Dissoudre nos résistances au changement. Vers l’émergence d’un nouveau monde
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Dissoudre nos résistances au changement. Vers l’émergence d’un nouveau monde



Le confinement n’a pas endormi nos consciences… au contraire, il y a eu un regain d’éveil des consciences collectives, pressentant que l’après Covid ne pourrait pas être du même tonneau que l’avant Covid. Même la Première Ministre l’a affirmé en ces termes, signe des temps, une femme est à l’écoute de la tendance…
Le confinement n’a pas non plus endormi notre humour, bien nécessaire à notre résilience intérieure pour supporter la privation de liberté, nécessaire outil de la stratégie de santé publique.



Un élan tous les 10 ans, à transformer réellement ?

Rappelez-vous l’année 1999 et le passage vers l’an 2000, un formidable élan pour créer autre chose, on parlait vraiment du développement durable, et du Sommet de Johannesburg de 2002 (baptisé « Rio+10 »), le soufflé est vite retombé vers 2002/2003 alors que pourtant, l’économie tournait bien, c’eut été un bon moment pour vraiment lancer autre chose et s’engager véritablement dans un développement soutenable, durable.

Puis est venue la crise financière de 2008 et à nouveau un bel élan de changements vers 2009/2010, qui a certes transformé les banques, mais qui n’a pas vraiment créé un autre monde, sauf une plus grande digitalisation et un plus grand éloignement de l’humain et de l’austérité encore et encore, pendant qu’un tout petit nombre d’individus devenait exponentiellement plus riche.
Et puis le « petit corona » arrive dix ans plus tard, petit par sa taille mais assez virulent pour des milliers de personnes. S’ensuit une crise mondiale, majeure et à nouveau, il s’ensuit une vaste mobilisation vers du changement. Cette fois-ci, va-t-on attendre une décennie de plus pour agir ?

C’était déjà possible mais …

Bizarrement, la crise nous stimule à créer un autre demain, un tout autre demain. Alors « Être plus » a entrepris une exploration des résistances aux changements de comportements, qui sont en nous. Un tout autre demain est possible, souhaitable et pourtant le nombre de personnes qui s’y sont engagées pour atteindre des seuils critiques(1) de basculement n’a pas encore été atteint.

Les germes d’un autre demain sont présents depuis tant d’années, nombreux sont ceux qui les arrosent, les font grandir. Mais qu’est-ce qui fait que c’est possible et que cela n’est pas encore dans notre quotidien ?

Pourquoi une crise d’une ampleur sans précédent, nécessitant des mesures sans précédent est-elle de nature à nous faire franchir les obstacles intérieurs et extérieurs vers un tout autre projet de société tout en cultivant une réelle connexion à notre Être profond, à notre Soi ?

Parce qu’entre la prise de conscience et la transcription de nos désirs ou peurs dans la réalité, il y a divers biais cognitifs (voir encadré), comportementaux qui, tant qu’ils ne sont pas conscientisés et dissous, ne nous permettront pas de franchir ces barrières vers un tout autre monde.
Alors, êtes-vous prêts pour un petit voyage de curiosité de l’être humain ? Impossible de commencer sans présenter certains biais cognitifs dont notre égo à chacun a le secret…



Quelques biais cognitifs nous empêchant d’évoluer plus vite vers un tout autre monde

Le manque de relief dans l’information :
Sur les réseaux sociaux ou dans la presse, nous pouvons lire ou percevoir côte à côte que :
i. 172 milliards d’euros se sont évadés de Belgique vers les paradis fiscaux(1) en 2019 (de quoi refinancer assez bien tout ce dont nous avons besoin) et que, juste après,
ii. votre soeur a posté la photo de son petit chat se prélassant au soleil avec votre nièce ;
En soi, ces deux informations ne manquent pas de sens, mais à force d’assimiler ces informations à la queue-leu-leu, dans un JT, à la radio, sur les réseaux sociaux, cela nous endort, un peu, souvent beaucoup et inhibe notre capacité d’indignation véritable, orientée solution dans le monde réel. Nous finissons par nous anesthésier face à des éléments de diagnostic de crise comme la fraude et l’exil fiscal à grande échelle.
A noter que ce biais est partiellement désactivé au cinéma. Certains documentaires comme celui d’Al Gore(1) sur les changements climatiques « Une vérité qui dérange » ou d’Edward Snowden(2) sur le contrôle de masse « Citizen four » ont bien fait bouger les lignes, signe que, concentrés sur un sujet, nous pouvons nous laisser interpeller vers l’action.

