Harmoniser notre lieu de vie ou comment se régénérer chez soi
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Harmoniser notre lieu de vie ou comment se régénérer chez soi



Idéalement, notre habitation devrait être un lieu où le corps et l’esprit se ressourcent, un espace sans stress où l’on peut se déposer et se retrouver. Cependant, l’encombrement et le désordre, la pollution de l’air intérieur et les technologies modernes dont nous nous entourons peuvent avoir des effets nocifs sur notre santé.



Etat des lieux

Tout au long du XXème siècle, nous avons vu se banaliser des commodités et un certain luxe jusque-là réservés aux seuls nobles et bien nantis. Nous avons construit des maisons dont le degré de confort était impensable ne fût-ce que quelques décennies avant. La culture de la terre, la préparation et la conservation de la nourriture ou encore la lessive à la main ne font presque plus partie des tâches ménagères quotidiennes. L’arrivée des aliments tout préparés, des produits d’entretien miracle, aérosols, tissus infroissables, aspirateurs, lave-linge, séchoirs et autres aides électromécaniques, génère du « temps libre » qui peut enfin être consacré à tout ce qui paraît important. Du moins en théorie car la réalité est bien différente et même à l’opposé de ce que vantent les slogans publicitaires : au XXIème siècle, la plupart des occidentaux se plaignent, en effet, de « manquer de temps » ! Un comble…

C’est que la vie a changé rapidement ces dernières décennies, ainsi que nos exigences. Les technologies de l’information, la révolution d’Internet, le téléphone portable, le courrier électronique,… ont changé la donne. Désormais, nous avons tous la possibilité de communiquer instantanément, à toute heure et en tout point du globe. Pourquoi sommes-nous donc encore si stressés et avons-nous si peu de temps libre ? Il semblerait que la « société du divertissement » dans laquelle nous vivons ait façonné un mode de vie basé quasi exclusivement sur l’« avoir ». Ceci prend la forme d’une insidieuse dépendance à quantité de produits et services qui nécessitent de courir toujours plus pour pouvoir se les offrir afin d’avoir l’impression de bien « profiter de la vie ». Le problème est que même si notre porte-monnaie était rempli à souhait, dans la majorité des cas, la course effrénée derrière la carotte virtuelle de l’« avoir » nous a tellement fait puiser dans notre capital-énergie que l’impression d’enfin bien vivre n’est jamais atteinte. Le marketing de la « société du divertissement » a bien fonctionné. Même si les citoyens sont épuisés, la folle course se poursuit.

Une question se pose donc : les problèmes causés par notre vie agitée sont-ils dus à un rythme excessif ou à un manque d’énergie ? La réponse la plus plausible serait probablement : les deux ! L’aspect « excès d’activités » (et son corollaire : la « sobriété heureuse » et la « slow attitude ») ayant déjà été traité dans plusieurs articles1, nous nous focaliserons ici sur la facette « manque d’énergie » et, plus particulièrement, celle liée à notre environnement proche. Car, en plus du manque d’activité physique et d’une alimentation souvent déséquilibrée, l’une des raisons de cette fuite d’énergie est liée au « stress environnemental », un stress sourd qui épuise nos ressources physiques, psychiques et énergétiques.
Réduire les facteurs de déséquilibre environnemental en apprenant à harmoniser nos lieux de vie peut donc, en plus d’être ludique, représenter une réponse vitale à nos inconforts, tout en renforçant la bulle de régénération indispensable à notre vie moderne.

Le stress dans notre habitation

Autrefois, rares étaient ceux qui considéraient leur maison comme source de stress. Mais depuis les années ’70, à mesure que le confort augmente et que se développent les appareils ménagers domestiques, on passe de plus en plus de temps dans un environnement qui, à notre insu, est de plus en plus « chargé » de matériaux synthétiques, chimiques et autant d’ondes perturbatrices.
Aujourd’hui, même si notre lieu de vie est censé être un havre de paix où il est bon de se retrouver à l’écart des pressions du monde, l’idée qu’il puisse être une importante source de stress peut être dérangeante. Se pourrait-il que notre cocon domestique puisse participer, lui aussi, à notre baisse d’énergie et au « pompage énergétique » ô combien présent partout ailleurs ? La réponse est hélas bien souvent « oui » !

Les changements apportés à notre lieu de vie, autant dans ses matériaux, que dans son contenu et sa disposition, peuvent donc retentir sur notre santé, notre équilibre intérieur et notre tonus énergétique.

