Alzheimer, la maladie de l’oubli (et du déni…)
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Alzheimer, la maladie de l’oubli (et du déni…)



Récemment découverte, la maladie d’Alzheimer voit son nombre de malades augmenter de façon exponentielle depuis quelques années. Le vieillissement de la population en est une des raisons. Mais il est encore difficile d’en connaître l’origine ! Plusieurs hypothèses se posent !...





Sa découverte

La maladie d’Alzheimer fut décrite pour la première fois par un allemand, le Dr Alois Alzheimer en 1906. À cette époque, durant sa carrière, un médecin ne rencontrait que très rarement cette pathologie. Cela ne concernait que des personnes âgées, au-delà des 60 et 70 ans. On trouvait cela normal et on qualifiait ces symptômes de démence sénile. Aujourd’hui, la situation est très différente. Ces patients sont de plus en plus nombreux et de plus en plus jeunes. Les médecins commencent à diagnostiquer cette maladie chez des personnes entamant la cinquantaine. Cela pose question : comment est-ce possible de contracter cette démence si tôt dans l’existence ? Cela pose une grande interrogation pour chacun d’entre nous...

Ses symptômes, son origine

Les premiers signes apparaissent au niveau des capacités cognitives, dont la mémoire est souvent le déclencheur de la visite chez le médecin.
Mais d’où vient cette maladie si particulière qui nous fait si peur. En réalité, nous n’en savons rien. Il y a bien des papiers scientifiques qui font des liens avec la génétique, la nourriture, le stress, certaines pathologies, etc. En réalité, on est dans le brouillard le plus total.

Une hypothèse

Si nous voulons essayer de comprendre l’origine, il nous faut sortir du modèle conventionnel de la médecine et nous tourner vers un autre modèle qui est le sens biologique caché derrière chaque pathologie. Il est basé sur le fait que chaque maladie a été sélectionnée par l’inconscient, car l’individu ne savait pas résoudre une situation dite « conflictuelle ». Puisque le conscient du sujet n’apporte par de réponse à la situation, l’inconscient va chercher dans sa « bibliothèque intérieure » une solution qui nous vient de l’évolution. Le Dr Robert Guinée a d’ailleurs écrit un livre dont le titre est : « Les maladies, mémoires de l’évolution ».

« Des solutions archaïques »

Dans ce modèle, les maladies sont vues comme des « solutions archaïques ». Ce sont des tentatives que notre inconscient a en mémoire afin d’essayer de résoudre la partie conflictuelle. Cela peut paraître étrange à première vue. Cependant, durant 4,5 millions d’années d’évolution, dans la savane africaine et donc dans un environnement hostile, nos ancêtres ont aussi été confrontés à des situations compliquées, difficiles, dangereuses, traumatisantes comme diraient les psychanalystes freudiens. À cette époque, la médecine n’existait pas… Et donc, il fallait bien que la Biologie (notre partie inconsciente) trouve une solution temporaire afin que l’individu puisse résoudre sa situation problématique. Ici, la maladie est vue comme une solution qui permet de gagner du temps de vie. Si l’individu ne trouve pas de solution à sa problématique, cette solution va parfois entrainer la mort puisqu’il ne sait pas résoudre sa situation conflictuelle. Comme on dit aux patients, la Biologie n’a pas de morale, c’est la survie de l’espèce qui compte.

La maladie du déni ?

Dans le cadre de ce modèle, de l’anatomopathologie de cette maladie (modifications dans le cerveau au niveau biologique) et des signes cliniques de son évolution, on pourrait dire que c’est la maladie du déni ! On veut dire par là que cette pathologie va toucher les personnes qui ne veulent pas voir les vrais problèmes de leur vie. Ils n’affrontent pas, ils ne se confrontent pas à la dure réalité de la vie. Cela signifie qu’il reste dans la phase dite conflictuelle. La personne adopte l’attitude de l’autruche qui met sa tête dans le sable. Il y a un déni de la réalité de la personne et des problèmes qui y sont associés. C’est comme dans la chanson : « Tout va très bien, Madame la Marquise… » Eh bien non ! Tout ne va pas bien, car la vie n’est pas un long fleuve tranquille.

Un exemple

Prenons l’exemple d’une patiente : une femme hollandaise. Jeune mariée, elle a accompagné son époux en Belgique et a passé toute sa vie de couple dans la région de Wavre en élevant ses enfants. Cependant, elle ne s’est jamais réellement adaptée à notre pays. Elle n’a jamais appris le français, ni même à conduire une voiture. Elle dépendait entièrement de son mari. Elle était dans la nostalgie de la Hollande, mais faisait « bonne figure » à son entourage. On retrouve une souffrance à l’intérieur de l’être, sans solution.
Au niveau biologique, on dira qu’elle est restée dans la phase dite « conflictuelle » pendant des années. Ensuite, elle s’est résolue à lâcherprise et est passée alors dans la phase dite « post-conflictuelle ». C’est à ce momentlà que la partie du cerveau en charge de ce conflit s’est « cicatrisée », s’est fibrosée et a perdu sa capacité fonctionnelle. Les plaques amyloïdes, caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, ont commencé à apparaître. Au début, elles sont difficiles à diagnostiquer. Ensuite, elles vont prendre de l’ampleur et la maladie d’Alzheimer sera diagnostiquée. À ce stade, il est déjà trop tard.
Ainsi, on peut dire que la maladie d’Alzheimer est une pathologie de fin de ligne, d’une histoire de vie, où la personne s’est reniée ellemême. Elle a refusé de voir les vrais problèmes de sa vie. Elle est restée dans le déni.

D’autres hypothèses ?

Il reste les questions : pourquoi la fréquence de cette maladie augmente et pourquoi si tôt dans la vie d’une personne ? On accuse volontiers les produits chimiques toxiques. Il existe aussi de plus en plus de chercheurs qui émettent l’hypothèse (avec des données statistiques…) que ce sont des effets secondaires de médicaments du type anxiolytiques, dont les antidépresseurs. Il est très important que, lorsqu’une personne passe par une phase difficile (deuil, licenciement, divorce, burnout, etc.), le médecin lui prescrive ce type de médicaments pendant quelques mois afin de dépasser cette phase de transition. Le problème vient lorsque les médicaments sont pris pendant des années (effets secondaires à long terme). Ils masquent la réalité de l’individu qui n’affronte donc plus ses vrais problèmes personnels. On est donc dans une sorte de déni « médicamenteux ». La solution est de démarrer une psychothérapie complémentaire à la médication. À un moment, la personne se sentira capable d’affronter sa réalité et le médicament pourra être arrêté progressivement afin d’éviter l’effet dit « rebond » lié à ce type de substance.

Une solution pour prévenir ?

Sachez que lorsque les symptômes apparaissent, il est déjà trop tard ! Il est possible de ralentir son évolution, mais pas de l’arrêter. C’est durant notre existence que nous devons nous « con-fronter » à nous-mêmes (se mettre « front contre front », entre quatre yeux). C’est faire face à nos problèmes de vie et passer à l’action pour les résoudre, même si nous n’avons pas de solutions idéales. La vie est faite de compromis « à la Belge… » !

Daniel Radoux, Ph.D.
www.iani.info



Paru dans l'Agenda Plus N° 272 de Novembre 2015
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