L’auto-dérision
Pour supporter les milliers d’incohérences que nous percevons au fil des mois dans les médias, dans les discussions, dans la presse, dans les discours politiques, nous vivons dans un pays où notre humour surréaliste nous aide à prendre distance avec notre délire collectif, à rire de nous-même et à supporter ce que nous ne pouvons changer.
L’humour, symbolisé dans l’espace public par le dessin de presse, ne serait-il pas devenu aussi une arme de notre personnalité pour introduire un biais cognitif de tolérance à outrance en nous évitant de nous mobiliser dans le champ de la réalité ?

La colère
La colère dans notre société européenne est largement réprimée socialement et pourtant bien présente tacitement à travers les violences psychologiques et institutionnelles. Être en colère semble honteux, car dans notre inconscient collectif, un colérique est brutal et violent.
Cette façon de considérer la colère éveille en nous un sentiment de culpabilité et invite à faire disparaître cette émotion ! Cette attitude nous conduit également à inhiber toute action de changement dans bien des domaines.

Or, il existe de saines colères. Bouli Lanners a eu l’audace de publier une vidéo sur les réseaux sociaux début avril’20 pour exprimer sa colère contre l’intervention d’un ministre à la télévision. Les interventions du groupe Extinction Rebellion sont l’expression d’une colère froide et sereine que la police réprime parfois trop durement.
Ce sont de rares exceptions. Pourtant, l’intensité de la colère d’un être est proportionnelle à sa puissance de créativité. Alors, n’est-il pas temps de réhabiliter sainement nos colères ? Exprimées constructivement, elles mobiliseront le plus grand nombre vers un monde auquel nous aspirons.

L’illusion d’être stratégique
En systémique, on désigne « tentative de solution » un essai de solution qui tend à résoudre un problème mais qui ne le résout pas. Telle par exemple la plainte qui est une tentative de solution.
L’action en justice collective de plus de 60.000 citoyens(1) contre l’état belge face au manque d’actions climatiques est une saine façon de catalyser sa colère contre le/les gouvernement(s) mais ces actions sont si rares… Aux Pays-Bas, cette action a obligé le Gouvernement à plier dans sa stratégie. En Belgique, c’est en cours !

Qu’est-ce qui fait qu’un collectif d’infirmier(ères) n’a pas attaqué l’état belge pour sous financement des hôpitaux depuis quelques années ? Nul doute qu’il y a des dizaines de leviers juridiques pour faire plier l’État Belge et faire respecter ses engagements repris dans la constitution pour protéger ses citoyens.
Le barreau francophone a porté plainte contre l’État Belge pour non remplissage du cadre des magistrats de la justice, et en première instance, le Tribunal de Bruxelles a donné raison aux avocats(2).

Des actions de ce type sont longues et complexes. Certaines solutions alternatives basées sur des stratégies innovantes activent des réels leviers de changements. Une action en justice est parfois plus intéressante qu’une grève. Interpeller son bourgmestre de visu plus constructif que de se plaindre sur les réseaux sociaux.

A notre niveau, nous pouvons en faire de même.
Réfléchissons à nos désirs de changement personnel et sociétal et analysons quelles sont nos tentatives de solutions qui alimentent l’immobilisme et celles qui engagent le changement.

Notre rapport à l’argent
Une autre très grande problématique est notre rapport à l’argent. Créer un tout autre monde demande aussi de tout autres flux d’argent. Si je veux une agriculture saine et de proximité, à défaut que les gouvernements ne modifient les aides agricoles, je peux déjà m’engager à consommer autrement.
Cette démarche semble coûter plus cher mais consommer mieux et plus sainement risque d’être un calcul plus que gagnant à l’échelle d’une vie.

Nous avons deux énormes biais cognitifs et comportementaux face à la gestion de notre ressource « argent », et nous les reprochons aussi aux gouvernements :
i. D’une part, la vision à court terme qui nous pousse à chercher au moins cher, et souvent de façon déshumanisée. D’aucun préfère souvent des tomates de serres d’Espagne produites par des saisonniers mal payés à des tomates du maraîcher bio du coin, car leur prix est fois 1,8. En faisant cela, je contribue à une économie folle et je méprise des emplois essentiels, comme ceux de nos courageux maraîchers. Consommer peut faire sens, il faudrait le réapprendre. Chacun peut mieux faire, même ceux qui font déjà beaucoup, chacun a encore ses incohérences. Grâce à cette logique, on va relocaliser des milliers d’emplois dans l’industrie, le commerce, l’agriculture et redonner de l’emploi à beaucoup… si on s’y met à des milliers, institutions et organismes publics et privés compris.
ii. D’autre part, l’inconscient collectif est chargé de cette peur de perdre ce qui nous appartient (biens et argent). Cela paralyse la libre circulation de l’argent.