Les 3 facteurs de « domo-stress »

Parmi les facteurs de stress domestique ou « domo-stress » les plus courants, certains sont incontrôlables (telles que la pollution de l’air extérieur ou encore la Wi-fi du voisin), mais la plupart peuvent être améliorés, voire totalement corrigés : ouf !
De nombreux chercheurs s’accordent sur une liste plus ou moins longue de sources de « domo-stress ». Nous synthétisons ici les 3 principales.
A noter : même si ces facteurs peuvent bien souvent être maîtrisés individuellement, c’est leur effet cumulatif qui représente une vraie source de nocivité pour tous les occupants d’un même lieu de vie (plantes et animaux inclus !).

Encombrement et désordre

Le décor et tous les objets qui le composent représentent souvent un bon baromètre de notre santé physique, mais aussi de notre bien-être mental, affectif et même spirituel.
Comme tout fonctionne par résonance intérieure/extérieure, si notre lieu de vie est propre et ordonné, cela peut bien sûr être interprété comme le reflet de notre « ordre intérieur » ; à l’inverse, le fait de décider de ranger et/ou de nettoyer peut nous inciter à nous clarifier et à nous réordonner intérieurement.
De même, un espace chaotique ou très encombré peut être le reflet d’une vie confuse et léthargique ou, à l’inverse, entraîner un sujet équilibré vers un déséquilibre croissant. Le principe de résonance fonctionne dans les deux sens !
Ainsi, les choses inutiles que nous accumulons sont souvent le miroir du marasme de notre vie et indiquent la nécessité de nous débarrasser des « toxines énergétiques » profondément enfouies en nous ou en résonance avec notre famille.
Si un environnement encombré a tendance à nous épuiser et à empêcher les énergies de circuler librement, le désencombrement est la solution de mise !

OK, mais par où commencer ? D’abord, il est nécessaire de définir tout ce qui peut entrer dans la catégorie « encombrement ». Le bric-à-brac de l’un n’est pas celui de l’autre. Ainsi, tout ce qui nous déprime ou nous attriste peut être une excellente piste, ainsi que tout ce qui est rarement utilisé, peu apprécié, à moitié fini (bricolages en cours depuis des lustres et autres tricots,…) ou encore tout ce qui entre dans la catégorie des objets cassés, des cadeaux non désirés que l’on garde par politesse, etc.

Astuces : commencez par une pièce à la fois, voire une armoire ou même un seul tiroir.
Tout ce qui est archivé, entreposé ou rangé et qui n’a pas servi depuis 2, 3, ou 4 ans (à vous de voir !) est pris en main et évalué rapidement.
L’idée ludique est de ne pas reposer l’objet avant de lui avoir donné une destination.
L’évaluation doit être rapide afin d’éviter de replonger dans les histoires et autres liens affectifs liés à l’objet.
Voici 6 propositions de destination (préparez 6 contenants avant de commencer) : à donner, à vendre, à réparer, à recycler, à jeter ou… à garder quand même !


A noter : l’art ancestral du Feng Shui pourra nous aider à réorganiser notre lieu de vie afin d’en optimiser les flux d’énergie (voir encadré + article « Le Feng Shui du bureau » dans cette même édition).



Radiations électromagnétiques

Bien longtemps avant la découverte de l’électricité, le monde naturel était déjà parcouru par des champs électromagnétiques aux rythmes réguliers, indispensables à la vie. Aussi, quand les dangers des champs électromagnétiques (CEM) sont évoqués, il s’agit là de sources artificielles créées par l’Homme, comme les micro-ondes.
Les ondes utilisées pour toutes les communications (télévision, radio, Internet, téléphone portable,…) génèrent, en effet, un immense champ électromagnétique tout autour de la planète, auxquelles viennent s’ajouter les radiations dues aux câbles transportant l’électricité autour et dans nos lieux de vie. Etant affecté par ces ondes qui, non seulement, traversent mais sont également transmises par les structures de notre habitation, l’emplacement des câbles et des appareils électriques, ainsi que la qualité de leur « prise de terre » a immanquablement un effet sur notre santé. Presque tous les logements reliés à une source électrique présentent un niveau plus ou moins élevé de CEM indésirables et nocifs.
Comment évaluer l’importance de ces radiations et les neutraliser ? N’hésitez pas à faire appel à un géobiologue. Non seulement ce dernier déterminera avec précision les sources de CEM, mais également les radiations géopathogènes, telles que les failles, interférences de réseaux telluriques, rivière souterraine, etc. Certains professionnels, plus sensitifs, arrivent même à détecter et neutraliser des charges négatives liées à des objets, des « mémoires » dans les murs, etc.

