous choisissons l’éthique plutôt que la panique et l’interdépendance plutôt que l’indifférence.





Nous pouvons et devons sans hésiter développer dès maintenant notre conscience responsable, le soin de nous-même et de notre immunité et la bienveillance en actes, au service de chacun.e.
Je crois que la crise se résoudra d’autant plus vite que nous nous alignerons aux restrictions et à la discipline demandée, tout en nous sentant heureux, à l’aise et libre de le faire. Et c’est là le challenge ! En effet, alors que nous entrons dans une phase d’adversité à durée indéterminée, le coronavirus vient nous imposer d’apprendre, dans l’urgence, à honorer les sagesses de vie que sont la paix intérieure, la résilience et le soin mutuel.
Pour y arriver, trois talents essentiels sont à développer sans tarder ou à renforcer en nous : l’art de nous centrer en nous-même, le soin de notre immunité et notre solidarité, dans la conscience de l’interdépendance universelle. Avant de détailler le « comment » de ces talents, je voudrais citer deux convictions qui m’aident à traverser mes épreuves :
1) Dans la vie ce qu’on regrette ce n’est pas l’inatteignable, c’est l’atteignable non atteint !
2) Le sage construit sa sagesse à partir de ses défi s de vie, selon la façon dont il les traverse.

Alors, face aux défi s à assumer, on peut se demander comment construire sa sagesse et ensuite la fortifi er dans la durée ?

1) Cultivons l’introspection, l’intériorité ou le mariage avec nous-même :

Que l’on se retrouve cloîtré chez soi, aux prises avec l’ennui, la peur ou la solitude, en famille avec peut-être l’impression d’étouffer ou d’être sursollicité, ou que l’on soit en position de responsabilité, avec une cohorte de défi s à relever, nous rencontrerons dans les semaines à venir des épreuves qui nous amèneront à avoir des besoins inassouvis, comme de vivre la légèreté, la paix, la liberté de mouvements, l’espoir, la sécurité pour nous-mêmes et pour ceux qu’on aime, le repos... Peut-être aussi manquerons-nous de chaleur humaine, de soutien, de festivités, d’être entouré.e, de côtoyer les amis qu’on aime etc.
La peur et le découragement risquent de nous gagner, alors, il sera fondamental de trouver en nous un lieu de force et de bien-être, afin de traverser au mieux les défis que la vie nous présentera.
Cela commencerait-il par réaliser que nous avons quelque peu oublié de nourrir en nous l’essentiel : la présence à soi. Simplement être là, pleinement présent à soi et à notre vécu de l’instant, sans s’interroger sur ce qui est à faire ensuite. Mais, aujourd’hui, l’arrêt du « faire à outrance » étant imposé à nombre d’entre nous, nous allons peut-être découvrir que la vraie porte de sortie se trouve à l’intérieur. Pour autant que l’on sache comment ouvrir cette porte ! Et ceci implique d’apprivoiser la rencontre avec soi-même. Mais ce n’est pas simple d’aller en soi, quand on a plus appris à agir qu’à être. Quand on n’a pas appris à passer du bon temps avec soi, ni à côtoyer son propre vide existentiel, pourtant si plein quand on a l’audace d’y plonger !

Alors, comment faire pour se relier à soi, afin de bien s’occuper de soi ?

Il s’agit de réaliser un demi-tour vers soi-même, à l’aide de quatre R : Ralentir, Respirer, Regarder et Ressentir en soi. Ces quatre R, quand on s’y entraîne, afin de développer l’habitude de les pratiquer, soulagent de façon étonnante nos tensions intérieures, même si on ne peut rien faire d’autre par rapport à celles-ci. Par exemple, si votre avenir matériel est incertain, vous pourriez d’autant plus décider de devenir votre meilleur ami.Et ce, afin de ne pas ajouter d’autres problèmes à ceux que vous affrontez déjà. Car, plus que les événements eux-mêmes, ce qui nous pose problème, c’est notre incapacité à gérer les émotions que nous éprouvons dans nos difficultés de vie.
Pour apprendre à gérer des vécus difficiles, vous pourriez, pendant trois minutes, trois fois par jour, prendre le temps des quatre R et accueillir avec bienveillance ce qui se passe en vous. Jusqu’à percevoir un soulagement, une détente, un (re)gain d’énergie ou une clarté par rapport à votre vécu du moment. Ce soulagement se produit tôt ou tard et est proportionnel à votre capacité d’accueil réel et persistant de vos vécus. Ensuite, une deuxième étape consiste à chercher d’où proviennent ces vécus. Pour cela, il suffit de savoir qu’un vécu désagréable signale un ou des besoins(s) insatisfaits et donc, de vous demander : si je vis ceci de difficile, quelles sont mes aspirations, mes besoins insatisfaits ? Imaginons que vous soyez un soignant très sollicité, surmené et en chute d’énergie, vous vous sentirez fatigué et inquiet.e (vécus) parce que votre besoin de confiance que vous pourrez tenir dans la durée n’est pas staisfait. Et que votre aspiration à soulager la souffrance risque de ne pas être assouvie.