Ne préférons-nous pas avoir un bel objet, car nous le possédons, en lieu et place de rémunérer une thérapeute qui nous guidera vers plus de bien-être ?



Nous aimerions changer de profession mais nous rechignons à nous offrir un cycle de formations à la hauteur de nos ambitions. Est-il pertinent que des personnes très âgées concentrent la plupart(3) du patrimoine mobilier et immobilier alors qu’elles n’en font plus usage et n’ont plus de projet. Donnons, faisons circuler l’argent, devenons léger avec l’argent.

Quiconque apprend à le faire circuler apprend à le donner et à le recevoir. Et quand cet apprentissage est accompli, la peur du manque diminue en proportion de cette libre circulation qui nous traverse, car j’apprends à recevoir, à faire confiance à la vie, à valoriser mes talents, à oser les proposer au monde, peu importe si c’est pour faire de l’art, des massages, des confitures ou de la maçonnerie. Chacun n’a-t-il pas des talents à offrir au monde ?
De cet apprentissage naît la plus belle des ressources face à l’avenir : la confiance dans l’avenir, à l’inverse de la peur du lendemain, une des premières sources d’anxiété par temps de crise.
Comment déployer une stratégie efficace pour lancer des changements en profondeur ? L’essentiel est donc de mobiliser la grande majorité.

Et qu’est-ce qui fait réellement bouger un « résistant aux changements » ? Et qui fait que globalement les mesures de confinement ont pu s’appliquer si vite et à si grande ampleur dans un pays de résistants gaulois comme le nôtre ?
C’est quand une personne expérimente dans son être la menace, réelle ou possible, de la perte de quelque chose qui lui est cher. Cela se nomme l’aversion(1) à la perte. Selon la « théorie des perspectives » du psychologue Daniel Kahneman, lauréat du prix Nobel d’économie 2002, une caractéristique importante de la pensée dans les situations de prise de risque est « l’aversion de la perte ». Quand les gens considèrent des actions futures, ils sont plus sensibles aux pertes qu’aux gains potentiels. La plupart des gens seraient ainsi environ deux fois plus sensibles aux pertes possibles qu’aux gains.

Dans la crise du Covid-19, il en va de notre santé et de celle de nos proches par exemple ou de la peur d’une seconde vague virale pour faire persister le confinement plus de 30 jours.
Pour les changements climatiques, dont les conséquences sont encore bien plus nombreuses, systémiques et irréversibles que le Covid, la plupart des gens feignent de percevoir ou ne perçoivent pas cette menace de perte. Alors la mobilisation des résistants aux changements en devient plus compliquée. Il y a donc à donner beaucoup plus la parole aux experts, aux prospectivistes, aux scientifiques qui investissent leur vie entière dans ces recherches. Les médias les ignorent si souvent, aux heures de grandes écoutes… sauf par temps de crise Covid où nous n’avons jamais écouté autant d’experts.

Notre stress pendant cette crise est révélateur

L’anxiété qui a envahi nos êtres pendant le confinement a bien des choses à nous révéler si nous nous donnons la peine d’un peu d’introspection. L’anxiété vient toujours de peurs, conscientes ou inconscientes et les peurs surgissent à chaque fois d’une insécurité physique, physiologique, matérielle, financière, existentielle ou affective.
La peur d’être contaminé nous invite à des gestes de protection comme porter un masque, se laver les mains.

La peur de ne pas pouvoir payer nos engagements et de faire face à nos besoins a été partiellement entendue (très différemment selon les catégories socioprofessionnelles), par des reports de crédit, des indemnités.
La peur affective de cette crise ne vient-elle pas non plus nous informer sur un manque de confiance ? Nous faisons société, nous sommes « politique », que nous le voulions ou non. Avons-nous confiance dans la société, dans le politique ? Nous qui n’avons pas souvent lu 1/10 du programme électoral du parti pour lequel nous avons éventuellement voté ?