Astuces : en attendant, vous pouvez déjà éloigner les fauteuils et les lits des sources de CEM (lampes, réveils, …),
mettre à la terre le matériel à deux fils (lampes de bureau, de chevet et autres abat-jours métalliques), éviter les tissus synthétiques (amplificateurs de CEM),
envisager l’installation d’interrupteurs spéciaux qui coupent automatiquement le courant au compteur (ils ne laissent passer l’électricité dans les circuits que lorsqu’elle est nécessaire),
utiliser des dispositifs de protection pour les ordinateurs et les téléphones portables, utiliser le moins possible le GSM et ne pas le garder sur soi, porter un minimum d’objets métalliques (ceinture à grosse boucle,
soutien-gorge à armature, etc.) qui peuvent intercepter les CEM, voire amplifier plusieurs fois les ondes émises par un portable !


Pollution chimique

Même si, depuis des années, nous sommes de plus en plus conscients de la pollution qui menace nos écosystèmes, bien peu d’entre nous réalisent que ce type de pollution existe aussi à l’intérieur de nos logements. Une étude récente de  l’Observatoire français de la qualité de l'air intérieur4 dévoile que l'air intérieur serait même 5 à 7 fois plus pollué que l'air extérieur ! Ces poisons, souvent inodores et incolores, sont contenus dans les produits nettoyants mais aussi, plus insidieusement, dans les matériaux synthétiques et les pesticides présents dans l’alimentation non-biologique. Résultats : baisse d’énergie, troubles du sommeil, allergies et autres maladies deviennent des problèmes quotidiens provoqués par ces agents chimiques perturbants.

Les trois principaux poisons qui peuvent circuler dans nos lieux de vie sont les composés organiques volatils (COV), les gaz de combustion et les pesticides. On les retrouve dans les matériaux de construction, les peintures, laques et cires, les tissus d’ameublement et les vêtements, les appareils ménagers, les bougies et les encens, de nombreux objets de décoration, mais aussi les nettoyants, désodorisants, cosmétiques et les aliments non-bio issus de l’industrie alimentaire.

Astuces : éviter un maximum de matériaux synthétiques au sein de notre logement (éco-bio-rénover les chambres est une excellente première étape !), réduire les COV en optant pour des tissus naturels, des colles, papiers peints et peintures écologiques (certaines peintures belges ont désormais le label « Ecocert » !), des cosmétiques bio, etc. Bannir les pesticides et insecticides sous toutes leurs formes, éviter le PVC (également présent dans les films-étirables pour les aliments), opter pour des revêtements de sol naturels (bois non traité, tapis en fibres naturelles, carrelages, pierres, linoléum,…), choisir une literie écologique, opter pour des produits ménagers et détergents naturels ou, mieux, apprendre à les fabriquer soi-même. Par ailleurs, de nombreuses plantes peuvent également améliorer sensiblement la qualité de l’air intérieur : renseignez-vous !


Nous l’avons vu, la santé de notre lieu de vie est immanquablement en résonance avec la nôtre, ainsi que notre équilibre psychique et énergétique. Mais la santé ne se définit pas seulement par l’absence de déséquilibre ou de maladie, c’est aussi la vitalité et la joie de vivre dans un corps sain et un logement harmonieux conçu comme une « bulle de régénération » pour soi et sa famille. Puissent ces quelques pistes amener chacun à poser un regard neuf sur son habitation afin de retrouver une vie équilibrée et une santé parfaite !

Olivier Desurmont

1 voir Vers la sobriété heureuse et volontaire

La société de demain : décroissante et conviviale

et La slow attitude

2 voir également l’article « …et si on désencombrait ? » A+ n°217 de mai 2010, disponible sur agendaplus.be
3 voir également l’article « Le géobiologue, l’acupuncteur de votre maison ! » A+ n°237 de mai 2012, disponible sur agendaplus.be
4 consulter le site oqai.fr 
Références :
« L'énergie du bien-être - Harmonies maison, géobiologie Feng Shui » de J-M. Mazaudier chez Bussière
• « Cours complet de géobiologie » de J. Fangain chez Trajectoire
• « La maison du bien-être » de G. Lazenby chez Flammarion
• sechangersoi.be



Paru dans l'Agenda Plus N° de
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