Il faut savoir qu’un besoin a plus besoin d’être reconnu qu’assouvi et que, donc, clarifier ce qui se joue en soi constitue une aide importante, dans la mesure où nous ne nous sentirons plus face à un « ennemi » invisible ou envahissant. Ainsi, une simple prise de contact avec soi et une conscience claire de ce qui se joue en soi peut remonter notre énergie. Ensuite, nous pourrons explorer si quelque chose peut être fait ou demandé, allant dans le sens de nos aspirations. Dans l’exemple cité, nous pourrions demander à nos proches de l’aide dans certaines tâches ménagères ou aussi, nous pourrions nous isoler pendant 5 minutes et pratiquer la cohérence cardiaque (voir ci-après) pour régénérer notre physiologie.
Les quatre R énoncés engendrent dans nos vies quatre autres R : nous Réparer, nous Régénérer, nous Ressourcer, nous Relier. Cela se passe parce que ce ralentissement et demi-tour vers soi stimule le système nerveux parasympathique. Ce qui, ensuite nous permettra de mieux nous Relier aux autres et à la planète. Et c’est dans cette reliance que nous serons davantage solide et donc plus à même d’être solidaire d’autrui, si nous le choisissons.

2) Développons notre solidarité

Faire contre mauvaise fortune bon coeur, pratiquer la solidarité envers ceux qui en ont besoin dynamise nos relations et nos vécus agréables et donc cela préserve aussi notre santé.
Soyons créatifs, comme ceux qui accrochent leurs coordonnées dans les arbres (à Cologne) avec un message annonçant qu’ils sont prêts à aider ceux qui en ont besoin. Ou comme ces italiens qui, depuis leurs balcons, applaudissent les soignants débordés.
Réfléchissez bien à votre part solidaire dans les semaines à venir, sachant que, si vous donnez librement, vous vous faites du bien ! À un moment, on ne sait plus qui donne et qui reçoit, tant celui qui donne reçoit !

3) Accroissons notre immunité. Pourquoi ne pas faire une petite cure détox, comme les lions qui jeûnent au passage vers le printemps ?

Il ne faut pas être Einstein pour savoir que ce qui nous aide à lutter contre les virus, ce sont nos forces et notre immunité, à la fois physiques et émotionnelles !
Les mesures à prendre sur le plan physique sont évidentes, mais pas nécessairement aisées à maintenir dans la durée : bouger, s’aérer, se laver, boire de l’eau pour nettoyer aussi l’intérieur de notre corps et gérer sainement ce qu’on mange et boit (réduction de la consommation d’alcool, de sucre, de viande et de produits laitiers, augmentation de la prise de fruits et de légumes). L’immunité sera aussi stimulée par l’acupuncture (masser deux points, deux minutes Gi4 et E36, on les trouve sur google), la prise de probiotiques, d’adjuvants et d’antibiotiques naturels tels le thym, la sauge, la vitamine C, l’échinacéa, les huiles essentielles comme ravintsara etc. Enfin, l’immunité émotionnelle est clairement dynamisée par des vécus agréables. Nombreuses sont les études qui démontrent que, quand nous allons bien, nos « natural killers » (cellules éboueuses du corps) sont plus nombreux et plus efficaces. Observez à quel point, quand votre état émotionnel est positif et détendu, cela vous donne des ailes !

Par la « cohérence cardiaque », stimulons notre immunité et jugulons notre stress :
La cohérence cardiaque consiste à pratiquer un rythme respiratoire de 6 par minute, soit 5 secondes d’inspiration et 5 secondes d’expiration. Ce faisant, on pense à quelqu’un que l’on aime bien ou l’on se projette dans un lieu où l’on se sent bien. On pratique cela trois fois par jour pendant cinq minutes. Elle augmente les IgA salivaires - participant à la défense immunitaire -, la DHEA - hormone antivieillissement -, l’ocytocine, - hormone du lien et de l’amour -, la dopamine – source du plaisir - et la sérotonine - prévenant la dépression et les angoisses.

La gratitude

À défaut de pouvoir booster notre ocytocine par des embrassades ou des câlins, nous pouvons la dynamiser, ainsi que celle de nos proches, en leur exprimant notre gratitude. La plus puissante gratitude que je connaisse se réalise en trois étapes que voici :
1) Citer un fait concret : notre interlocuteur pourra mieux le recevoir parce qu’il ne pourra pas le réfuter et qu’il verra que nous avons été attentif à ses actes ! Par exemple : Quand je vois que tu as cuisiné quatre légumes différents…
2) Montrer notre humanité, - en exprimant ce qu’on ressent -, car en ce moment on en a vraiment besoin : « Je suis heureux.se, ému.e… »
3) Dire ce qui compte pour nous fait du bien à l’autre parce que ça lui démontre comment précisément il a embelli notre vie : « Parce que, grâce à toi, cela soutient notre santé et ça m’est précieux en ce moment ».

Pour conclure, observons nos pensées et nos émotions : voyons si nous ressassons la peur, le cynisme, la critique… ou si nous cultivons la foi, la bienveillance et la sollicitude pour chacun. Nos vécus ne sont pas anodins et ne s’arrêtent pas à la surface de notre peau. Ils voyagent et émettent au-delà de notre corps des vibrations qui, unies à d’autres similaires, influencent le champ magnétique terrestre. Ainsi, quand on boit de l’eau, on peut adresser à cette eau un message porteur de bonnes ondes : « je choisis de vivre et de rayonner la paix ».
Un proverbe ancien affirme que : « Dans les moments des crises, un Sage arrivera dans la ville ».
La ville, le pays vous attend : allez-vous être ce Sage ?

Docteur Anne van Stappen
Formatrice certifiée en Communication NonViolente®
www.annevanstappen.be
Auteur du bestseller : Ne marche pas si tu peux danser
Chaine youtube : Coeur Naturellement Vibrant



Paru dans l'Agenda Plus N° 316 de Avril 2020
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