Qui a entièrement confiance dans le Gouvernement ? Si nous avions confiance que nos Gouvernements agissent comme une mère sécure et investie, nous pourrions nous relâcher, enfant de ce pays de cocagne, ce qui se passe davantage dans les pays du Nord de l’Europe.

Nous sommes insécures aussi car nous sentons que nos Gouvernements n’ont pas géré cette crise en amont dans ce qu’elle criait en silence depuis des années, comme le sous financement des hôpitaux, la non-réponse appropriée à la montée en puissance des burnout dans tous les métiers du soin par exemple.
Notre coeur a comme besoin fondamental d’être relié et ce qui nous fait sentir la reliance, la fraternité ce n’est pas le téléphone, ni la 5G (!), mais bien l’amour dans toutes ses formes. La réelle sollicitude d’un ministre pour ses citoyens est apaisante et nourrissante, de même que la solidarité dans une fratrie lors d’une crise familiale.
Allons-nous réussir à intégrer le micro et le macro ? Associer l’harmonie et les liens nourrissants que nous créons chacun dans notre sphère intime, sociale, jusqu’à globaliser ces liens à un niveau plus sociétal ? Là sont les enjeux de cette décennie…

De la compétition à la coopération

La sortie de cette crise en Belgique va nécessiter la coopération d’acteurs qui ne travaillaient pas conjointement : laboratoires d’universités et entreprises, pouvoirs publics et ONG, citoyens et ONG, économie sociale et économie « classique », industriels et pouvoirs publics… ici un effort immense a été déployé pour s’unir dans de multiples chantiers de coopération.
Le paradigme de la compétition nous isole les uns des autres tandis que celui de la coopération nous relie les uns aux autres. La compétition, c’est d’ailleurs encore un biais cognitif… car si je me sens en compétition, inconsciemment je me dis que si je ne cours pas après quelque chose en premier, quelqu’un d’autre le fera et je perdrais… douce illusion qui nous pousse à courir toujours plus pour « avoir » alors que la coopération nous pousse à « être », car il implique la reliance qui nous nourrit.



Le changement cela se prépare

Cette vague de confinement a aussi révélé chez beaucoup que leur profession manque de sens, soit par nature (par exemple, si ma profession consiste à vendre du tabac, c’est en quelque sorte vendre de la non-santé !), soit par contexte (enseigner est passionnant mais dans une classe lugubre cela l’est beaucoup moins) donc je perds le goût car le contexte me pèse.
Nombreux sont ceux qui désirent changer de profession ou modifier leur contexte et créer autre chose. Mais créer demande du temps, de la préparation, des formations, de l’investissement, de la persévérance, des échecs, de la patience et surtout de prendre des risques. Si nous avons le désir de changer tout ou partie de notre profession, avons-nous investi suffisamment de ressources ?

La sécurité, la meilleure alliée de l’immobilisme

Beaucoup de professions sont des prisons dorées. Le confort d’un salaire chaque mois, d’un emploi avec une forme de certitude (par exemple être « nommé »), d’une fonction confortable, d’une fonction bien payée, d’un statut social, mais…
… tout au fond de nous parfois manquant de sens, manquant d’alignement avec notre mission d’âme, manquant de piment, de créativité, manquant de légèreté, manquant de challenge et de sens.
Il y a peut-être à réfléchir en son for intérieur et en âme et conscience si ma profession et toute l’énergie que je lui dédie contribue à créer le monde auquel j’aspire demain ou si si nous alimentons l’ancien monde et son inertie, sa lourdeur.
Car si nous alignons ceci dans notre existence, c’est un immense vecteur de changement tant notre profession a pris de l’ampleur au cours des dernières décennies. Et un immense vecteur d’auto-satisfaction en stimulant notre sentiment d’auto-efficacité. Le sentiment d’auto-efficacité constitue la croyance qu’a un individu en sa capacité de réaliser une tâche. Plus grand est le sentiment d’auto-efficacité, plus élevés sont les objectifs qu’il s’impose et son engagement dans leur poursuite.

Nul besoin d’être grand philosophe pour dire que nous manquons individuellement et collectivement de ce sentiment, sinon il n’y aurait pas autant de personnes en décrochage d’un projet de vie et autant de personnes en incapacité de travail pour motif de santé mentale.
Le propos peut être élargi à nos engagements associatifs qui participent aussi vivement à créer un tout autre demain.



