Antoine FILISSIADIS - L'homme qui a changé sa vie
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L'homme qui a changé sa vie



Il arrive un moment où tout être humain fait le bilan de son existence et se pose la question de savoir s’il peut ou non changer sa vie. Vais-je vieillir et mourir sans avoir vécu ma vie ? La réponse nous fait peur car elle nous oblige à prendre une décision.. Un jour, moi aussi, j’ai dû l’affronter. «Non, je n’étais pas aligné. Mon rêve était d’écrire des livres sur une île grecque...» Ayant constaté cela, je commençai à me sentir nerveux et stressé. Je suis donc parti à la recherche de mon île. À Chypre, j’ai trouvé une petite maison à vendre sur une plage face à la mer. Avec palmiers de carte postale. Mais j’étais encore hésitant. Je suis allé consulter Michael, un voisin qui avait réalisé son rêve en venant vivre au paradis. Il m’a montré le coucher de soleil : «Qu’est-ce que ça vaut un coucher de soleil ?» Il avait raison, un rêve, ça n’a pas de prix. Le lendemain, je signai l’acte d’achat. À partir de là, mes peurs ont fait surface. Je dormais mal, me posant sans cesse la question de savoir si j’avais pris ou non la bonne décision ; je luttais en même temps contre les administrations qui, pour mon bien, ne voulaient plus me lâcher : «Savez-vous que vous ne serez plus couvert au niveau maladie ? Que vous perdrez les cotisations de votre pension ?». Mes vieux parents, mes enfants (adultes), mes amis s’y sont mis à leur tour. Je les quittais pour vivre un rêve, n’était-ce pas égoïste ? Il m’a fallu du courage pour partir. Mais je l’ai fait. Une fois à Chypre, j’observais les étranges errements de mon voisin, Michael. En un an, il avait pris 15 kilos, ne se rasait plus, et il buvait. Je lui demandai si tout allait bien pour lui. «Non, ça ne va pas. Je me lève tous les jours à midi. Je traîne, je m’ennuie. Je retourne à Londres, je vais racheter un hôtel. Ma maison au bord de la mer ? Je la vends. Je rentre chez moi à soixante ans pour me remettre à travailler.» Un mois plus tard, la maison vendue, il est reparti se replonger dans son job d’hôtelier. Gérer un hôtel, c’est dix-huit heures par jour d’activité. Le paradis, c’est 24h/24 avec soi-même. À Chypre, Michael s’était trouvé vide, accompagné de sa femme qu’il ne connaissait pas vraiment. Quel choc ! Il avait appris à travailler mais pas à vivre. Le thème du changement de vie est celui qui guide mon stage Oxygen. Mon dernier livre : «L’homme qui voulait changer de vie» bouleverse les lecteurs, hommes et femmes, car il parle de nous, de nos rêves, de nos doutes, de la peur de prendre des risques, de nos liens familiaux, de la séparation, de l’amour aussi... C’est un cri. Celui de tout être humain.