Une vague de soutien à toutes les professions de santé mentale ?

Le changement n’est pas si aisé en raison de nos biais cognitifs, comportementaux, de nos résistances, dénis. Le changement sera d’abord en nous avant d’être dehors.
Si l’on veut voir de nombreux changements apparaître, n’avons-nous pas besoin de lever tant d’obstacles intérieurs pour y parvenir ? Ceci n’en sera-t-il pas bien plus aisé si demain, un grand plan de soutien à toutes les professions de la santé mentale intervient pour ancrer ceci dans la durée, dans la longueur, pour soutenir des reconversions professionnelles, pour lever des inhibitions aux changements, pour stimuler la créativité, pour stimuler et produire une politique de civilisation au sens où le philosophe presque centenaire Edgar Morin(2) nous exhorte avec vigueur depuis des années.

Nul doute qu’il y aura des primes pour faire face aux risques et pressions que le personnel de première ligne des institutions de soins auront pris et ce sera largement mérité. Mais pour implémenter du changement structurel, il faut organiser le questionnement, il faut faciliter les démarches de questionnement du sens, de la prise de conscience et de la guérison des biais cognitifs, affectifs, des illusions de l’avoir sur l’être, etc.
Il serait illusoire d’imaginer entrer dans un tout autre demain sans une reconnaissance, un soutien et une immense vague de soutien à l’émancipation des citoyens(nes) par toutes les formes de soins, d’écoute, de coaching de l’ensemble des professions connues ou méconnues des soins et de la santé mentale considérées de façon holistique et spirituelle. Pourtant actuellement, les diverses fédérations concernées en sont souvent encore à se disputer la légitimité et la reconnaissance institutionnelle.

Le changement, c’est maintenant !

Cette exploration « post Covid » nous démontre que tous les ingrédients de changements étaient présents avant la crise, mais peut-être sous-estimions nous la nécessité de les implémenter aujourd’hui et pas « un jour » …
La médecine n’a pas encore inventé un médicament contre la procrastination…
Le temps va à présent cesser progressivement de se dilater, la vie va reprendre son cours, mais puissions-nous cesser la procrastination et chacun, en âme et conscience, marcher vers notre but intérieur, exprimer nos talents d’âme plus que nos rentabilités à court terme, car ces talents n’ont pas de prix tant ils sont beaux et grands.

Vivaldi n’a pas attendu que sa symphonie des 4 saisons soit cotée en Bourse pour donner au monde une merveille musicale qui a traversé les siècles…
Alors, dès aujourd’hui, que pourrions-nous engager comme décision pour entrer dans notre nouveau monde post covid ?
« Dès l’instant où vous vous engagez réellement, la providence intervient elle aussi. Toute une série d’évènements, de rencontres et d’aides auxquels vous n’auriez jamais espéré aspirer jaillissent de la décision pour vous appuyer dans votre décision » Goethe.
Prenons soin de nous, de nos projets, de nos rêves, de nos blessures, de notre enfant intérieur, soyons audacieux, lucide, osons descendre au coeur de notre âme.

Raphaël Dugailliez
Psychothérapeute & Consultant spécialisé dans l’accompagnement au changement d’organisations du secteur non-marchand -
info@senselia.be

REFERENCES
1. https://www.cairn.info/revue-etudes-2006-5-page-580.htm
2. http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/biais-cognitifs en liste 25 largement étudiés par la recherche scientifique en psychologie
3. https://www.lesoir.be/283075/article/2020-02-27/172-milliards-deuros-se-sont-envoles-de-la-belgique-vers-des-paradis-fiscaux-en
4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_v%C3%A9rit%C3%A9_qui_d%C3%A9range
5. https://fr.wikipedia.org/wiki/Citizenfour
6. https://affaire-climat.be/
7. https://www.lecho.be/economie-politique/belgique/general/la-justice-condamne-l-etat-pour-avoir-illegalement-sous-finance-lajustice/ 10215862.html
8. https://www.nbb.be/doc/ts/publications/economicreview/2013/revecoii2013_h3.pdf
9. http://www.psychomedia.qc.ca/neuropsychologie/2007-08-17/deux-fois-plus-sensibles-aux-pertes-qu-aux-gains-lors-de-prises-dedecision
10. https://www.cairn.info/revue-la-pensee-de-midi-2002-1-page-40.htm#



Paru dans l'Agenda Plus N° 317 de Mai 2020
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